Christian Messier

Membre régulier
Écologie forestière appliquée

Professeur et Chercheur
Université du Québec à Montréal - Département des sciences biologiques
Université du Québec en Outaouais - Département des Sciences naturelles

Directeur scientifique de l'Institut des Sciences de la Forêt tempérée (ISFORT)
58, Rue Principale
Ripon, Qc, Canada, JOV 1V0

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la résilience des forêts face aux changements globaux
Université du Québec en Outaouais
Département des Sciences naturelles

Titulaire de la chaire CRSNG/Hydro-Québec sur le contrôle de la croissance des arbres
Université du Québec à Montréal
Département des sciences biologiques
141 Président-Kennedy
Montréal, Qc, Canada, H2X 3Y5

Tel: (819)595-3900 Ext. 2903


Page départementale à l'UQAM  | ISFORT  | Chaire CRSNG/Hydro-Québec sur le contrôle de la croissance des arbres  | ResearchGate  | Google Scholar  | aucoeurdelarbre.ca 

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Maîtrise en gestion durable des écosystèmes forestiers Pour information !

FORMATION | BIOGRAPHIE | THÈMES DE RECHERCHE
GRANDS PROJETS ACTUELS | PROJETS EN COURS
DISTINCTIONS REÇUES | PUBLICATIONS

FORMATION
  • Postdoctorat en écologie forestière, 1992 (Université d'Helsinki)
  • Ph.D. en sciences forestières, 1991 (Université de la Colombie-Britannique)
  • M.Sc. en sciences forestières, 1986 (Université Laval)
  • B.Sc. en génie forestier, 1984 (Université Laval)

BIOGRAPHIE

Christian Messier a défendu sa thèse portant sur la dynamique de regénération des forêts suite à la coupe de vieilles forêts sur la côte ouest du Canada. Après avoir passé un an à l’Université d’Helsinki en Finlande comme chercheur postdoctoral en écologie forestière, il débute ses fonctions en tant que professeur à l’UQAM en 1992 au Département des sciences biologiques. Il a été membre (et co-leader de 1996 à 1999) du Réseau en Gestion durable des forêts (RGDF) de 1995 à 2010. Il a aussi été membre du bureau de direction du réseau intégré Ligniculture-Québec dont il est le cofondateur, un projet d’envergure qui vise la maximisation de la production ligneuse sur de petites superficies. Dr. Messier a participé à la création du CEF et en a été le directeur de sa création de 2006 à 2010. En 2013, il devient professeur à l'UQO au Département des sciences naturelles et devient aussi directeur de l'Institut des Sciences de la forêt tempérée (ISFORT). Titulaire de la Chaire CRSNG/Hydro-Québec sur le contrôle de la croissance des arbres, il a pour mission d'obtenir une information scientifique rigoureuse sur les facteurs biophysiques affectant la croissance et le développement de l'arbre en milieu urbain et périurbain afin d'être en mesure d'optimiser les méthodes d'intervention sur ceux-ci et de permettre une cohabitation plus harmonieuse entre les arbres et les infrastructures d'Hydro-Québec. Il est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 1) sur la résilience des forêts face aux changements globaux qui a pour objectif d'améliorer notre habilité d'aménager les forêts pour augmenter efficacement leur résilience. Ses intérêts en recherche sont vastes, passant de la compréhension fondamentale de la croissance et de la mortalité des arbres, au développement d’outils de décision pour une meilleure gestion de l’exploitation des forêts naturelles et urbaines. Ses recherches l’ont amené à étudier plusieurs biomes à travers le monde. Il a publié plus de 280 articles dans des revues scientifiques et récemment coédité un livre intitulé «Managing forests as complex adaptive systems» et un autre pour le grand public sur l’«Écologie en ville».

DISTINCTIONS REÇUES
CHRONIQUEUR POUR L'ÉMISSION MOTEUR DE RECHERCHE À RADIO-CANADA
2022
2021
2020
2019

DESCRIPTION DES RECHERCHES

La recherche du Dr. Messier se divise selon deux grands axes. Le premier axe vise à l’étude du fonctionnement complexe des systèmes forestiers naturels aménagés afin de développer des approches d’aménagement qui favorisent leur résilience face aux changements globaux. Ses recherches touchent autant l’échelle du peuplement que celle du paysage forestier et font appels à la science des réseaux complexes et de la diversité fonctionnelle. Des données sont récoltées sur le terrain et des modèles de simulation sont créés pour tester les hypothèses et proposer des solutions aux problèmes actuels qui affectent les écosystèmes forestiers.

Le deuxième axe vise à l’étude des arbres et forêts urbaines afin de concilier les besoins de minimiser les impacts négatifs des arbres sur le construit humain et maximiser les nombreux services qu’ils apportent aux gens. Ses études visent à développer des nouvelles approches et outils afin d’améliorer (1) les interventions d’élagages qui sont faites de façon régulière sur les arbres et (2) les stratégies de plantation des arbres en milieu urbain et péri-urbain.

GRANDS PROJETS ACTUELS

Chaire de recherche du Canada sur la résilience des forêts face aux changements globaux

Cette Chaire de recherche vise à améliorer notre capacité à gérer les forêts pour augmenter efficacement leur résilience. Cette Chaire permettra d'établir et d'utiliser de nouvelles expériences d'arbres à multi-espèces pour étudier les mécanismes d'interaction entre les espèces d'arbres et le rôle sous-jacent de ces mécanismes dans le fonctionnement et la résilience des écosystèmes forestiers face aux facteurs de stress. Ceci permettra d'intégrer cette meilleure compréhension de ce rôle et de l'importance de la diversité des arbres pour faire face aux facteurs de stress environnementaux, en utilisant 1) des modèles de peuplements et de paysages dynamiques spatialement explicites et 2) des approches sur la théorie de réseaux et de diversité fonctionnelle pour développer des méthodes sylvicoles efficaces afin de promouvoir la résilience des forêts aux forêts fragmentés du Canada et du monde entier.

Projet en cours

1) Écophysiologie de l'eau sucrée du xylème chez les espèces d'arbres qui coulent au printemps (Élise Bouchard (Ph.D.)

Objectifs

Déterminer quels sont les facteurs physiologiques et environnementaux qui affectent les productions de sirop d’érable de 55 érables en suivant leur rendement, en étudiant:

  • 1) les mouvements et la provenance de l’eau et des sucres à l’intérieur de l’arbre;
  • 2) l'influence simultanée de multiples facteurs intrinsèques (réhydratation du bois, température interne, anatomie du bois) et extrinsèques à l’arbre (compétition, sols, météorologie);
  • 3) la dynamique de l’eau sucrée du xylème chez d’autres espèces que l’érable à sucre (familles des Juglandacées, Sapindacées et Bétulacées).

Chaire CRSNG/Hydro-Québec sur le contrôle de la croissance des arbres

L'arbre est très présent au Québec et au Canada, autant en milieu naturel que dans nos villes et campagnes, où il enjolive nos vies, filtre l'air, réduit les écarts de température, produit du bois, fixe du carbone et fournit un habitat pour une multitude d'organismes vivants. Ces différents services environnementaux et économiques fournis par les arbres sont très importants pour les municipalités (e.g. villes de Montréal et Québec) et autres organismes privés et publiques (e.g. Réseau Ligniculture Québec, la Société Internationale d'Arboriculture du Québec et Ouranos) qui en font la promotion. L'arbre est cependant souvent en conflit avec le construit humain, particulièrement au niveau du bris des équipements de distribution électrique. Les arbres, particulièrement ceux à fort déploiement, représentent donc un risque important tant au niveau du bris des équipements de distribution électrique que de la sécurité du public et des entrepreneurs qui assurent l’entretien de ces équipements. Pour le principal partenaire de la Chaire, Hydro-Québec, les pertes monétaires ainsi encourues représentent plusieurs centaines de millions de dollars par année.

Afin d’optimiser les méthodes d’intervention et de permettre une cohabitation plus harmonieuse entre les arbres et les infrastructures d’Hydro-Québec, les projets de recherche de la Chaire sont regroupés selon 4 grands axes de recherche complémentaires.

  • Axe 1: Comprendre la dynamique de la croissance de l'arbre et de sa cime en relation avec sa physiologie, sa morphologie, son architecture et son environnement : Bastien Lecigne (Postdoc); Annick St-Denis (postdoc) ; Julien Leclerc (M.Sc); Fanny Maure (agente de recherche); Jon Urgoiti Otazua (PhD)
  • Axe 2: Étudier la dynamique de la stabilité biomécanique des arbres en fonction des conditions structurales et biophysiques : Matthew Follett (Ph.D.)
  • Axe 3: Développer des modèles et algorithmes pour permettre le suivi et la prédiction de la croissance des arbres en fonction des conditions biophysiques retrouvées sur l'ensemble du Québec
  • Axe 4: Influence sur la biodiversité

Dans leur ensemble, ces travaux permettront de faire converger nos connaissances en écophysiologie de la croissance, en biomécanique de la stabilité, en modélisation 3D de la croissance d’arbres individuels et en modélisation dynamique et spatiale de groupes et communautés d’arbres de l’Est du Canada afin (i) de tester une série d’hypothèses scientifiques théoriques et appliquées concernant la croissance et le développement des arbres et les facteurs contribuant à leurs coexistences en peuplements complexes, (ii) d’optimiser les interventions de maîtrise de la végétation arborée le long du réseau de distribution électrique d’Hydro-Québec et (iii) de mieux planifier le déploiement des arbres en milieu habité. Ce projet permettra d’élaborer, en milieu urbain comme en milieu rural, des stratégies de déploiement et de maîtrise de la végétation arborée mieux adaptées, moins intrusives, moins coûteuses et plus efficaces, afin de les rendre plus acceptables socialement.

Les recherches de la Chaire s’effectuent en collaboration avec les professeurs Sylvain Delagrange (UQO), Tanya Handa (UQAM), Daniel Kneeshaw (UQAM) ainsi que Alain Paquette (UQAM).


Le bon arbre au bon endroit - Trousse d'immunisation de la forêt urbaine face aux changements globaux: SylvCIT

Le projet consiste à développer un outil informatique d'aide à la décision pour accompagner les aménagistes forestiers urbains et gestionnaires municipaux du Québec à choisir la meilleure espèce d’arbre à planter à différents endroits de la ville afin de maximiser les retombées économiques et sociales et la résilience du couvert arboré face aux changements globaux. Cet outil, pensé pour être facile d’utilisation par des non-biologistes ou non-ingénieurs forestiers (i.e. ne nécessitant aucun calcul ni analyse), pourra devenir une plateforme technologique de référence pour l’Amérique du Nord et dans le monde en ce qui a trait à la plantation d’arbres et à la gestion forestière urbaine. Cette application web regroupera les informations sur les risques climatiques, entomologiques et pathologiques, la distribution géographique des arbres au niveau de chaque rue, la valeur des services que chaque espèce d’arbre produit et la diversité des caractéristiques écologiques des arbres que l’on peut planter. Ceci permettra de générer rapidement et facilement une liste des meilleures espèces d’arbres à planter pour un endroit précis au niveau de chaque rue, chaque parc et chaque quartier, en fonction des arbres qui y sont déjà afin d’IMMUNISER le couvert arboré contre les futures catastrophes.

Cette application serait distribuée gratuitement, mais ce que l’on veut créer offrira les services de suivies et les mises-à-jour continuelles basées sur les dernières connaissances scientifiques. Les retombées économiques et sociales pour une ville comme Montréal sont énormes: une meilleure santé pour ces habitants, le maintien de la valeur des maisons et des services que fournissent les arbres, des coûts d’entretien moindres, la création d’une nouvelle entreprise et la mise en valeur de l’expertise de Montréal dans le domaine de la foresterie urbaine. Une fois développé, SylvCiT pourra être facilement adapté à la situation d’autres villes du Québec, du Canada et même du reste du monde.

Au coeur d’un travail multidisciplinaire, SylvCiT mettra en commun l’expertise de plusieurs professeur⸱e⸱s de l’UQAM (foresterie urbaine - Daniel Kneeshaw; Alain Paquette, informatique et intelligence artificielle - Marie-Jean Meurs, écologie fonctionnelle et écologie - Tanya Handa; Sébastien Mosser), de l’UdeM (santé environnementale - Audrey Smargiassi) et de l’UQO (foresterie urbaine et économie écologique - Jérôme Dupras) pour ainsi développer des modèles complets et faciles à maintenir à jour.

Vous pouvez retrouver de plus amples informations en lisant ces articles: Bon arbre au bon endroit  et Visage municipal 


Protocole expérimental de formation des arbres sous les réseaux électriques - Bancs d'essais

Hydro-Québec doit assurer la maîtrise de la végétation à proximité du réseau de distribution pour de garantir la fiabilité du réseau et la sécurité du public et des travailleurs. Cette activité coûte plusieurs millions de dollars chaque année. Afin de faire évoluer les techniques de maîtrise de la végétation, nous avons mis en place d’un nouveau protocole expérimental, prenant la forme de bancs d’essais, basé sur un plus grand nombre d’espèces et testant de nouvelles approches favorisant la formation de la couronne de six espèces d'arbres sous les fils électriques. Cette approche permettra à terme de réduire les besoins en émondage et les risques qui s’y rattachent, tout en assurant une qualité de service optimale Le choix d'espèces a été fait de façon à maximiser la diversité des caractères architecturaux - qui conditionnent le développement et la croissance des espèces - ainsi que la diversité fonctionnelle - c’est-à-dire la diversité des caractères biologiques - afin d’augmenter la résilience de la forêt urbaine face aux changements globaux. Quatre traitements, basés sur la combinaison de deux méthodes de suppression de la flèche et de deux méthode de direction de la croissance des futures branches maîtresses, seront testées. Un cinquième traitement, constitué d’arbres qui ne seront pas guidés, servira de référence.

La première phase du projet a débuté à l'automne 2020 où 180 arbres ont été plantés sur un site appartenant à Hydro-Québec à St-Bruno-de-Montarville. La cible est de planter 540 arbres au total jusqu'en 2022. L’étude se déroulera sur une période de 16 ans, débutera en 2021 et se terminera en 2036. De plus, ce site permettrait d’augmenter son indice de canopée, d’ajouter des biens et services écosystémiques et de stocker plus de 288.3 tonnes de CO2 en 40 ans. Finalement, le site de Saint-Bruno serait partenaire dans la recherche de solutions innovantes visant à améliorer la santé des forêts urbaines et à les rendre plus résilientes face aux changements globaux.

Consultez ces articles pour plus de détails: Une forêt expérimentale  et Une forêt urbaine à St-Bruno 


Parcelle permanente Sutton

Le sort des écosystèmes forestiers face aux changements climatiques est particulièrement préoccupant pour le Québec en raison de leur importance économique et écologique. La discipline de l’écologie souffre toutefois actuellement d’un manque de connaissance théorique pour prédire la réponse des écosystèmes aux changements climatiques. La prochaine génération d’études sur les changements climatiques doit impérativement allier des observations sur des gradients climatiques à des expérimentations à plus petite échelle afin de palier à ce manque de connaissances (Dunne et al., 2004).

La parcelle permanente située dans la Réserve écologique des montagnes vertes, à proximité de Sutton dans les Cantons de l’Est est situé sur un gradient d’élévation de 200 mètres qui permet d’avoir une transition entre l’érablière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc. La migration de l’érable à sucre vers la sapinière est étudiée et pour ce faire il est important d’avoir une connaissance détaillée de la dynamique spatiale de cette espèce. Une grille de 20m par 20m est en cours d’installation pour baliser la parcelle de 20ha où seront cartographiés tous les arbres de 5cm et plus à hauteur de poitrine. Dans la parcelle, 25 postes de suivi environnemental ont été équipés de lysimètres, senseurs de température (à 1m de hauteur et dans le sol), d’humidité du sol, des trappes à graines, des pièges pour la collection d’insectes ainsi que des placettes de 1m² pour dénombrer les semis. Plusieurs mesures sont constamment récoltées à chaque année afin de valider la progression du projet dans le temps.

Objectif général

  • Mieux comprendre les éléments déterminant la migration des espèces et le fonctionnement des écosystèmes à la limite de leur aire de distribution. Ces connaissances fondamentales seront acquises à partir de l’étude d’un écosystème forestier et serviront à améliorer nos pratiques d’aménagement écosystémique.

Objectifs spécifiques

  • Identifier les facteurs qui limitent la migration de l’érable à sucre et des espèces associées au sein de la forêt boréale sous la contrainte des changements climatiques en étudiant les facteurs qui limitent la croissance des populations d’érable à sucre à la limite de son aire de distribution et en tenant compte des interactions de compétition, de prédation et des principaux cycles biogéochimiques.
  • Alimenter un modèle de simulation de la dynamique forestière pour obtenir un estimé du taux de migration de l’érable à sucre vers la sapinière afin de détecter les éléments critiques qui affecteront la migration de l’érable. Cet objectif permettra de développer un outil de haute technologie pour assister les gestionnaires impliqués dans l’aménagement des forêts du Québec.

Le projet de recherche est structuré en quatre volets qui se partagent une méthodologie commune :

  • Volet 1 - Patrons de distribution de la biodiversité.
    • Analyse de co-distribution des détritivores Eric Harvey (M.Sc.)
    • Dynamique de la végétation de sous-bois
  • Volet 2 - Croissance de la population d’érable à sucre.
    • Dynamique de recrutement des semis
    • Croissance des semis
    • Modélisation de la croissance en fonction du voisinage, du sol et du climat
  • Volet 3 - Cycles nutritifs
  • Volet 4 - Modélisation du taux de migration à l’aide d’un modèle individuel au niveau de l’arbre

Les résultats de ce programme de recherche contribueront à adapter nos pratiques d’aménagement écosystémique en forêt. Les ressources forestières des biomes tempérés et boréaux sont d’une importance économique et écologique capitale. Avec ce projet de recherche qui combine des observations empiriques, des expériences et de la modélisation, nous aurons une meilleure compréhension des éléments clés qui limitent la résilience de ce système devant les changements climatiques. Cette information sera cruciale pour les aménagistes forestiers et gestionnaires de réserves naturelles et d’aires protégées.


Réseau international de plantations de biodiversité (IDENT)

En 2009, la première plantation du réseau international de plantations de biodiversité IDENT, a vu le jour à Ste-Anne-de-Bellevue dans la région de Montréal. Par la suite, d'autres plantations ont été établies, soit à Auclair, à Sault-Ste-Marie, au Minnesota ainsi qu'en Europe (en Allemagne et en Italie) et en Éthiopie. Ces plantations expérimentales visent à tester différentes hypothèses sur le rôle de la biodiversité dans le fonctionnement des écosystèmes et à mieux conseiller les aménagistes forestiers qui souhaitent mettre en place des plantations mixtes résilientes et productives. Pour ce faire, le choix des espèces plantées dans chaque placette varie en fonction de la diversité en espèce, de la provenance des espèces (Amérique du Nord et Europe) ainsi que de leurs traits fonctionnels. L'expérience aimerait pouvoir répondre aux questions suivantes: (1) Comment les différentes composantes de la diversité, à savoir la richesse en espèces et la diversité fonctionnelle, contribuent-elles au fonctionnement de l'écosystème? (2) Quelles espèces et quels traits choisir pour créer le gradient de diversité fonctionnelle souhaité? (3) La complémentarité est-elle le mécanisme moteur de la surproduction dans les communautés de jeunes arbres? (4) Comment la diversité avoisinantes influence-t-elle les valeurs de la diversité fonctionnelle et des traits? (5) À quelles échelles spatiales et temporelles les effets de complémentarité se produisent-ils?(6) Comment les conditions environnementales influencent-elles les interactions entre les espèces?

IDENT a aussi investi en 2015, dans une plateforme éducatrice pour grand public sur l'importance des arbres de la biodiversité en créant IDENT-Cité, basé à Montréal. IDENT-Cité est une installation, de type musée, où les arbres, de plus en plus diversifiés, ont été plantés pour former un labyrinthe végétal sous la forme d'une double spirale. Les visiteurs peuvent ainsi expérimenter directement ce qu'est la diversité et comment les arbres et la diversité affectent l'environnement. De nombreuses activités sont proposées, avec animation ou panneaux d'information simples. Le site sert aussi d'arboretum, représentant des espèces d'arbres et des cultivars à la disposition des citoyens, tout en promouvant de nouvelles espèces pour augmenter la diversité.

Nouvelle plantation en Outaouais
Une toute nouvelle plantation fait maintenant partie du réseau IDENT depuis l'été 2020 où 15 000 arbres ont été plantés. Cette plantation est située près de l'Institut des sciences de la forêt tempérée ISFORT  de Ripon, à Notre-Dame-de-la-paix. Cette plantation expérimentale d’arbres vise à tester l’effet de différentes répartitions spatiales (horizontales et verticales), d’un stress continu et discontinu (la sécheresse) et une répartition pratique des plantations mixtes (en rangée d’espèces différentes) sur la croissance et le fonctionnement des jeunes forêts ainsi que leur résistance et résilience au stress.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur la page officiel du projet IDENT: http://www.treedivnet.ugent.be/ExpIDENT.html


PROJETS PASSÉS

Projet TRIADE

Le projet TRIADE est un projet pilote d’aménagement forestier qui vise à offrir une solution socialement acceptable, économiquement viable et durable. Débuté en 2003, ce projet fait partie intégrante du plan d’aménagement 2008-2013 de l’unité d’aménagement forestier 042-51 (UAF) de 890 000 ha en Mauricie. Le plan étudié actuellement propose que 11% du territoire soit réservé à la conservation intégrale, principalement des forêts anciennes, que 20% du territoire soit réservé à la production forestière (aménagement intensif incluant des plantations à croissance rapide sur 0,6% du territoire) et que les 69% restant servent pour l’aménagement écosystémique (Tittler et Messier, 2009) .

Plusieurs étudiants et chercheurs sont impliqués dans ce projet depuis plusieurs années et les premiers résultats commencent à être publiés. Vous trouverez sur la page TRIADE (en construction) du CEF les principaux projets et résultats obtenus. Le site officiel du projet TRIADE se trouve ici : http://www.projettriade.ca/


SORTIE

Le modèle SORTIE est un modèle de simulation de la dynamique forestière, spatialement explicite et basé sur les processus (Canham et Murphy 2009). SORTIE a initialement été développé pour simuler la succession forestière dans les forêts feuillues du nord-est américain (Pacala et al. 1993). Le modèle est particulièrement approprié pour modéliser la dynamique forestière dans des forêts possédant un couvert hétérogène (ex. : trouées). Au cours des dernières années, il a été adapté pour d’autres types forestiers et a été utilisé pour modéliser l’effet de coupes partielles (Coates et al. 2003; Thorpe et al. 2010).

Forêt boréale mixte
Il existe actuellement en forêt boréale mixte un projet qui vise à comparer le régime de perturbations naturelles avec le système sylvicole traditionnel à l’échelle du peuplement afin de développer un système sylvicole qui pourra s’intégrer dans un cadre de gestion des écosytèmes forestiers pour la forêt mixte et d’évaluer son acceptabilité sociale pour les groupes d’intérêts. L’approche utilisée intègre 3 perceptions temporelles - passé, présent et futur - et 3 approches méthodologiques complémentaires (études rétrospectives, essais sylvicoles et modélisation à l'échelle du peuplement) afin de comparer deux grandes catégories de perturbations secondaires, soit naturelles (épidémies de TBE et chablis) et industrielles (coupes partielles). Ce projet fournira un cadre de référence par lequel des pratiques sylvicoles et des approches d'aménagement innovatrices seront développées pour cette région. Brian Harvey

Forêt feuillue
Un autre projet similaire a cours en forêt feuillue. L’objectif général du projet est de fournir des lignes directrices pour l’aménagement écosystémique des érablières en évaluant et en comparant l’impact de différents traitements sylvicoles sur la composition en espèces et le rendement de ce type de strate, dans une région spécifique (Estrie) servant de « cas-étude ». Le projet comportera un volet de terrain et un volet de modélisation. Les travaux de terrain serviront à récolter les données nécessaires pour compléter l’étalonnage et l’évaluation de SORTIE pour les érablières de l’Estrie. Les travaux de terrain ont toutefois été planifiés de façon à ce qu’ils génèrent des connaissances tangibles, directement utilisables par les aménagistes (indépendamment du volet de modélisation), particulièrement par l’obtention d’une meilleure connaissance de l’effet des traitements sylvicoles sur la régénération et sur l’accroissement des tiges résiduelles. Marilou Beaudet


Équipe de recherche
  • Kim Bannon, agente de recheche, coordonne le laboratoire Messier et prête assistance dans les différents projets de recherche des étudiants gradués.
  • Fanny Maure, agente de recheche, travaille sur des projets liés à l'augmentation de la résilience des forêts, aussi bien en milieu urbain qu'en milieu naturel. L'approche mise de l'avant est une approche fonctionnelle et vise ainsi à diversifier les arbres d'un point de vue de leurs caractéristiques biologiques. Parallèlement, elle s'intéresse aussi à ce qui pourraient représenter de futurs menaces pour les forêts de demain.
  • Clément Hardy explore les effets à long terme des stratégies d'aménagement des forêts inéquiennes du Québec en utilisant des modèles stochastiques et spatialement explicite.
  • Daniel Schönig évalue la durabilité socio-écologique des communautés forestières.
  • Florentin Jaeger étudie les dynamiques sous le sol des forêts mixtes.
  • Élise Bouchard étudie sur l'écophysiologie de la coulée d'eau d'érable.
  • Johanna Andrea Martinez Villa étudie les effets des filtres environnementaux et anthropogéniques sur la composition fonctionnelle de la communauté des arbres de forêts tropicales et tempérées.
  • Catherine Turner explore le rôle des solutions fondées sur la nature en tant qu'outil d'adaptation résilient au changement global.
  • Zoé Ribeyre étudie la mémoire de stress chez différentes espèces d’arbres de la forêt tempérée en contexte de sécheresse répétées.

PUBLICATIONS

Vous pouvez voir toutes mes publications dans cette page. Vous pouvez aussi télécharger un fichier EndNote ou un fichier BibTeX et ensuite le visualiser dans le logiciel JabRef .

Ancien personnel
- Olivier Villemaire-Côté (Postdoc 2023) - Benoit Gendreau-Berthiaume (Prof. de rech. 2022) - Gauthier Lapa (Postdoc 2022) - Bastien Lecigne (Postdoc 2022) - Annick St-Denis (Postdoc 2022) - Michaël Belluau (Postdoc 2021) - Marco Mina (Postdoc 2021) - Rita Sousa Silva (Postdoc 2021) - Nuria Aquilué Junyent (Postdoc 2020) - Jorge Luis Narváez Tobón (Stage 2020) - Ana Mariluz Portilla Benavides (Stage 2020) - Justine Fontaine-Topaloff (Prof. de rech. 2019) - Clotilde Pires (Stage 2019) - Vianny Plaza Ortega (Stage 2019) - Laura Ramirez Quintero (Stage 2019) - Valentina Vitali (Postdoc 2019) - Sonia Carmon (Stage 2018) - Benoit Gendreau-Berthiaume (Postdoc 2018) - Francis Giard (Stage 2018) - Samuel Royer-Tardif (Postdoc 2018) - Elena Hidalgo Gómez (Stage 2017) - Bonnie Waring (Postdoc 2017) - Virginie-Arielle Angers (Postdoc 2016) - Virginie-Arielle Angers (Prof. de rech. 2016) - Noémie Lemaire (Stage 2016) - Alain Paquette (Prof. de rech. 2016) - Aitor Ameztegui (Postdoc 2015) - Rebecca Tittler (Postdoc 2015) - Rebecca Tittler (Prof. de rech. 2015) - Mahbubul Alam (Postdoc 2014) - Maria Alejandra Chadid (Stage 2014) - Suzie Dubuc (Stage 2014) - Raphaëlle Fréchon (Stage 2014) - Amélie Goulet (Stage 2014) - Katy Lavoie (Stage 2014) - Charles Nock (Postdoc 2014) - Ernestine de Roland Razanajafy (Stage 2014) - Olivier Taugourdeau (Postdoc 2014) - Alice Angelini (Stage 2013) - Virginie-Arielle Angers (Postdoc 2013) - Sara Bastien-Henri (Prof. de rech. 2013) - Dylan James Craven (Postdoc 2013) - Élise Filotas (Postdoc 2013) - François Girard (Postdoc 2013) - David Rivest (Postdoc 2013) - Chelsea Archambault (Tech. 2012) - Xavier Bastien-Henri (Stage 2012) - Lucie Chaboisson (Stage 2012) - Dylan James Craven (Stage 2012) - Carine Côté-Germain (Stage 2012) - David Andres Herrera Ramirez (Stage 2012) - Olivier Lafontaine (Stage 2012) - Camille Lebel (Stage 2012) - Santiago Martín Alcón (Stage 2012) - Sergio Martínez Ruiz (Stage 2012) - Kristina Milllett (Stage 2012) - Tomona Morita (Stage 2012) - Laura Nikinmaa (Stage 2012) - Alain Paquette (Postdoc 2012) - Émilie Rousselle (Stage 2012) - Matthias Schwetterlé (Stage 2012) - Sebastian Vilalenche (Stage 2012) - Laura Williams (Stage 2012) - Florian Xenard (Stage 2012) - Thomas André (Stage 2011) - Kim Bannon (Stage 2011) - Sophie Carpentier (Stage 2011) - Chantal Cloutier (Stage 2011) - Yannick Deschambault (Stage 2011) - Susy Domenicano (Prof. de rech. 2011) - Kate English (Stage 2011) - Peter Gaucher (Stage 2011) - François Hébert (Postdoc 2011) - Christophe Jenkins (Stage 2011) - Jari Perttunen (Postdoc 2011) - Nathan Probst (Stage 2011) - Paloma Ruiz Beneto (Stage 2011) - Aitor Ameztegui (Stage 2010) - Marilou Beaudet (Prof. de rech. 2010) - Frédéric Boivin (Prof. de rech. 2010) - Mario Buitrago (Tech. 2010) - Elhadji Malick Diallo (Tech. 2010) - Matthew Follett (Tech. 2010) - Ilona Lehtokoski (Stage 2010) - Alain Paquette (Postdoc 2010) - Gabrielle Parent (Stage 2010) - Antoine Roux (Stage 2010) - Éric Harvey (Tech. 2009) - Bastien Lecigne (Stage 2009) - Loïc Munier (Stage 2009) - Anne-Geneviève Poirier (Tech. 2009) - Philippe Roux (Stage 2009) - Jean-Gabriel Soulières-Jasmin (Stage 2009) - Maxime Tremblay (Tech. 2009) - Ève Lauzon (Prof. de rech. 2008) - Michael Papaik (Postdoc 2008) - Alain Paquette (Postdoc 2008) - Julie Poulin (Prof. de rech. 2008) - Marilyne Robidoux (Stage 2008) - Laurent Torres (Stage 2008) - Juan Posada (Postdoc 2007) - Héloïse Rheault (Postdoc 2007) - Lluis Coll (Postdoc 2006)

Étudiants diplômés
Dirigés - Caroline Gagné (Ph.D. 2022) - Pierre-Antoine Bouliane (M.Sc. 2021) - Samuel Collin-Latour (M.Sc. 2021) - Ananda Christophe (M.Sc. 2020) - Xavier Francoeur (Ph.D. 2020) - Guillaume Perrette (Ph.D. 2020) - Nuria Aquilué Junyent (Ph.D. 2018) - Marc-Olivier Martin-Guay (M.Sc. 2017) - Jorge Ramirez (Ph.D. 2017) - Kevin Solarik (Ph.D. 2017) - Matthew Follett (M.Sc. 2016) - Melanie McCavour (Ph.D. 2016) - Annick St-Denis (Ph.D. 2016) - Sophie Carpentier (M.Sc. 2015) - Mario Buitrago (M.Sc. 2014) - Cornelia Garbe (Ph.D. 2014) - Cynthia Patry (Ph.D. 2014) - Jean-Bastien Lambert (M.Sc. 2012) - Isabelle Witté (Ph.D. 2012) - Kim Bannon (M.Sc. 2011) - Elhadji Malick Diallo (M.Sc. 2011) - Frédéric Boivin (M.Sc. 2010) - Marie-Ève Chaume (M.Sc. 2010) - Ian Seiferling (M.Sc. 2010) - Catherine Malo (M.Sc. 2009) - Sara Bastien-Henri (M.Sc. 2008) - Henrik Hartmann (Ph.D. 2008) - Pascal Côté (M.Sc. 2007) - Ronald Charles Drever (Ph.D. 2007) - Julien Fortier (M.Sc. 2007) - Dodick Gasser (Ph.D. 2007) - Dominique Gravel (Ph.D. 2007) - Amélie Poitras-Larivière (M.Sc. 2007) - Lionel Humbert (M.Sc. 2006) - Marie-Lou Lefrançois (M.Sc. 2006) - Virginie-Arielle Angers (M.Sc. 2004)
Codirigés - Jon Urgoiti Otazua (Ph.D. 2023) - Félix Lorrain Landry (Ph.D. 2022) - Maria Isabel Caricol Aristizabal (M.Sc. 2021) - Rebeca Cordero Montoya (M.Sc. 2021) - Bastien Lecigne (Ph.D. 2021) - Michel Guarinoni (M.Sc. 2020) - Alexandre Beaudoin (M.Sc. 2019) - Simon Côté-Bourgoin (M.Sc. 2019) - Jean-François Senécal (Ph.D. 2018) - Alexandre Collin (Ph.D. 2017) - Isabelle Laforest-Lapointe (Ph.D. 2017) - Chelsea Archambault (M.Sc. 2015) - Nathaly Guerrero (M.Sc. 2013) - Sandrine Gautier-Ethier (M.Sc. 2012) - Bastien Lecigne (M.Sc. 2012) - Simon Bilodeau-Gauthier (Ph.D. 2011) - Kati Berninger (Ph.D. 2009) - Isabelle Aubin (Ph.D. 2008) - Simon Bilodeau-Gauthier (M.Sc. 2007) - Susy Domenicano (M.Sc. 2006)

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Formations et Écoles

Summer School in Evolutionary Ecology and Biology 2024 
Pedagogical coordinator is Adam Ali.
24 juin - 3 juillet 2024
Campus Triolet, Montpellier, France

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