Comptes rendus d'évènements

Rapports de stages, de formations et de conférences auxquels ont participé les membres du CEF partout dans le monde!

29 novembre 2007

Retour sur le IUCN Protected areas Catégories Summit et un voyage en Espagne
Texte et photos par Jean-Philippe Guay
Projet de recherche: Définition d’un concept de bonification des réserves fauniques en aires protégées de ressources naturelles gérées (Cat. VI UICN)

Étudiant au deuxième cycle en science forestière à l’Université Laval sous direction de Louis Bélanger, mon projet de recherche a comme objectif de développer un modèle d’aire protégée adaptée à la vocation multiressources des réserves fauniques. Afin d’intégrer les valeurs de conservation, de protection et d’utilisation des ressources forestières, fauniques et touristiques, nous proposons d’élaborer un concept d’aire protégée plus permissive pour le cas des réserves fauniques. Nous considérons comme base les objectifs et les critères de la catégorie VI d’aire protégée de l’Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN), soit les aires protégées de ressources naturelles gérées. En somme, nous désirons attribuer aux réserves fauniques un réel statut de protection tout en permettant des pratiques d’aménagement des ressources durables.

Au mois de mai dernier, avait lieu à Alméria en Espagne un sommet mondial portant sur le système de classification des aires protégées. Ce sommet, organisé par l’Union mondial pour la conservation de la Nature (UICN), avait comme objectifs de réviser le guide des lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées produit en 1994 par l’UICN, redéfinir les catégories V et VI de manière moins ambiguë, de même que de proposer une nouvelle définition d’aire protégée.

Grâce au CEF et de leur système de bourse, j’ai pu assister à ce sommet qui, bien que très pertinent dans le cadre de mon projet de recherche, m’a permis de développer un réseau de contact avec les intervenants du monde des aires protégées ainsi que de me donner une expérience professionnelle très intéressante.


Paysage côtier, Alméria

Lors de ce sommet, le débat sur la légitimité des aires protégées avec exploitation des ressources (Cat. V et VI) a été bien présent tout au long des discussions. Même avec une divergence d’opinion au niveau international sur cette question, il est clair que pour plusieurs pays, l’existence de ce type d’aires protégées occupe une importance capitale dans la conservation de leur biodiversité. Malgré une situation bien différente pour le Québec, une aire protégée de ressources naturelles gérées (Cat. VI) aurait que des impacts positifs sur les milieux forestiers, et ce, tant sur sa conservation que sur sa mise en valeur.

Les réserves fauniques du Québec sont des territoires ayant une vocation de conservation et de mise en valeur de la faune. Malgré cette vocation faunique, l’exploitation des ressources forestières effectuées à l’intérieur de ces territoires provoque des impacts sur les habitats fauniques ainsi que sur la qualité des activités offertes. Ainsi, ces territoires pourraient profiter grandement d’une telle bonification en aires protégées.

Jean-Philippe a pu financer en partie cette expérience grâce aux bourses offertes par le CEF.


28 novembre 2007

Retour sur la 14e conférence annuelle de la Wildlife Society
Texte par Marianne Cheveau et Christian Roy, photos par Marianne Cheveau


Sabino Canyon

Du 22 au 26 septembre dernier a eu lieu le congrès de la Wildlife Society au centre des congrès de Tucson, Arizona. Parmi les nombreux participants, principalement américains, nous étions 3 étudiants du CEF, tous du labo de Louis Imbeau (UQAT) : Ambroise Lycke, Christian Roy et Marianne Cheveau.


Les fameux cactus Saguaros

Les journées étaient passablement chargées avec souvent 6 sessions simultanées. Les publications de la société jouissent d’une bonne réputation dans le domaine de la faune, toutefois, assister à ce congrès nous a permis de constater une légère différence dans l’interprétation du terme « aménagement faunique » avec nos collègues américains. Ceux-ci ont une définition beaucoup plus « appliquée » et en caricaturant un peu, les conférences tournaient autour de 3 grands thèmes - en ordre - : comment augmenter le succès des chasseurs sportifs, comment protéger les espèces en danger dans les parcs et autres aires protégées et comment gérer les animaux déprédateurs en ville. Il est quand même important de noter que plusieurs participants provenaient d’organismes de conservation ou de gestion de la faune et que le secteur de la recherche était un peu sous-représenté. Plusieurs des présentations utilisaient également les toutes nouvelles tendances statistiques reliées à notre domaine. Il nous a toutefois semblé qu’il nous reste un long chemin à parcourir entre leur application et leur compréhension…

Assister à la conférence nous a toutefois permis de découvrir de nouvelles méthodes d’échantillonnage moins invasives pour les animaux, comme la capture-recapture de poils ou l’utilisation de chiens-chercheurs de crottes! Autre phénomène intéressant, et un peu déconcertant pour nous, était la présence de conférenciers armés! Oui oui! Nous étions en plein Far West américain, avec certaines personnes qui assistaient aux conférences avec leur pistolet favori bien accroché à la ceinture! Les raisons précises qui motivent ces personnes demeurent obscures mais d’un autre coté vous pouvez être sûr que la période des questions demeurait civilisée une fois qu’un présentateur armé avait fini sa présentation… même s’il y avait des erreurs évidentes dans ses stats.


Big free-tailed bat

Nous avons par ailleurs participé à une excursion au Sabino Canyon, au nord-est de Tucson dans les montagnes Santa Catalina, en compagnie de 2 spécialistes des chauves-souris. Nous avons donc passé une soirée (16h-23h) à essayer d’en capturer à l’aide de filets. Malgré le vent, nous avons quand même réussi à en prendre 3. Par contre, nous avons eu moins de chance avec les couguars, crotales et scorpions… nous n’avons pas réussi à en voir…

Les étudiants ont pu financer en partie cette expérience grâce aux bourses offertes par le CEF


2 novembre 2007

Retour sur la 134e Réunion annuelle de la Société d'entomologie du Québec
Texte par Mélanie Desrochers avec l'aide de Simon Paradis et Kit O'Connor

C'est sous le thème Développement durable et gestion des problèmes entomologiques: Fantasme, mirage ou réalité? que s'est tenue dans un décor enchanteur au Lac Delage la réunion annuelle de la SEQ. Nombreux étudiants du CEF ont participé, principalement des labo de Yves Mauffette et Timothy Work mais aussi de Louis Bélanger, Jean-Claude Ruel, Pierre Drapeau, Emma Despland, David Greene et Eric Bauce. Une session complète était réservée aux problèmes en milieu forestier où les étudiants Philippe Janssen, Éric Domaine, Richard Berthiaume, Jean-Philippe Légaré, David Gervais, Annie Hibbert, Kit O'Connor, Félix Longpré et Simon Paradis ont présenté leurs résultats, alors que lors de la session agriculture, l'étudiante Fatiha Bensadia a entretenu l'auditoire. Finalement, Roberto Quezeda Garcia a donné une conférence lors de la session horticulture et entomologie urbaine. À noter que de nombreux membres du CEF ont aussi présenté plusieurs affiches scientifiques (Elsa Etilé, Hugo Trottier, Jonathan –X. St-Amand Lusignan, Mélanie McClure, Catherine Boisvert, Sébastien Bélanger et Simon Laberge Gaudin).

Deux étudiants du CEF remportent les honneurs!

Philippe Janssen (Daniel Fortin) a remporté le premier prix de la catégorie meilleure présentation orale d'étudiant, accompagné d'une bourse. Sa présentation portait sur “Diversité des coléoptères en forêt boréale : influence du type d'hétérogénéité de l'habitat et de l'échelle spatiale”. Bravo Philippe!

David Gervais (David Greene et Timothy Work) a remporté le 2e prix dans la catégorie meilleure présentation orale d'étudiant, accompagné d'une bourse de 250$. Sa conférence s'intitulait “La caractérisation des patrons d’attaques des longicornes sur l’epinette noire après feu”. Félicitations David!

Finalement, le tout s'est déroulé dans une ambiance festive avec le Bal des indésirables, les déguisements hurluberlus et les spectacles de danseuses de Baladi ainsi que du groupe rythmique Zuruba. Une réunion annuelle des plus divertissantes!


5 octobre 2007

Retour sur le Colloque: Les aires protégées. Différentes visions, un même objectif?
Texte par Mélanie Desrochers

Le 28 septembre dernier, l'Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société  de l'Université Laval a réunis des chercheurs de tout horizon pour échanger sur un sujet chaud: les aires protégées. Sagement intitulé Les aires protégées, différentes visions, un même objectif?, le colloque désirait soulever les nombreux enjeux auxquels la création d'aires protégées fait face, parmi lesquels figurent les considérations d'ordre écologique mais aussi politique, soci-économique, bioéthique et culturel. La diversité de ces enjeux incite à s'interroger sur l'ensemble du processus menant à la création d'une aire protégée, de sa justification à sa mise en oeuvre.

Voici la liste des conférenciers. À noter que toutes les présentations sont disponibles pour téléchargement sur le site de l'IHQEDS .

  • Mise en contexte | Vision et rôle de l'État québécois en matières d'aires protégées. Léopold Gaudreau, sous-ministre adjoint, direction générale du développement durable, MDDEP
  • Mise en perspective | Qui a peur des aires protégées? ou la protection du territoire en questions. Steve Déry, professeur, département de géographie, Université Laval
  • Biodiversité | Analyse critique de la contribution des aires protégées à la conservation de la biodiversité. Claude Samson, service de la conservation des écosystèmes, Agence Parcs Canada
  • Aménagement du territoire | Les aires protégées de ressources naturelles gérées: nouvelles perspectives de conservation en forêt boréale. Louis Bélanger, professeur, département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval et membre du CEF
  • Potentiel minéral | L’impact de nouvelles découvertes sur le processus d’évaluation du potentiel minéral: conséquences pour la création de nouvelles aires protégées. Daniel Lamothe et Marc Bélanger, MRNF, direction de l'information géologique
  • Société | Écotourisme et aires protégées : quel développement pour les communautés voisines? Dominic Lapointe, doctorant, et Christiane Gagnon, professeure, département des sciences humaines, Université du Québec à Chicoutimi
  • Bioéthique | Quand les arbres font de la politique : le cas du parc régional d’Akkar au nord Liban. Marie-Hélène Parizeau, professeure, titulaire de la chaire en bioéthique et éthique de l’environnement, Université Laval
  • Anthropologie | La création d'aires protégées: plus qu'une question de biodiversité. Le cas de la communauté crie de Wemindji. Colin Scott, professeur, département d'anthropologie, Université McGill

Le tout a été suivi d'un panel sur ces questions: La conservation et la préservation de la biodiversité sont-elles conciliables avec l’utilisation des ressources forestières, minières et énergétiques, avec les revendications des communautés locales? Comment composer avec les différentes visions et préoccupations des personnes concernées?

Modérateur: Philippe Le Prestre, directeur, IHQEDS
Membres du panel:

  • Joël Bonin, directeur à la conservation, Conservation de la nature Canada région de Québec
  • Jacques Gauvin, adjoint au président-directeur général, Conseil de l’industrie forestière du Québec
  • Claude Demers, communicateur scientifique, Hydro-Québec
  • Marco Gagnon, président de l’AEMQ (Association de l’exploration minière du Québec)
  • Vincent Gerardin, écologue, ancien chef du Service des aires protégées, MDDEP
  • Nicolas Mainville, biologiste, coordonnateur Campagne Boréale, Société pour la nature et les parcs (SNAP).

Le panel a certainement été le moment fort de la journée, notamment par les échanges chauds qui se sont tenus; particulèrement sous le thème de l'implication du secteur minier dans le processus de création des aires protégées. Or, pour une des premières fois, les gens des mines étaient présents et ouverts à la discussion. Certains diront qu'ils ont pu réaliser la mauvaise impression que le secteur minier a en termes de conservation, notamment à cause de l'important poids que possèdent la Loi sur les mines et le droit au Click and Claim. Ces deux éléments sont ressortis comme étant de gros freins à la mise en place du réseau d'aires protégées au Québec.

Tous les membres du panel étaient en accord avec le besoin de voir le Québec se doter d'un réel réseau d'aires protégées. Rappelons qu'à ce jour, seulement 4,8 % du Québec est protégé, alors qu'un engagement gouvernemental a été pris pour atteindre 8 % (d'abord pour 2005, puis repoussé à 2008). De plus, les représentants des secteurs industriels, tout comme ceux des groupes environnementaux, ont réitéré leur désir de voir le gouvernement accélérer grandement le processus d'identification des aires protégées à venir, afin d'enlever le doute sur l'exploitabilité des territoires potentiels.

Finalement, il est ressorti que le Québec doit pouvoir faire preuve de créativité afin de mettre en place des aires protégées non-conventionnelles qui permettront de s'ajuster aux réalités québécoises. Que l'on pense notamment aux aires protégées de ressources naturelles gérées (catégorie VI de l'UICN) qui pourraient bien répondre aux usages de certaines réserves fauniques ou aux paysages humanisés (catégorie V de l'UICN), encore inexistants sur le territoire.


26 Septembre 2007

Retour sur le Carrefour de la recherche forestière
Texte par Mélanie Desrochers


Mélanie et André au poste

Les 19 et 20 septembre derniers, se tenait la 7e édition du Carrefour de la recherche forestière au Centre des Congrès de Québec. Voici un résumé des activités auxquelles le CEF a pris part.

Kiosque CEF
Pour la première fois, le CEF présentait son propre kiosque, afin d’informer les gens de l’existence du CEF, de tisser des liens avec les chercheurs gouvernementaux et industriels et de recruter de futurs étudiants.

De plus, soulignons la présence des kiosques des partenaires suivants:

  • Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable
  • Chaire de recherche industrielle CRNSG en sylviculture et faune, Université Laval
  • FERLD
  • Forêt Montmorency
  • Réseau Ligniculture Québec
  • FQRNT
  • CFL (SCF)
  • MRNF-DRF
  • Arborea

Le CEF a aussi présenté plus de 35 affiches sur différents projets de recherche de ses membres. Bravo à tous les exposants!


Alain Paquette

Colloques conjoints
Lors des différents colloques conjoints, le CEF a rayonné par la présentation de 18 conférences de ses membres. Détails dans l'article de la section "En manchette" du 22 août 2007.


Le gagnant devant son oeuvre: Loïc D'Orangeville

Prix
Le MRNF a inauguré un nouveau prix en l’honneur de Gustave Clodimir Piché, pionnier de la recherche forestière au Québec. Ce prix est remis à un étudiant à la maîtrise d'une université québécoise et franco-canadienne. Cette année, le prix a été remis à Loïc D’Orangeville (CEF, UdeM) pour son poster intitulé « Insuffisance de la régénération naturelle dans les jeunes forêts du sud agricole québécois ». Félicitations Loïc qui s’est mérité une bourse de 3 000 $! À noter que sur les 6 candidats au prix, 4 étaient membres du CEF, soit Loïc D’Orangeville (UdeM), Guillaume Ste-Marie (UQAM), Jérôme Laganière (Université de Sherbrooke) et Julien Beguin (Université Laval).


Le panel invité, dont Christian Messier

Durant le Carrefour, l'émission radio La Semaine Verte a enregistré un débat sur l'avenir de la foresterie au Québec. Débat auquel Christian Messier, directeur du CEF, a participé. Ecouter l'émission ici 

Pré-lancement du livre "Aménagement écosystémique en forêt boréale"
Lors d'un 5 à 7, le livre de Sylvie Gauthier (membre associée du CEF) et al. a eu lieu en marge du Carrefour. Plus de 50 personnes se sont présentées. À noter que tous les auteurs principaux du livre sont membres du CEF et que le CEF a participé financièrement à l'élaboration de ce projet. Le bouquin sera disponible début 2008. Contactez Sylvie Gauthier pour plus de détails.

Lancement d'un mémoire sur un nouveau concept de classification écologique
Ce livre a été écrit par Pierre Grondin , étudiant au CEF et chercheur à la Direction de la recherche forestière au MRNF.


5 Septembre 2007

Retour sur le cours ENV 7010 Aménagement des écosystèmes forestiers, donné à Duparquet
Texte par Guillaume Sainte-Marie, photos par Nicolas Fauvart


Les étudiants avec Brian Harvey

Après plusieurs intéressantes présentations des professeurs et d’invités pertinents, des sorties sur le terrain et des nuits souvent très courtes, nous voici revenus du cours d’aménagement des écosystèmes forestiers à la Forêt d'enseignement et de recherche du lac Duparquet . D’une durée de 2 semaines intensives, ce cours visait à décrire tant du côté forestier que faunique, d’une part, le contexte de l’aménagement forestier au Québec et, d’autre part, les tenants et aboutissants de l’aménagement écosystémique. En ciblant plus spécifiquement la forêt boréale, les professeurs Brian Harvey (UQAT) et Pierre Drapeau (UQAM) ont illustré les différences entre l’aménagement forestier traditionnel et celui dit écosystémique, qui s’inspire des perturbations naturelles des forêts.


Les étudiants sur le terrain

Brian enseignait la première semaine du cours, soit la portion forestière, où l’on a vu les différents types de traitements utilisés en forêt québécoise et ceux préconisés par les chercheurs de la chaire en aménagement forestier durable, dirigée par Yves Bergeron. Avec les nombreux articles publié par la chaire AFD en toile de fond, nous nous sommes fait une bonne idée des conditions pré-industrielles qui régnaient sur la portion ouest de la forêt boréale québécoise, mais également des effets engendrés sur les écosystèmes par l’exploitation forestière traditionnelle.


Visite en usine chez Tembec

Les sorties dans la forêt d’enseignement et de recherche du lac Duparquet nous ont donné des exemples concrets d’application de bonnes pratiques d’aménagement et la visite de 2 usines de transformation (LaSarre (panneaux) et Taschereau (sciage)) ont permis de mieux comprendre la problématique forestière régionale.


Visite du marais pour l'observation de l'avifaune

Quoique l’industrie priorise la production ligneuse, Pierre nous a rappelé l’importance des « autres » portions de la forêt sur le fonctionnement de l’écosystème. Il s’est donc chargé de la deuxième semaine en abordant la portion faunique de l’aménagement forestier. En s’appuyant lui aussi sur plusieurs sorties dans la région et une solide littérature issue de la chaire et d’ailleurs, il nous a démontré les effets des coupes sur l’écosystème en entier, allant des poissons aux (nombreuses) espèces d’oiseaux, en passant par les mammifères terrestres. Les notions de forêt résiduelle et de refuge biologique n’ont plus de secrets pour tout ceux qui étaient présents!


Lac Hébécourt, FERLD

Des invités de la région et issus de spécialisations différentes sont venus se joindre aux exposés en donnant des exemples d’application de l’aménagement écosystémique. On a vu passer, entres-autres, Jules Arseneault, commissaire de la commission Coulombe, Geneviève Labrecque de Tembec et Mario Poirier du MRNF, secteur faune. Du côté des chercheurs, Hugo Asselin (UQAT) est venu nous parler de dendroclimatologie et de la reconstitution des évènements et du climat passé, essentielle à la caractérisation de la forêt pré-industrielle d’une région. Également, Yves Bergeron (UQAT-UQAM) a exposé brièvement sa vision de l'aménagement écosystémique dans la pessière à mousse. Finalement, Sonia Légaré, diplômée de la chaire et responsable de la certification FSC de Tembec, et Annie Belleau, étudiante au doctorat (Alain Leduc, Yves Bergeron) nous ont illustré les défis de travailler dans l’industrie forestière, en plus de nous parler des différents projets de foresterie écosystémique auxquels elles ont collaboré.

Le cours s’est terminé avec les présentations des étudiants qui rappelaient certaines sections du rapport Coulombe agrémentées de leurs commentaires. Le plus clair de notre temps, nous l’avons passé à apprendre et le reste du temps, nous le partagions au ping-pong, à la pêche sur le lac Hébécourt ou à manger les desserts du « fameux » cuisinier Mario. Difficile d’avoir meilleur environnement pour étudier qu’une station de recherche neuve sur le bord d’un grand lac sauvage et d’une forêt grouillante de faune (et surtout d’écureuil)… Dur, dur la vie d’étudiant!


24 Août 2007

Le CEF stimule l'usage des SIG dans la recherche au Panama
Par Pierre Racine


Casa 5 à la Ciudad del Saber

L'une des activités du Panama Consortium  cette année fut d'offrir un cours d'introduction à ArcGIS sur place, à Panama City. Catherine Potvin et Damase Khasa ont donc fait appel à mes services pour donner le cours. Le tout s'est confirmé en février; le cours s'est donné en juin. Cinq jours de formation... ...en espagnol SVP!!!


Pedro Miguel Gascón Vera, directeur de l'association Gaia était l'un des trente étudiants

Le mandat du Consortium est de stimuler le potentiel de recherche au Panama par de la formation, des conférences, des échanges avec des chercheurs du Canada, etc... Parmi la trentaine de participants inscrits au cours, il y avait des étudiants panaméens (principalement de l'Universidad Tecnológica de Panamá - UTP ), des étudiants canadiens effectuant leurs travaux de recherche au Panama par le biais du programme Neo , du STRI  ou du Consortium, des chercheurs universitaires (deux professeurs de la Universidad de Panamá , un de l'UTP et Catherine elle-même), des chercheurs gouvernementaux (trois de la COPEG , trois de la SOMASPA, un du SENACYT  et un de l'ICGES ), une personne de l'association Gaia  et une indienne de la communauté Kuna.

Après plusieurs semaines de préparation et quelques heures de cours d'espagnol, j'ai donc débarqué à Panama City le 19 juin. J'avais trois jours pour m'assurer qu'ArcGIS fonctionnerait bien sur les 16 postes informatiques de la salle de cours. Je dégoulinais déjà de partout à 7h30 du matin lorsque Margarita Pearce, coordinatrice des activités du Consortium à Panama City, est venue me chercher à la maison louée par le consortium à la Ciudad del Saber , mieux connue sous le nom "Casa 5". Le Panama, c'est pas mal trop pical!


La bande du CIHH à la cafétéria de UTP

Nous sommes allés rendre visite au Centro de Investigaciones Hidráulicas e Hidrotécnicas  (CIHH) de la UTP, dirigé par l'ingénieur Erick Vallester , qui nous accueillait dans ses locaux pour la durée du cours. C'est Margarita qui conduisait. Nous devions traverser la ville au complet d'ouest en est en passant par le centre pour nous rendre à UTP située 20 kilomètres plus loin. J'avais intérêt à bien mémoriser le chemin car je devais le refaire seul le lendemain au volant de la Toyota du Consortium...

Première surprise pour moi en arrivant: il n'y avait pas de salle de cours avec des ordinateurs. Il aura fallu réquisitionner les ordinateurs des étudiants, des chercheurs et... ...des secrétaires pour pouvoir donner le cours. Deuxième surprise, mais cette fois pour les gens du CIHH: pour faire fonctionner le système de licence de ArcGIS, il faut que tous les ordinateurs soient branchés en réseau! On s'attendait à devoir rassembler les machines dans une salle, mais pas à devoir les brancher en réseau! On a donc engagé une firme de techniciens en informatique pour installer le tout. Il fallait que la salle soit prête pour le lundi matin suivant. Nous étions mercredi...


Omar Lopez Alfano qui remplace maintenant Catherine à la tête Consortium Panama et Marie-Carmen Ruiz, étudiante au STRI dans le cadre de Neo, étaient tous deux inscrits au cours

Les gens du CIHH, particulièrement Jose, Eny et Alexander, ont fait un travail extraordinaire et vendredi à 17h00, tout fonctionnait à merveille. J'ai donc pu dormir en paix durant la fin de semaine et profiter un peu du pays. Visite du parc métropolitain le samedi; grand bout de forêt tropicale vierge en plein coeur de Panama City, et visite du parc des Altos de Campana avec les copines de Neo le dimanche.

Toute la semaine de cours s'est très bien déroulée. Ma partie théorique (un jour et demi) était composée de diapositives Power Point toutes traduites en espagnol (merci Miren!). Pratiquement tout mon texte y était. Donc pas trop de troubles avec l'espagnol. C'est surtout durant la partie pratique (trois jours et demi) que j'ai dû me débrouiller pour me faire comprendre. J'ai réalisé que les Panaméens parlent très rapidement


Tous les étudiants du cours

un espagnol qu'on pourrait comparer au français parlé au Lac St-Jean (d'où je viens)! Pas facile d'enseigner non plus, à des personnes qui non seulement ont une expérience très différente de ArcGIS mais aussi une connaissance très inégale de l'informatique! Nous avons terminé la semaine par un repas chez Jimmy, un des meilleurs resto-pub de Panama City.

Les gens ont beaucoup apprécié le cours qui s'adressait spécifiquement à des chercheurs. Ce genre de formation technique orientée vers la recherche, est très en demande dans les pays où la recherche universitaire en est encore à ses balbutiements. Une belle opportunité pour le CEF de réaliser une partie de son mandat de collaborer à la recherche au niveau international.

August 24th, 2007

CFR promotes the use of GIS in Panamanian research
By Pierre Racine


Casa 5 à la Ciudad del Saber

One of the activities organised by the Panama Consortium  this year was to give an introductory course to ArcGIS, right there, in Panama City. Catherine Potvin and Damase Khasa requested my services to give the course. Everything was confirmed in February; I was to give the course in June. Five days of teaching…in Spanish, of course!!!


Pedro Miguel Gascón Vera, director of the Gaia Association, was one of the thirty students

The mission of the Panama Consortium is to stimulate the potential for research in Panama through courses, conferences, exchanges with researchers from Canada, etc… Among the thirty people who were registered in the course, there were Panamanian students (mainly from the Universidad Tecnológica de Panamá - UTP ), Canadian students doing their research work in Panama through the Neo  program, STRI  or the Consortium, university professors (two from the Universidad de Panamá , one from UTP, and Catherine herself), researchers from the Panamanian government (three from COPEG , three from SOMASPA, one from SENACYT  and one from ICGES ), one person from the Gaia Association , and one Indian woman from the Kuna community.

After many weeks of preparation and a few hours of Spanish instruction, I arrived in Panama City on June 19th. I had three days to make sure that ArcGIS would work properly on the 16 machines that were located in the classroom. I was already dripping with sweat by 7:30 AM when Margarita Pearce, activities coordinator for the Consortium in Panama City, came to get me at the house rented by the Consortium in the Ciudad del Saber , better known under the name “Casa 5”. Panama is a very tropical country!


CIHH’s people at UTP’s canteen

We went to visit the UTP’s Centro de Investigaciones Hidráulicas e Hidrotécnicas  (CIHH), led by engineer Erick Vallester , who was to host us in their premises for the duration of the course. Margarita was driving. We had to cross the whole city, from west to east and pass through the centre, in order to get to UTP, which was located 20 kilometres away. It was in my interest to properly memorise the directions because I was to drive it by myself the next day, using the Consortium’s Toyota…

The first surprise for me when we arrived: There was no classroom with computers! We then had to requisition computers from students, from researchers and…from secretaries so we could give the course. Second surprise, this time for people from CIHH: to get the ArcGIS licence to work, we needed every computer to form a network! They knew that they had to get the computers into a room, but not that they had to be connected together. They consequently hired a private company of computer technicians to setup everything. The room had to be ready for the next Monday. It was now Wednesday…


Omar Lopez Alfano, who now replaces Catherine as the head of the Panama Consortium, and Marie-Carmen Ruiz, a student in the Neo program,
who were both attending the course

People from CIHH, especially Jose, Eny and Alexander, worked wonderfully, and by Friday at 5 PM, everything was functioning perfectly. I could thus sleep in peace through the weekend and enjoy visiting a bit of the country. On Saturday, I went to the metropolitan park, which is a big chunk of virgin forest in the middle of downtown Panama City, and on Sunday, to the Altos de Campana National Park with some students from the Neo program.

The week went perfectly. The theoretic part of the course (one day and a half) was composed of Power Point slides, which had been translated into Spanish (thanks Miren!). Virtually all my text was in it, so there was not too much trouble with the Spanish. It was mostly during the practical part (three days and a half) that I had to work very hard to make myself understood. I realised that Panamanians speak a


All of the students

very rapid type of Spanish that we could compare to the French spoken in Lac St. Jean (where I’m from)! It was also not so easy to teach people with very different backgrounds in ArcGIS and very different backgrounds with computers! We ended the week with a meal at “Jimmy,” one of the best restaurants in Panama City.

People really appreciated a course that specifically addressed researchers’ needs. This kind of technical training, which is oriented toward scientific research, is much in demand in countries where university research is still in its infancy. This was a nice opportunity for the CEF to honour a part of its mission, which is to participate in international research activities.

24 de Agosto de 2007

CEF estimula el uso de GIS en Investigaciones en Panamá
Por Pierre Racine


Casa 5 à la Ciudad del Saber

Una de las actividades organizadas por el Consorcio de Universidades Canadienses en Panamá (CUC)  este año fue ofrecer un curso introductorio de ArcGIS, en Panamá. Catherine Potvin y Damase Khasa me solicitaron que brindara el curso. Todo fue confirmado en febrero; yo daría el curso en Junio. Cinco días intensivos de clases... y en español, por supuesto!!


Pedro Miguel Gascón Vera, director de la Associación Gaia, fue uno de los treinta estudiantes

La misión del CUC en Panamá es estimular el potencial investigativo por medio de cursos, conferencias, intercambios con investigadores de Canadá, etc. Entre los treinta participantes registrados en el curso, habían estudiantes (principalmente de la Universidad Tecnológica de Panamá - UTP ), estudiantes Canadienses que realizan sus investigaciones en Panamá a través del programa Neo , STRI  o el consorcio, profesores de universidades (dos de la Universidad de Panamá , uno de la UTP, y la misma Catherine), investigadores de entidades gubernamentales (tres del COPEG , tres de SOMASPA, uno de SENACYT  y uno del ICGES ), una persona de la Asociación Gaia , y una mujer indígena de la comunidad Kuna.

Luego de varias semanas de preparación y unas cuantas horas de clases de Español, arribé en la ciudad de Panamá en Junio 19. Tuve tres días para asegurarme que ArcGIS funcionaria apropiadamente en las 16 computadoras localizadas en el salón de clases. Ya yo estaba bañado en sudor a las 7:30am del día siguiente cuando Margarita Pearce, la coordinadora de actividades para el CUC en Panamá, llego a recogerme a la casa alquilada por el Consocio en la Ciudad del Saber , mejor conocida como "Casa 5". Panamá es un país enteramente tropical!


La gente de CIHH en la cafetería de UTP

Fuimos a visitar en Centro de Investigaciones Hidráulicas e Hidrotécnicas  (CIHH) de la UTP, dirigido por el ingeniero Erick Vallester , quien nos hospedaría en las inmediaciones del centro durante la duración del curso. Margarita manejaba. Tuvimos que cruzar toda la ciudad, desde el oeste hasta el este pasando por el centro, para poder llegar a la UTP, la cual esta localizada a 20 kilómetros fuera de la ciudad. Era de mi interés el memorizar las calles y direcciones, pues manejaría yo mismo el vehiculo Toyota del Consorcio al día siguiente...

Mi primera sorpresa cuando arribé: no existía un salón con las computadoras instaladas! Tuvimos que pedir las computadoras de los investigadores... y de las secretarias, prestadas para poder llevar a cabo el curso. Mi segunda sorpresa, esta vez también para la gente del CIHH: hacer que la licencia de ArcGIG funcionara, necesitábamos que cada computador estuviese integrado formando una red. Ellos sabían que las computadoras debían estar todas en el salón, pero no que todas tenían que estar conectadas. Este hecho suscito la contratación de una compañía privada de técnicos en computadoras para conectar todo. El salón de clases debía de estar listo para el próximo lunes. Ya era miércoles...


Omar Lopez Alfano, quien sustituir Catherine ahora a la cabeza del Consorcio, y Marie-Carmen Ruiz, una estudente en el programa Neo.

La gente del CIHH, en especial José, Eny y Alexander, hicieron un trabajo estupendo, y para el viernes a las 5pm, todo estaba funcionando perfectamente. Ahora yo podía dormir en paz el fin de semana y disfrutar un poquito de mí visita a este país. El sábado visite el Parque Metropolitano, el cual es un buen pedazo de bosque en el medio de la ciudad de Panamá, y el domingo visite el Parque Nacional Altos de Campana con algunos de los estudiantes del programa NEO.

La semana corrió perfectamente. La parte teórica del curso (un día y medio) estaba compuesto de diapositivas de Power Point, las cuales estaban traducidas al español (gracias a Miren!). En realidad, todo mi texto estaba allí en esas diapositivas, cosa de no tener problemas con el español. Fue durante la parte práctica (tres días y medio) cuando tuve que trabajar muy fuerte para hacerme entender. Fue así que me di cuenta que los panameños hablan el español muy rápido


Todos los estudiantes

que podemos comparar con el Francés hablado en Lac St. Jean (de donde soy)! Tampoco no fue muy fácil el enseñar gente con diferentes grados de conocimiento en ArcGIS y en computadoras! Terminamos nuestra semana de ArcGIS con una cena en el Restaurante-Parrillada Jimmy, uno de los mejores restaurantes en Panamá.

Los estudiantes verdaderamente apreciaron un curso específicamente formulado para dar respuesta a sus necesidades investigativas. Este tipo de entrenamiento técnico, el cual fue orientado específicamente hacia investigaciones científicas, tiene mucho más demanda y funcionalidad en países donde las instituciones universitarias aun se encuentra en sus inicios. Esta fue una gran oportunidad para el CEF de darle honor a su misión, la cual es el de participar en actividades internacionales de investigación.



14 Août 2007

De la Côte-Nord à Petawawa, un tour avec les équipes du laboratoire d'Alison Munson
Texte par Sophie Brugerolle, photos par Mathieu Turcotte et Émilie Maillard


Kalmia angustifolia, une des éricacées en jeu

L'équipe du laboratoire d'Alison Munson m'a récemment invitée à participer aux activités de terrain de François Hébert et d'Émilie Maillard. Voyage au pays des mouches noires et des maringouins !!!

La Côte-Nord avec François Hébert
Tout d'abord, mon périple aura débuté sur la Côte-Nord pour prendre des mesures de photosynthèses sur des épinettes noires soumises à une compétition aux allures de « David contre Goliath » où "David" semble avoir le dernier mot. "David" se décline en deux éricacées du nom de Kalmia angustifolia et de Rhododendron groenlandicum. Ces deux espèces semblent faire une compétition acharnée pour les quelques nutriments dont disposent les plantes de ce territoire soumises à des conditions climatiques extrêmes.


Parcelle intacte

L'objectif de François est de mesurer les effets de la végétation compétitive sur la croissance, la morphologie et la physiologie de marcottes d'épinettes noires dans différents types écologiques, plus de 10 ans après une coupe par protection de la régénération et des sols (CPRS). Mais aussi mesurer les effets sur la fertilité, le contenu volumétrique en eau et sur la température du sol ainsi que sur la quantité de lumière disponible dans différents types écologiques.


Parcelle soumise aux herbicides pour éliminer la compétition

Le but de ces 4 jours sur le terrain : arriver à faire des mesures de photosynthèse dans des parcelles soumises à la compétition et dans d'autres, intactes, selon différents types écologiques. La première donnée de l'équation de la réussite : le beau temps et c'est là que le bas blesse ! Sur nos 5 jours de présence, nous enregistrerons des pluies records !!! Nous n'aurons eu le temps que de baliser le width=300pxs parcelles sur lesquelles l'équipe de François devra faire des mesures nocturnes dans le courant de l'été. Après avoir attendu patiemment un soleil qui ne décidera de pointer son nez que de façon trop tardive, nous sommes, finalement, retournés à Québec. Il m'aura été permis de faire connaissance avec une méthodologie hautement dépendante de la température...une bonne leçon de patience !

La semaine suivante, François a réussi à prendre ses mesures... au prix d'une crevaison et de la perte de la boîte en fibre de verre recouvrant la boîte du pick-up...qui n'avait tout simplement pas été fixée!


Émilie

Petawawa avec Émilie Maillard
De retour de la Côte-Nord, je repars peu de temps après aux côtés d'Alison afin d'accélérer la récolte de données pour le projet d'Émilie Maillard à Petawawa. Ce sera aux petites heures de la nuit et après un abas d'eau qui laissera plus de 130 mm de pluie en l'espace de quelques heures que nous finirons par arriver à bon port !!! Quelques heures de sommeil plus tard, nous nous acheminerons vers le paradis des maringouins dans les plantations d'épinettes blanches et de pins blancs du Service Canadien des Forêts à la forêt de recherche de Petawawa, Ontario.

Le projet d'Émilie Maillard a pour objectif de déterminer les impacts du scarifiage, de la fertilisation et de l'application de phytocide sur la quantité et la qualité du carbone dans le sol, ainsi que sur d'autres indicateurs de qualité du sol, vingt ans après l'établissement d'une plantation de pins blancs et d'épinettes blanches.


Alison, directrice du projet d'Émilie

La quantité de carbone est déterminée au niveau de quatre couches du sol :
litière, humus, couche minérale de 0-15 cm, couche minérale de 15-40 cm. La qualité du carbone stocké dans l'humus est évaluée par la mise en évidence de trois réservoirs (labile, intermédiaire et résistant) du carbone durant une incubation à long terme. Une incubation du sol minéral à court terme est également réalisée afin d'évaluer la fraction labile du carbone du sol minéral. On a déterminé également le taux de renouvellement racinaire sur une année puisque les racines représentent une voie d'entrée du carbone pour le réservoir du sol. Plusieurs indicateurs de la fertilité des sols, comme le taux de minéralisation de l'azote, le contenu en azote total, le contenu en carbone et azote microbiens, ainsi que le pH, ont également été évalués.




Eduard Mauri et Annick St-Denis, assistants de terrain du projet d'Émilie

Au cours de la semaine de terrain de Juillet 2007, nous avons donc récolté les nouvelles racines produites depuis mai 2006 à l'aide d'une terrière spécialement conçue pour le projet d'Émilie. Nous avons également prélevé du sol minéral sur 0-15 cm pour réaliser l'incubation à court terme. Enfin, des relevés de végétation ont également été réalisés sur chaque parcelle. Ces données pourront, notamment, fournir des éléments d'explication lors de la discussion des résultats sur les indicateurs de qualité du sol.

Ces travaux de terrain m'ont permis de me familiariser avec des protocoles que je ne connaissais pas et de mieux connaître les différents projets au sein du CEF. Je remercie les assistants de terrain qui ont fait en sorte que ces travaux se sont déroulés dans les meilleures conditions possibles : Jean-Michel, Mathieu et Alain pour l'équipe de François et Annick et Eduard pour l'équipe d'Émilie.


26 juillet 2007

Visite sur le terrain à Duparquet
Texte par Mélanie Desrochers, photos par Mélanie Desrochers et Kit O'Connor

Récemment, j’ai eu la chance d’accompagner les membres du labo de Timothy Work pour une session d’échantillonnage sur le terrain à la Station de recherche du lac Duparquet (Abitibi-Témiscamingue). Partis pour 5 jours, j’ai suivi Kit O’Connor et Annie Hibbert (étudiants à la maîtrise à l'UQAM), ainsi que Marie-Ève André (assistante de terrain) au fin fonds des parcelles du projet SAFE  (Sylviculture et aménagement forestier écosystémiques).

C’était la première occasion que j’avais de participer à une étude en entomologie forestière. Habituée à regarder à l’échelle des arbres ou des peuplements, il était intéressant de se retrouver au niveau des insectes! Le premier projet pour lequel nous avons ramassé des échantillons se révèle être une étude sur l’abondance et la diversité des carabes dans la litière forestière de différents peuplements (témoins et aménagés). Des « pit fall traps » sont répartis à travers le sol; tous les individus qui passent par là se retrouvent captifs dans l’antigel. On peut donc ainsi déterminer l’abondance et la diversité de chacune des espèces présentes. Les résultats préliminaires confirment que les communautés d'insectes changent selon un gradient d'intensité d'aménagement forestier (coupes). En effet, lorsque plus du deux-tiers des arbres sont coupés, on note un changement significatif dans la communauté des carabes. On note aussi une grande différence entre les différents types d'aménagement (coupe mosaïque, coupe dispersée, etc.). Pour plus d’information : Kit O’Connor (kitoconnor@yahoo.com).

Le deuxième projet s’avère tout aussi intéressant. Suivant un protocole particulièrement original, des tentes de tissus recouvrant des souches d’arbres morts permettent de collecter toutes les mouches qui sortent des souches. Il faut donc collecter les récipients remplis d’antigel qui contiennent les mouches mortes. L’identification des espèces de mouches permettra d’en connaître davantage sur les espèces présentes dans le bois mort, un domaine peu connu dans le monde des insectes, et de quantifier l'importance de cette ressource en nourriture pour les oiseaux forestiers. Pour plus d’information : Annie Hibbert (ann_hibb@hotmail.com).

Finalement, un troisième projet est en cours, soit la collecte d’insectes sur les îles du lac Duparquet qui n’ont jamais subi de perturbation dues aux feux de forêts. Cette étude permettra de vérifier s'il y a une différence en termes de composition d'espèces entre les forêts perturbées et non perturbées, selon une chronoséquence de l'incidence des feux. Cette étude permettra d'établir s'il existe un lien entre les carabes présents dans l'humus ancien (puisque non brûlé depuis plus de 1000 ans) et ceux présents en forêt actuelle. Pour plus d’information : Marie-Ève André (marie-evea@hotmail.com).

Cette expérience d’échantillonnage m’a permis de m’initier à cette science fascinante qu’est l’entomologie forestière. De plus, j’ai pu réaliser à quel point les installations de la Station de recherche du lac Duparquet sont luxueuses et confortables! Merci à toute l’équipe du labo de Tim Work pour une sortie-terrain plus qu’agréable!


18 juillet 2007

Retour sur NAFEW 2007
Texte et photos par Marie-Lyne Arbour et Daniel Lesieur

C’est en grand nombre que les membres du CEF ont débarqué à Vancouver à l’occasion du 6th North American Forest Ecology Workshop, qui se tenait du 18 au 22 juin dont le thème était From Science to Sustainability : knowing, understanding and applying. La plupart des activités avaient lieu sur le campus l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) bien que quelques sorties de terrain étaient prévues avant et après le congrès. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont pu profiter d’une visite guidée de la forêt d’enseignement de UBC, Malcolm Knapp Research Forest, ou de Stanley Park avant d’entamer 3 journées bien remplies en conférences et discussions. Au cours de la visite de Stanley Park, nous avons pu observer les dégâts laissés par la tempête de l’hiver dernier qui a détruit plusieurs grands arbres de ce parc urbain.

De nombreux aspects touchant à l’aménagement forestier durable ont été abordés au cours des conférences. Les perturbations naturelles, la diversité, la sylviculture, la succession, le cycle du carbone et la modélisation ne sont que quelques exemples des sujets traités par les différents orateurs alors que les termes dendroctone du pin, débris ligneux grossiers ou attributs de forêts anciennes revenaient fréquemment au cours des présentations. Plus de 25 communications orales et affiches ont été présentées par des membres du CEF, avec des sujets très variés allant des greffes racinaires chez le pin gris aux mouches qui pondent des œufs dans la tête des fourmis en forêt boréale! Une discussion fort intéressante a suivi la conférence de Christian Messier qui nous a entretenu sur la difficulté de managing for complexity.

Un délicieux banquet extérieur organisé au très impressionnant UBC Museum of Anthropology nous a été offert et nous avons encore une fois pu témoigner de la place importante faite aux communautés autochtones dans ce coin de pays. Lors de la troisième journée, une sortie éclair au Pacific Spirit Regional Park a permis à certains de se dégourdir un peu en allant se promener dans une forêt abritant thuya géant, pruche de l’Ouest et douglas vert. Des espèces caractéristiques qui étaient à la hauteur de cette forêt côtière!

Des 6 sorties de terrain prévues pour les journées qui suivaient la conférence, seulement 2 ont eu lieu. Le coût élevé de certaines activités, notamment la visite des Îles de la Reine-Charlotte, a mené à l’annulation de leur tenue. Une visite d’une journée en forêt pluviale tempérée sur la rive nord, non loin de Vancouver, a permis de découvrir de nombreux attributs des forêts anciennes. Deux sites protégés ont été visités; Capilano river, qui fournit une partie de l’eau potable du grand Vancouver, ainsi que le Cypress Provincial Park.

Une autre sortie de 2 jours cette fois a mené les participants sur le Sea to Sky highway en route vers Whistler, à travers les montagnes de la chaîne Côtière puis le long du fleuve Fraser afin d’observer les changements de végétation rencontrés en suivant ce transect écologique qui va de la zone côtière vers le climat sec de l’intérieur. Les travaux en prévision des Jeux Olympiques d’hiver de 2010 sont très présents le long de cette route ainsi que dans le centre-ville de Vancouver. Des petits arrêts effectués ici et là nous ont permis de contempler la beauté et la diversité des paysages naturels.

Au parc Lighthouse de West Vancouver, c’est dans un climat semi-méditerranéen que nous avons visité un peuplement présentant de vieux spécimens de douglas vert, leur épaisse écorce marquée par des feux passés. Ensuite, un petit coup d’oeil à la chute de Shannon Falls, la troisième en importance pour la province avec une hauteur de 335 m. Une fois arrivé au village de Whistler, 3 remonte-pentes nous ont menés au sommet de la montagne Blackcomb (2440 m) dans le but d’examiner les changements que présente cet important gradient altitudinal. Nous avons donc grimpé au-dessus de la zone de la pruche subalpine avant d’arriver tout en haut de la ligne des arbres. En route vers Lillooet pour y passer la nuit, nous avons effectué de courts arrêts afin d’observer les caractéristiques des coupes de haute altitude ainsi que la transition des écosystèmes côtiers vers un environnement chaud et sec à mesure que l’on ait descendu vers le Fraser.

À Duffey Lake, nous avons assisté à la rencontre des forêts montagnarde, subalpine et côtière, avec des glaciers en toile de fond. Un souper aux saveurs des premières nations nous a été servi à Lillooet, suivi de présentations sur l’histoire et l’utilisation des ressources dans un abri d’hiver typique de la communauté autochtone de cette région. Guidé par la maire de Lytton, la ville qui porte fièrement le titre d’endroit le plus chaud au Canada, nous avons examiné au cours de la deuxième journée la foresterie dans les peuplements de pin ponderosa. Le voyage s’est terminé par une ballade en téléphérique au-dessus de Hell’s Gate. Cette gorge étroite du canyon du fleuve Fraser abrite des passes migratoires pour le saumon du Pacifique. En effet, suite au glissement de nombreux débris lors du minage pour la construction du chemin de fer du Canadien National, la montaison du saumon stoppa brusquement ce qui entraîna un important déclin de la pêche en amont.

En somme, plusieurs participants semblaient satisfaits des différentes sorties et mentionnaient qu’elles étaient bien structurées, bien accompagnées avec beaucoup de documentation sur les endroits visités.

Une note de Daniel Lesieur
Bien que l'aménagement forestier durable soit un concept très en vogue depuis quelques années, très peu d'études se sont penchées sur le calcul de la possibilité non-forestière. Au cours du colloque NAFEW, il y a eu une session fort intéressante portant justement sur les produits forestiers non-conventionnels. Au début de la session, la modératrice a demandé à tous les participants dans de se présenter et d'expliquer leur intérêt pour la session. Je n’avais jamais vu ça. C'est pour vous dire à quel point la session était non-conventionnelle! En fait, cela permettait de connaître les principaux acteurs du milieu et de favoriser les échanges et discussions par la suite. Malgré la perte de temps occasionnée en début de session, j'ai trouvé l'idée intéressante. Évidemment, lorsque l'on pense aux produits forestiers non-ligneux, les champignons arrivent en tête de liste pour la plupart des gens. C'est toujours surprenant de prendre connaissance des revenus générés par la cueillette des champignons qui sont au delà des 50 millions pour la Colombie-Britannique uniquement. Beaucoup de présentateurs arrivaient d'ailleurs du congrès agro-forestier tenu en juin à l'Université Laval. Si l'on se fie au vent d'optimisme engendré par cet événement, la récolte devrait se développer au Québec dans les prochaines années.

À mon grand étonnement, les champignons n'arrivaient cependant pas en peloton de tête des revenus pour la C-B. Il s'agit plutôt de Gaultheria shallon (Gs), une éricacée dont le feuillage est utilisé pour la confection de bouquets de fleurs. Un magnifique feuillage vert brillant dont la province est le plus grand producteur au MONDE! Dans l'une des présentations, il était mentionné que le revenu annuel d'un cueilleur pouvait atteindre 250 000$! Vous aurez compris qu'il n'est malheureusement pas possible d'en faire la cueillette sur une base annuelle. Néanmoins, ça reste une source de revenus non négligeable. Des projets en collaboration avec des compagnies forestières sont d'ailleurs en cours afin de cibler les sites de coupe contenant cette précieuse plante. Il faut savoir que Gs produit deux sortes de feuillage et que seul celui situé sous-couvert est récolté. En terminant, il ne faut pas oublier plusieurs autres ressources dont les petits fruits et le gibier. Ces produits s'intègrent pour la plupart d'entre nous dans des activités traditionnelles et familiales. Il est rassurant de voir qu'un nombre important de projets de recherche permettant de maintenir ces activités en place soit en cours. C'est aussi ça l'aménagement forestier «DURABLE». C'est un peu gênant à dire mais c'est la seule session pendant laquelle je suis resté éveillé pendant toutes les présentations...


3 juillet 2007

De retour de l’Alaska
Texte par Annick St-Denis et Virginie-Arielle Angers | photos par Annick St-Denis et Jian-Guo Huang

La très petite délégation du CEF est de retour du VI International Conference on Disturbance Dynamics in Boreal Forests à Fairbanks, Alaska. Virginie Angers (UQAM), Annick St-Denis (UQAM), Jian-Guo Huang (UQAT) et Sonia Simard (UQAC) y étaient pour présenter leurs résultats ou ceux de leur directeur. Ainsi, Sonia a accepté à une semaine d’avis de présenter en remplacement d’Hubert Morin. Comme pratiquement tous les avions étaient pleins, elle a dû transiter par Dallas, entre-autres, pour se rendre en Alaska! Martin Girardin du CFL venait compléter la troupe des joyeux troubadours du Québec.

La majorité des présentations abordaient l’angle des changements climatiques puisque le titre du congrès était : Climate change impacts on boreal forest disturbance regimes. Bien qu’il y ait eu plusieurs bons conférenciers, une demi-douzaine d’orateurs brillait par son absence, particulièrement chez les chercheurs russes. Il faut dire qu’organiser un congrès en Alaska en plein peak touristique ne facilite pas l’accès à des billets d’avion abordables. En plus, à trois semaines d’intervalle avec le NAFEW, plusieurs chercheurs ont préféré choisir entre l’un ou l’autre des congrès. Au total, le nombre de participants ne devait pas dépasser les 80.

Au lieu de condenser les présentations, l’horaire des journées était ponctué de pauses et de dîners interminables. Avec toutes les annulations, ce congrès aurait aisément pu se tenir sur trois jours plutôt que quatre. Heureusement, la journée de terrain a fait remonter la cote du congrès. Les participants ont pu constater les effets de la rigueur du climat sur la productivité forestière et mesurer l’ampleur des conséquences des changements climatiques (épidémies d’insectes, fonte du pergélisol, glissements de terrain appréhendés, etc.). Cette journée s’est terminée par un banquet plutôt ordinaire et sans alcool! Quoique tout compte fait, ce n’est pas si désagréable de se faire refuser un verre de vin parce qu’on n’a pas de pièce d’identité sur soi alors qu’on a passé le cap de la trentaine!

Mais la cerise sur le sundae fut pour ceux qui se sont rendus au MALEMUTE SALOON SHOW. Ça avait l’air d’un attrape-touristes, mais quelques-uns d’entre-nous ont quand même tenté l’expérience. Lorsque nous avons réalisé qu’il n’y avait personne de l’Université de l’Alaska dans l’autobus, pas même l’organisateur, nous avons tout de suite pressenti la déception.

Effectivement, pour un gros 45$ par personne, nous avions droit à un buffet All you can eat de bouffe indigeste et de crabe trop cuit (comme l’a souligné un compatriote français, il fallait vraiment de la volonté pour en manger à volonté) et à un show sur les us et coutumes des Alaskiens de différentes époques. Bien que très amateurs, les artisans de ce spectacle se sont finalement avérés surprenants… Que de souvenirs…

En conclusion, ce VIe congrès sur la dynamique des perturbations en forêt boréale a été sauvé par les rencontres et les discussions enrichissantes et aussi bien sûr, par les magnifiques paysages de l’Alaska.


12 avril 2007

1er Colloque du CEF: Retour sur un succès!
Texte et photos par Sophie Brugerolle

Le premier colloque du CEF s'est achevé vendredi 30 mars après 2 jours complets de rassemblements autour des 4 axes de recherche qui le constituent. Cet évènement a permis à tous les membres de faire connaissance avec l'incroyable étendue des recherches de leur centre. Les organisateurs étaient fiers de voir que ce fut un franc succès.

Le colloque a débuté dans la soirée du mercredi avec la conférence de Karl Niklas sur l'architecture et la biomécanique des plantes…étonnant de voir que de l'infiniment petit à l'infiniment grand les stratégies d'adaptation sont les mêmes. Cette première soirée s'est clôturée par un cocktail amical durant lequel les participants ont pu échanger autour d'un verre et faire connaissance avec les lieux où nous allions passer les deux prochains jours.

Le lendemain matin, ce sont 13 valeureux courageux qui ont bravé le sommeil pour se dégourdir les jambes autour du Mont-Royal lors de notre course amicale de 5km, le temps superbe à 7h00 du matin offrait des conditions idéales. Le départ groupé n'a pas donné lieu à une arrivée groupée mais dispersée avec deux disparus que nous finirons par retrouver plusieurs heures plus tard…assis dans la salle des conférences!!!

Simultanément, 7 sportifs sur 24 ont troqué le soccer pour un badminton (le 5 à 7 de la veille se serait-il prolongé plus tard?).

Enfin, après ces évènements sportifs, les conférences reliées à la présentation de notre centre ont eu lieu. Exposés l'un après l'autre, les axes de recherche 1 et 3 (Génétique, biologie moléculaire et physiologie ; Fonctions de la forêt et développement de nouvelles approches sylvicoles) ont été présentés à tous les participants. Louis Bernier, Bill Shipley et Jean-Claude Ruel nous ont montré la diversité des projets et l'étendue des collaborations existantes dans ces domaines de recherche. Les références aux différents posters nous ont permis dans les périodes prévues à cet effet de faire connaissance avec toutes les études en cours ou en voie d'achèvement.

La matinée s'est terminée autour d'un dîner délicieux servi dans une vaisselle compostable. Ainsi, chacun a pu participer à l'objectif Zéro déchet que le comité organisateur s'était fixé (et atteint)! Félicitations à tous!

L'après-midi a fait se succéder Jim Fyles et Christian Messier qui ont prononcé leur conférence axée sur les fonctions de la forêt et le développement de nouvelles approches sylvicoles. L'après-midi s'est poursuivi par une session de posters et de discussions permettant aux personnes présentes d'échanger sur leurs recherches mais aussi de faire de nouveaux contacts pour des études ultérieures ou des collaborations futures. Ce sont plus de 90 posters qui nous ont permis de savoir dans quoi nos collègues investiguent et dans quelles régions du Québec ou d'ailleurs.

Cette deuxième soirée s'est terminée au Bénélux pour un 5 à 7 convivial où chaque participant a pu déguster des bières artisanales aux saveurs délicieuses.

Le vendredi matin, les membres réguliers ont pu se réunir afin de tenir l'assemblée annuelle du CEF. Dès 10h00, les conférences ont repris cette fois-ci autour des axes 2 et 4 soit la dynamique des populations, biodiversité et biologie de la conservation et historique des perturbations naturelles et stratégies d'aménagement durable des forêts. Ce sont André Desrochers, Pierre Drapeau, Daniel Kneeshaw et Jacques-André Fortin qui nous ont parlé entre autres, des différentes équipes de recherche et de leurs études en cours…ainsi, nous avons pris connaissance de la production en m³ de bruants à gorge blanche à la forêt Montmorency (!!!) et aussi apprendre que les ressources secondaires telles les champignons sont une mine d'or encore méconnue pour l'instant.

Une dernière session de posters a permis de prolonger l'approfondissement des connaissances sur les différents projets de recherche.

À 16h00, les gagnants des prix des différents concours (voir article de Mélanie Desrochers) et le mot de la fin ont été prononcés par Christian Messier. C'est après ces deux jours de colloque que nous avons pu prendre conscience de quelle ampleur pouvait avoir notre centre et des différents liens qui nous unissent, cette activité rassembleuse nous a permis aussi de connaître les personnes avec qui nous collaborerons dans le futur.

Merci à tous pour le succès de cet évènement sans votre participation et implication le CEF ne fonctionnerait pas aussi bien ! Merci aussi aux organisateurs de s'être donné la peine d'atteindre des objectifs environnementaux et d'avoir coordonner la réussite de cet évènement.


22 Février 2007

Retour sur CONFOR 2007
Texte par Kit O'Connor, photos par Saloumeh Momenipour, étudiants au CEF

English version

CONFOR 2007 mixte
Conférence des étudiants aux cycles supérieurs en foresterie et sciences de l’environnement
Université de Moncton, Edmonston (N.-B.), 15-19 février 2007

Malgré la tempête qui a laissé plus de 40 cm de neige résultant à la fermeture des deux seules routes qui se rendent à Edmonston, CONFOR 2007 a été un réel succès!

Le contingent de l’UQAT/UQAM a eu l’honneur et l’imprévu de passer une nuit à l’Hôtel Centre-ville de Montmagny, là où malheureusement, le célèbre « party blacklight » s’était déroulé la fin de semaine précédente. Ne reculant devant rien, le groupe s’est sorti du lit à 4h du matin et tous les 25 passagers se sont dirigés vers le CONFOR après une traditionnelle halte au Tim Horton pour une ration de 75$ de jus et muffins. Avec la réouverture des routes, le convoi s’est bien rendu à l’Université de Moncton pour enfin arriver dans un stationnement presque vide à 8h45, avec à bord les deux conférenciers prévus pour 8h30. Grâce à un remaniement efficace des organisateurs, l’horaire de la première journée a été repoussé de deux heures afin de permettre aux retardataires de sortir du banc de neige. Malgré la plus grande tempête de l’hiver, dès 10h30, tout était prêt : posters et présentations!

Les sujets couverts par les présentations étaient très variés : dynamique forestière, biodiversité, aménagement intensif, foresterie internationale, impacts sociaux sur les autochtones et rivalités politiques sur la certification et la valorisation des ressources.

Tout le monde sait que ce n’est pas uniquement pour présenter ses résultats et apprendre les dernières trouvailles scientifiques qu’on participe à des conférences… c’est surtout pour échanger des idées, entretenir des relations, rencontrer de nouveaux collègues et s’amuser sur les pentes du Mont Farlagne avec planches aux pieds! Les activités de la première soirée ont été nombreuses et appréciées : ski, glissade, planche à neige, excellents soupers et cocktail sur la terrasse avec DJ et danse atypique (conga line & pole dancing) mettant en vedette un employé semi-obèse de la station de ski!

La deuxième journée a débuté tôt avec du café organique et équitable, suivi d’excellentes présentations qui ont soulevé une grande participation de l’auditoire. Oh, je vous ai parlé de l’excellent café? Parmi les meilleures présentations, mentionnons celle de Jean-Louis Laplante, mieux connu sous le nom de « Père Topofil » avec sa fascinante histoire sur la production du sirop d’érable des forêts de l’Est (tout en « garnottant » des bonbons à la foule!). Plus tard dans la journée, une série d’hommes d’affaires ont entretenu la foule sur « Comment rendre rentable son bac en foresterie »! Finalement, la conférence s’est terminée avec un banquet où les donateurs et collaborateurs ont été remerciés sous l’animation de « Norm the Jammer », nommé meilleur chansonnier du nord du Nouveau-Brunswick. Norm en a inspiré plusieurs à chanter jusqu’à 2h du matin sur les airs de « Hey Jude », notamment avec les étudiants qui traînaient au pub La Cheminée.

Le tout s’est terminé avec le vote de l’assemblée pour la ville-hôte de CONFOR 2008. Malgré des arguments solides de l’UQAC, c’est la gang du CEF qui a remporté les honneurs; ce sera donc à Montréal l’an prochain! La barre est haute pour arriver à tenir un événement aussi génial que CONFOR 2007!

Un gros bravo à l’équipe organisatrice de CONFOR 2007, menée par son président Bruno Chicoine et le Département de foresterie de l’U de M ainsi qu’à tous les participants. Un merci tout spécial à Marie-Ève Sigouin et Christian Roy, deux conducteurs et organisateurs hors-pair, surtout dans un contexte de tempête!

Report on CONFOR 2007
Text by Kit O'Connor and photos by Saloumeh Momenipour, CEF students

Confor Mixed 2007 the 21st annual Graduate Student Conference on Forestry and Environmental Sciences
Thursday February 15-Sunday Feb 18, Edmundston, New Brunswick

Even with the challenge of a storm that dropped more than 40 cm of snow and closed down the only two roads to the conference for the majority of its participants, CONFOR 2007 was a resounding success!

The UQAT/UQAM group had the dubious honor of spending an unscheduled night at the Hotel Centre-Ville in Montmagny, though, according to the sign out front, they had just missed the ever popular “blacklight party” the previous weekend. Not to be deterred, the group rolled out of bed at 4am and all 25 passengers were shortly enroute to Edmundston (after the obligatory Tim Horton’s stop and a $75 tab of muffins and juice). With the roads reopened, the vans made good time and pulled into the nearly empty University of Muncton parking lot at 8:45 am, carrying the presenters for both 8:30 sessions. With some quick thinking and lots of agile reprogramming, the first day of the conference was put on a 2-hour delay to allow attendees to arrive from the various locations they had unexpectedly passed the night. All early talks were rescheduled to fit into the already packed program and by the 10:30am the presentations and posters were up and running like clockwork. Presentation topics ranged from forest dynamics and biodiversity to intensive management and international forestry to social impacts on native peoples and political rivalries over certifications and resource valuation.

We all know the real reason people come to conferences isn’t just to present their results and learn about the latest and greatest in their respective fields, it’s also about the exchange of ideas, the cultivation of friendships, and spending some quality time exploring the slopes of Mont Farlagne with a couple of planks strapped to your feet. Nighttime highlights included complimentary skiing, tubing, snowboarding, and fully catered dinner and drinks on the terrace, complete with a DJ, a conga line on the dance floor, and an ill-fated pole dance routine featuring one of the larger dudes from the ski-rental counter.

The second day started early with organic fairtrade coffee, some excellent presentations, and lots of audience questions and participation.Oh, did I mention the organic fairtrade coffee?

Invited speaker highlights included Jean-Louis Laplante aka “Père Topofil” and the fascinating history of maple syrup production punctuated with slingshotting candy into the audience, snowshoes, and many a story from the far eastern woods. Later in the day a series of entrepreneurs gave presentations on “How to make fat cash with a degree in forestry”. The conference came to an end with a banquet and recognition of the planners and donors who collaborated to make it all happen. In true Edmundston style the evening festivities were led by “Norm the Jammer”, voted best cover singer (chansonneur) in northern NB. Norm was the inspiration behind a 2am shoulder-to shoulder sing-along of “Hey Jude” that included everyone left at La Cheminée student pub that night. The last order of business was the vote for who would host CONFOR 2008. Strong arguments were made by the UQAC contingent but they just couldn’t compete with the CEF-organized powerhouse led by UQAM, McGill and Laval to bring it all back to western Québec next year. We’ve got some big shoes to fill!

Kudos to 2007 CONFOR President Bruno Chicoine, the whole organizing team, the department of Forestry at the U of M, and everyone who put together and participated in this year’s conference. A special thank you to Marie-Eve Sigouin and Christian Roy, our faithful chauffeurs and travel organizers through the eye of the storm!

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