Comptes rendus d'évènements

Rapports de stages, de formations et de conférences auxquels ont participé les membres du CEF partout dans le monde!

19 novembre 2008

Colloque de la recherche sur les ressources renouvelables
Article et photo par Julie Lavoie

Le 3e Colloque de la recherche sur les ressources renouvelables s’est tenu les 30 et 31 octobre au Centre du Lac Pouce à Saguenay. Plus d’une centaine de personnes ont participé aux différentes activités de ce colloque sur « La face humaine de la science ».

Le thème « la face humaine de la science » s’est avéré judicieux et rassembleur, car il a permis aux conférenciers et aux participants, pour une rare fois dans un colloque, de focaliser sur le côté humain des scientifiques. On oublie souvent que la science est faite par des êtres humains qui ont leur propre système de valeurs, comme nous l’a si bien rappelé la présidente d’honneur Mme Nicole Huybens. L’objectivité pure et dure n’existe pas; la réflexion éthique doit accompagner une science rigoureuse pour tenir compte de l’infinie complexité du réel.

Des exemples vécus très pertinents, livrés par les conférenciers, susciteront encore longtemps réflexions et discussions: le scientifique doit-il faire abstraction de ses émotions lors de la prise de décisions ou, au contraire, accepter d’être un acteur de changement social et militer pour des causes? Bref, de belles conférences enrichissantes autant de la part des étudiants que des invités. Il faut également souligner la présence d’affiches et de kiosques intéressants et la tenue d’un Bar des sciences sous le thème du colloque. De plus, pour la première fois l’évènement a été éco-responsable.

Le comité organisateur tient à remercier le Centre d’étude de la Forêt pour sa généreuse contribution au colloque. Il tient aussi à remercier tous les invités, les bénévoles, les partenaires et les participants sans qui ce colloque n’aurait pu être réussi de la sorte.


18 novembre 2008

Biodiversité, Naturalité, Humanité | Aller en France pour parler naturalité… une contradiction?
Article et photos par Isabelle Witté

Petit rapport du colloque « Biodiversité, Naturalité, Humanité, Pour inspirer la gestion des forêts » qui a eu lieu à Chambéry (Savoie) du 27 au 31 octobre dernier. Parler de naturalité dans un pays anthropisé de toute éternité (en tout cas de mémoire d’homme) est-il bien raisonnable? Quand on se rend compte que les parcellaires de nos ancêtres Gallo-romains se retrouvent sous les couverts forestiers et peuvent être observée grâce au Lidar (Dupouey, J.-L.) et que les dépôts industriels (phosphore, métaux lourds…) datant de l’ère romaine expliquent encore aujourd’hui la composition spécifique de forêts considérées comme naturelle (de mémoire d’homme) (Dambrine, E.) on peut se demander si la notion de naturalité est encore légitime.

Et pourtant, si on joue de la définition, de l’évolution du langage et des perceptions, peut être que oui. En fait les multiples définitions (1 à 5 par présentation!) proposées pendant le colloque peuvent se ranger dans deux grandes catégories. La naturalité peut être associée à la spontanéité du système, et dans ce cas, il peut intégrer des éléments exogènes et même être d’origine tout à fait anthropique (déprise agricole). Dans ce cas, c’est la fonctionnalité qui prime, tant que le système évolue par lui-même et retrouve un fonctionnement stable en dehors de toute gestion humaine, il est considéré comme naturel. D’un autre point de vue la naturalité peut être intégrée comme un objectif de gestion. Les pratiques s’inspirant des mécanismes naturels et apportant de la complexité au système permettent d’amener de la naturalité (peut être de la complexité?) au milieu. Dans le cas de systèmes forestiers français il s’agit principalement de contrer l’enrésinement des massifs et de promouvoir l’étagement des peuplements (conclusions personnelles de l’atelier « Pratiquer une gestion productive proche de la naturalité »). De ces deux grands points de vue découlent deux approches de gestion: ne rien faire et laisser la spontanéité faire son œuvre ou intervenir de manière ‘écosystémique’ pour restaurer les systèmes et promouvoir les habitats ‘d’intérêt pour la biodiversité’. Cependant, que ce soit pour laisser le système évoluer seul ou pour le gérer de manière pertinente, la question de l’identification et de la perception de la naturalité se pose.

Différents indicateurs de naturalité ont été proposés pendant le colloque, beaucoup basés sur la fréquence du bois mort et la diversité des micro-habitats. Ces indicateurs correspondent en général à des caractéristiques de peuplements âgés et non gérés et ramène donc la définition de la naturalité à l’âge et au niveau d’intervention. Mais! Les contributions des sociologues, psychiatres et autres environnementalistes ont tendance à montrer que les utilisateurs de la forêt ne perçoivent pas forcement la naturalité de façon uniforme. Selon les origines sociales des personnes interrogées la forêt naturelle est associée à trois champs lexicaux. La ‘nature-pays’ est associée à l’usage et à l’habitat, il représente une vision pragmatique du milieu naturel, la forêt doit être propre, utile et ordonnée. La ‘nature-paysage’ est plutôt esthétique, la flore et la faune sont intégrés de manière idéalisée, on entre dans la notion de paradis perdu où l’humain n’a pas (plus) sa place; alors la nature peut même être inquiétante, mystérieuse ou dangereuse. Enfin, l’idée de ‘nature-écosystème’ se rapproche de l’observation scientifique de l’environnement et de son fonctionnement; on parle alors de mécanismes écologiques et la nature est détachée de tout onirisme (Le Quéau, P.). Pour le publique, la notion de nature évolue en fait selon l’actualité et la rareté des milieux et l’ancienneté ou l’authenticité des forêts n’est pas vraiment prise en compte dans la perception du publique. Le bois mort n’est d’ailleurs pas perçu comme une marque de naturalité pour les visiteurs de forêts naturelles ou aménagées qui remarquent plutôt la présence ou l’absence de traces humaines (chemins, panneaux, aménagements…).

En bref, la naturalité peut représenter à la fois l’âge des peuplements, leur complexité, l’acceptation des modes de gestion par le publique, la représentation de la faune et de la flore, la connectivité spatiale et temporelle des paysage et la ‘beauté’ du milieu… Beaucoup de fonctions différentes pour un seul mot! A moins que la notion ne soit médiatique, et permette de résumer la qualité de l’environnement et de sa gestion pour le publique. D’un autre coté, ce colloque a amené les gestionnaires forestiers français à aborder ces questions et les implications de leur gestion sur l’ensemble du système et surtout à communiquer avec les autres acteurs du milieu forestier. Pourrait-on voir là le début d’une réflexion holistique et complexe sur la forêt? En attendant de vous revoir, Joyeux Noël et Bonne Année!! I.W.

L'auteur aimerait remercier le CEF pour l'attribution d'une bourse qui a rendu ce voyage possible.


10 novembre 2008

Congrès de l’IUFRO ‘Feasibility of Silviculture for Complex Stand Structures’ à Shizuoka, Japon
Article et photos par Henrik Hartmann

Une délégation du Centre d’étude de la forêt a assisté à la conférence de la section Uneven-aged Silviculture de l’IUFRO (International Union of Forest Research Oragizations) à Shizuoka au Japon. Le conférencier invité Yves Bergeron de l’UQAT et de l'UQAM a présenté une synthèse de ses recherches sur l’aménagement inéquien de la forêt boréale aux plus de 100 participants de 23 pays. Également Christian Messier (UQAM), Brian Harvey (UQAT), Suzanne Brais (UQAT), Catherine Malo (UQAM) et Henrik Hartmann (UQAM) se sont rendus au pays de « l’origine du soleil » pour exposer leurs résultats de recherche devant ce public international de chercheurs en sylviculture. Le congrès sous le thème Feasibility of Silviculture for Complex Stand Structures visait à présenter des méthodes de sylviculture de forêts complexes.


Les membres du CEF devant le Mont Fuji

Située à une heure de Tokyo, la ville de Shizuoka (700 000 habitants) est la capitale de la préfecture de Shizuoka qui héberge environs 3,8 million de japonais. La région est connue non seulement pour le symbole du Japon, le Mont Fuji, mais constitue également un centre de la production agricole, surtout du thé vert, et de la pêche. La préfecture de Shizuoka, comme la plupart des régions du Japon, est caractérisée par un relief montagnard recouvert de forêts. Ainsi, lors de la conférence, les participants ont pu assister à une sortie de terrain sur le Mont Fuji et à des visites de plusieurs essais sylvicoles.

De plus, Henrik Hartmann a assisté, après le congrès, à une sortie de terrain de quatre jours qui visait à présenter plusieurs exemples de sylviculture complexe au Japon. Des plantations inéquiennes, de la foresterie communautaire, des forêts naturelles de hêtres et de cyprès ont été visitées lors de ce voyage. Un pont culminant de ces visites a été une présentation de la méthode traditionnelle d’élagage d’arbres. L’élagueur monte sur les arbres à l’aide d’une corde jusqu’à une hauteur de 18m afin d’y enlever manuellement les branches. Voyez la façon SPECTACULAIRE de redescendre de l’arbre (voir vidéo).

https://www.youtube.com/watch?v=7qOHML_gyHc


Les collègues japonais

Quoique la conférence a démontré plusieurs nouveaux aspects de la silviculture inéquienne, elle ait également soulevé une foule de questions. Les présentations lors de la conférence ainsi que les sorties de terrain ont démontré que, trop souvent, le concept de la complexité est réduit à des structures complexes de la forêt; ce qui nous laisse croire que le concept de complexité demeure encore (trop?) complexe pour les aménagistes forestiers. Néanmoins, les participants ont profité des échanges avec les sylviculteurs d’autres pays au niveau scientifique et social.

L'auteur aimerait remercier le CEF pour l'attribution d'une bourse qui a rendu ce voyage possible.


26 septembre 2008

Présentation à ESA 2008 à Milwaukee, expérience des Giving-up density
Article et photos par James Hodson

Durant la semaine du 3 au 8 août, j’ai eu la chance de participer à la 93e rencontre annuelle: Ecological Society of America  à Milwaukee, Wisconsin. Nous étions 3 étudiants (James Hodson, Ermias Azeria, et Mathieu Bouchard) de l’Université Laval parmi les milliers de participants présents au congrès. Nous avons chacun eu l’opportunité de présenter des éléments de nos projets de recherche qui font partie de la chaire de recherche CSRNG-industrielle en sylviculture et faune. Durant la session qui avait pour thème: « Écosystèmes arctiques, boréales, et antarctique » j’ai présenté quelques résultats de mon premier chapitre de thèse sur l’influence des trouées dans les vielles pessières à mousse sur les comportements d’approvisionnement et de mouvement du lièvre d’Amérique. Je m’intéresse à cette question à cause de la prédominance de vieux peuplements dans les forêts boréales de l’est du Québec, une conséquence des fréquences de feux de forêt qui peuvent dépasser 500 ans dans cette région.


Forêt typique de la Côte Nord

En absence des feux fréquents, les peuplements subissent des perturbations secondaires de plus petite superficie, comme la sénescence naturelle des arbres et les chablis. Ces perturbations créent une dynamique de trouées de différentes tailles et stades de régénération qui mènent à une structure irrégulière des peuplements. Malgré que les trouées fassent partie intégrale des vielles forêts, on connaît peu leur impact sur la répartition de la faune. Le lièvre d’Amérique est un herbivore qui consomme principalement des ramilles d’arbres et d’arbustes feuillus durant la saison hivernale, et qui pourrait profiter de la régénération des feuillus dans les trouées des vieux peuplements. Cependant le lièvre est aussi une espèce clef pour de nombreux prédateurs terrestres et aériens, il dépend du couvert végétal pour minimiser son risque de prédation. Si le lièvre doit quitter le couvert forestier pour s’alimenter dans les trouées il peut faire face à un compromis entre l’accès à la nourriture est un risque de prédation accrue. L’objectif de mon étude est donc de tester si le lièvre perçoit un risque de prédation plus élevé dans les trouées, et si sa perception du risque augmente à mesure qu’il s’éloigne du couvert forestier. Par la suite, nous évaluons si le lièvre a tendance à éviter les trouées et ainsi, biaiser ses mouvements vers le couvert végétal lors de ses déplacements hivernaux.


Vielle pessière en hiver

Durant les hivers 2006/2007 nous avons fait plusieurs expériences d’approvisionnement du lièvre dans des trouées de différentes grandeurs, ainsi que des suivis de pistes pour évaluer les patrons de mouvement du lièvre, dans les vielles pessières de la Côte Nord. Pour mesurer la perception de risque de prédation du lièvre dans les trouées et dans la forêt adjacente aux trouées nous avons installés des virées de branches de pin gris (une nourriture préférée par les lièvres) de taille standardisée à des intervalles qui allaient du centre des trouées jusque dans la forêt adjacente.


Image de caméras sensibles aux mouvements d’un lièvre en train de brouter une branche de pin gris

En se servant du diamètre au point de broutement des tiges de pin gris après quelque jours, nous avons pu évaluer l’effort que les lièvres ont mis pour consommer les branches dans les différents habitats. Puisque les branches ont une forme conique (de plus en plus large vers la base), un plus grand diamètre au point de broutement nous indique que les lièvres est resté plus longtemps à consommer une branche alors qu’un petit diamètre nous indique l’inverse. Selon les principes théoriques d’approvisionnement, les individus devraient mettre moins d’effort à exploiter des parcelles de nourriture plus risquées que des parcelles en microhabitats plus sûrs, afin d’augmenter leur taux de survie. Nous avons observé que les lièvres coupaient les branches de plus gros diamètres en forêt qu’en trouée, mais les diamètres des tiges coupées en trouée ne diminuaient pas avec la distance au couvert. Cependant la probabilité que les lièvres s’aventurent dans les trouées pour manger les branches diminuait avec la distance des branches depuis la bordure de la forêt. Ces résultats nous indiquent que les lièvres perçoivent les trouées comme étant plus risquées, et qu’ils sont moins disposés à se déplacer loin du couvert forestier pour se nourrir.


Branches de pin gris installées dans une trouée

Ensuite, nous avons divisé des pistes de lièvre en segments de 10 bonds, sur laquelle nous avons mesuré la disponibilité de couvert vertical et latéral le long de chaque segment, et la proportion du segment qui se trouvait dans une trouée. Chaque segment observé était apparié avec deux segments aléatoires sur lesquels nous avons mesuré les mêmes variables. En comparant les segments observés et aléatoires nous avons trouvé que le lièvre avait tendance à choisir des trajets qui minimisent ses mouvements en trouées, et qu’il dirige ses mouvements vers les milieux de plus fort couvert vertical. De plus, les lièvres avaient tendance à augmenter leur vitesse de déplacement dans les milieux plus ouverts. À partir de ces expériences nous pouvons conclure que la dynamique de trouées dans les vieux peuplements résineux est suffisante pour introduire un compromis entre l’accès à la nourriture et une perception du risque de prédation plus élevée dans les trouées ce qui modifie les comportements d’approvisionnement et de mouvement du lièvre. Ceci pourrait avoir des conséquences importantes sur la répartition de prédateurs du lièvre et aussi sur les patrons de broutement sur la régénération des feuillus.

James Hodson est étudiant au doctorat dans le laboratoire de Daniel Fortin et en co-direction avec Louis Bélanger


16 septembre 2008

ESA 2008 à Milwaukee
Article et photos par Henrik Hartmann, Sara Bastien-Henri et Simon Bilodeau Gauthier

C’est à Milwaukee au Wisconsin (É.-U.) que se tenait la 93e conférence annuelle de la Société Écologique de l’Amérique (Ecological Society of America, ESA). Comme chaque année, cet évènement majeur a dépassé tous les cadres habituels des conférences écologiques. Des MILLIERS de participants ont assisté à des DIZAINES de conférences simultanées portant sur TOUS les sujets liés à l’écologie au Midwest Airlines Center dans le centre-ville de Milwaukee. Il est possible de lire les résumés des présentations ici .

Trois étudiants du labo Messier se sont rendus jusqu’aux abords du lac Michigan pour présenter leurs travaux de recherche. Mais parallèlement à ce premier objectif, Henrik, Simon et Sara avaient une mission encore plus importante, sauver la planète! En effet, puisqu’il n’y avait qu’un peu plus de 1500 km à franchir, sans océan à traverser, ils ont préféré prendre la voie terrestre afin de réduire l’impact écologique de leur participation à cette importante conférence. Un périple en voiture d’à peine 20 heures!

Le thème de l’édition 2008 était: Approfondir l’engagement écologique en liant la recherche à l’éducation. Former de meilleurs scientifiques, pour mieux informer le grand public, voilà certainement l'un des défis de l'écologie en ce début de millénaire. Outre la présence de plusieurs institutions académiques dans la ville de Milwaukee pour appuyer la thématique, on pourrait même dire que l'État du Wisconsin se prêtait bien à un tel sujet hybride, étant à la jonction de deux écosystèmes bien différents. En effet, les forêts d'érables et de hêtres recouvrent la partie nord de l'État, alors que la portion sud se trouve dans le domaine des grandes plaines.

Les congrès scientifiques proposent généralement des occasions de sortir du cadre formel des présentations et affiches afin de voir la science en action, et l'ESA n'y faisait pas exception en offrant un large éventail d'activités de terrain. Des efforts de conservation des prairies indigènes menacées par les espèces invasives venues à la fois du nord et du sud, jusqu'à la découverte des fonds du lac Michigan à bord d'un appareil submersible, en passant par l'aménagement des écosystèmes urbains, il y en avait pour tous les goûts. Quant à nos ambassadeurs du CEF, qu’ont-ils appris lors de leur séjour? Ils se sont gorgés de science, bien sûr, mais ils retiendront aussi que le musée d’art de Milwaukee est en lui-même une véritable œuvre d’art (voir photo), que le fromage, les hamburgers et la bière du Wisconsin sont excellents (dû notamment à l'hospitalité des habitants…) et que malgré ses dehors calmes et paisibles, la ville de Milwaukee est le berceau des fameuses motos Harley-Davidson!

Le congrès de l'an prochain se tiendra à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Avis aux intéressé(e)s!


August 14th, 2008

The Gordon Research Conference: A Week Long Conversation
Article and pictures by Julie Messier

Two weeks ago, from July 5th to 11th, I was at the University of New England in Maine for the Metabolic Basis of Ecology Gordon Research Conference (GRC). This was the funniest and most informative conference I have ever attended.

The GRCs  stand out because they are organized around the stated purpose of "promot[ing] discussions and the free exchange of ideas at the frontiers of […] sciences". Every detail of the conference is designed to favour social interaction and the communication ideas, knowledge and the most recent findings in the field. They certainly succeed in doing so.

Networking and discussions are favoured by, amongst other things, the small size of the conference (80 to 120 attendees), the week-long interaction, the free afternoons on the relatively remote campus and the many poster sessions that do not overlap with the talks. The exchange of ideas at the frontier of science is favoured by, amongst other things, the pre-selection of high quality speakers by the chairs of the conference, the 40 minute talks followed by the 20 minute question/discussion periods and the off-the-record policy stipulating that anything said and presented at the GRC is not for public use.

The conference was all the more stimulating for the crowd was eclectic in its experience, background, age and origin yet shared a common passion for nature and science and a curious mind.

Although I am tempted to keep on rambling about what a great experience I had and the various reasons for which this meeting was marvellous, I'll stop here and conclude by advising that if you can only attend one conference a year, make sure not to miss the GRC!

Julie attended this conference thanks to a CEF Grant. She is a Masters student at McGill under Brian McGill and Martin Lechowicz.


August 11th, 2008

International Conference in Entomology 2008
Article and pictures by Alida Mercado

International Conference in Entomology 2008
Durban, South Africa 6-12 July

This year I had the opportunity to participate in the ICE 2008. A CEF grant to participate at the conference helped me make the trip to South Africa. It was my first time in such type of conference, as they only take place every four years. With more than 2,000 participants from over 103 countries, with many presentations and posters, I had my poster presenting some of the work I’ve been doing as part of my Ph.D. research in Panama. In the conference I had the opportunity to meet entomologists from all over the world: Slovenia, Germany, Colombia, New Zealand, England, South Africa, Mexico, Canada and many more. And of course there is the great experience I had outside the conference, my first time in Africa! I learned a lot about the history of South Africa, the current political situation preparing for elections next year, saw several football stadiums in construction for the 2010 World Cup, and enjoyed the great Indian food of Durban.

I took a tour around Durban one morning, before the opening ceremony for the conference, and visited the Victoria Street Market, where lots of crafts are sold as well as Indian spices, ivory and paintings, on little stores next to each other. I also visited the botanical gardens, the north beach, a house where Nelson Mandela stays when he’s in the city, the house of the Royal Family of England (both of which I just saw from outside) and the market on the Marine Parade. I enjoyed very much the market by the beach, so many people fishing, swimming, surfing, and walking around with the family. It was a place where all the cultures that are part of the city mix and come together to enjoy. I also visited the Museum of Natural History in the City Hall where there was a special exhibition on insects organized in relation to the conference. On the second floor there is the art museum, where also another exhibition prepared in conjunction with the Conference was presented. South African artists presented their work that related to insects. Durban was a great city to host the conference, the long and clean beach with so many activities taking place, its colorful markets and the great and friendly people made it an unforgettable experience for me.

While in South Africa I did a safari to Kruger National Park. I had a fantastic time there, met some great people on the tour and we enjoyed all the nature around us, elephants, lions, zebras, kudus, impalas, rhinos, hippos, warthogs, hyenas, giraffes, waterbucks, wildebeest, fish eagles, many colorful birds, some butterflies, buffalos, to name some of the animals we saw there. It was great trip to South Africa, so much culture, nature, sea, mountains, and entomology!

Alida Mercado is a Ph.D. student at McGill, under the supervision of Christopher Buddle


7 août 2008

Rapport de congrès: « Connection between Forest Resources and Wood Quality: Modelling Approaches and Simulation Software »
Texte et photos par Eric Beaulieu

Titre: « Connection between Forest Resources and Wood Quality: Modelling Approaches and Simulation Software »
Lieu: Parc national de Koli, Finlande
Dates: 8 au 14 juin 2008

La recherche en qualité du bois

L’IUFRO (International Union of Forest Research Organizations) est le réseau mondial de coopération en science forestière. L’atelier duquel est issu ce rapport fait partie d’une des divisions de l’IUFRO portant sur les produits issus de la forêt, plus particulièrement du sous-thème de la modélisation de la qualité du bois. Étaient présents des chercheurs des quatre coins du monde (Canada, États-Unis, Écosse, Belgique, France, Allemagne, Norvège, Suède, Finlande, Chine, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande).

La qualité du bois est un terme subjectif qui est défini comme l’ensemble de ses attributs qui donnent de la valeur au produit d’une utilisation donnée. Il dépend ainsi beaucoup du contexte, puisque certaines caractéristiques du bois peuvent être néfastes pour la qualité d’un produit donné et souhaitables pour un autre. Les attributs qui importent en ce qui a trait à la qualité du bois en forêt (rectitude, défilement, etc.) et à l’usine pour le bois de sciage (nœuds, densité, résistance mécanique, élasticité du bois, couleur, etc.) et pour les pâtes et papiers (longueur et largeur des fibres, épaisseur des parois cellulaires, angle des microfibrilles, etc.) dépendent aussi de la position de l’intervenant dans la chaîne de valeur du bois.

Le contexte actuel en Finlande

La Finlande est un centre de recherche en foresterie d’envergure mondiale. On y aménage particulièrement deux espèces qui sont intéressantes d’un point de vue économique: le pin sylvestre (Pinus sylvestris) et l’épinette de Norvège (Picea abies). On les différencie aisément: les aiguilles longues appartiennent au pin, les aiguilles courtes à l’épinette!

Tout comme au Canada, la Finlande connaît des moments difficiles. La Russie ayant récemment augmenté la taxation du bois à l’exportation à 25% (au minimum 15 Euros m-3) et comptant l’augmenter encore à 80% en janvier 2009, la Finlande, qui en était dépendante, se voit dans l’obligation d’exploiter davantage sa propre ressource. Les tourbières représentent une source importante de bois jusqu’ici épargnée. Quoique le bois qu’on y trouve soit souvent de moins bonne qualité, on permet leur drainage, selon certaines conditions, de façon à permettre à la lourde machinerie forestière d’y récolter le bois nécessaire.


L'impact des orignaux sur a) la régénération et b) l’écorce de pins sylvestres

De plus, comme la forêt finlandaise a subi des coupes totales de grandes superficies dans les dernières années, de grandes étendues de forêts jeunes ont constitués un festin pour les orignaux qui ont pu ainsi se reproduire massivement. Plusieurs propriétaires de lots boisés ont perdu une partie de leurs forêts en régénération (Photo 1a). Les orignaux ont aussi eu de graves répercussions sur certaines zones qu’ils ont investies et où ils se sont régalés de l’écorce (Photo 1b). On tente aujourd’hui de stabiliser leurs effectifs par la chasse.

Les récents bouleversements des marchés du bois ont principalement fait grimper le prix du matériel brut destiné aux pâtes et papiers. Dans certains cas, on récolte le bois de qualité pour l’acheminer aux usines de pâtes et papiers, au lieu de l’utliliser pour en faire du bois de sciage.

L’atelier

C’est du haut d’une colline frôlant les 350 mètres d’altitude, dominant la plaine finlandaise gorgée des eaux du lac Pielina reflétant un soleil long de plus de 20 heures qu’a eu lieu cet atelier. C’est peu après la tombée inattendue de flocons de neige que les premières présentations ont eu lieu.

L’atelier était divisé en trois sessions:

  1. l’impact de l’aménagement forestier et la croissance des arbres sur les propriétés du tronc, du bois et des fibres (13 présentations orales et 10 affiches)
  2. la liaison entre les ressources forestières et la qualité, la performance et la valeur de produits finis (13 présentations orales et 6 affiches) et #le support de l’aménagement et l’utilisation de la ressource forestière à l’aide de la simulation assistée par ordinateur (10 présentations orales et 4 affiches)

Le lac Pielinen jouxtant le parc national de Koli

Trois éminents chercheurs ont représenté chacune de ces trois sessions: Pour la première session, Prof. Seppo Kellomäki de la faculté des sciences forestières de l’Université de Joensuu a présenté deux exemples utilisés pour aborder le problème: 1) un modèle tri-dimensionnel de croissance structurale et 2) un modèle écosystémique basé sur les processus. Ces deux modèles concernant Pinus sylvestris ont démontré que pour maximiser la qualité du bois, la densité initiale du peuplement devait être grande (jusqu’à 5 000 ha-1) pour passer à des tiges espacées pour une densité de l’ordre de 500 ha-1 vers la fin de la rotation. Dans le cadre de la deuxième session, Dr. Christine Todoroki de Scion (New Zealand Forest Research Institute Limited) a présenté l’historique de la sylviculture en Nouvelle-Zélande et expliqué les raisons du passage d’un approvisionnement en bois issus de forêts indigènes à des plantations de Pinus radiata principalement, de tiges de plus en plus espacées. Elle a aussi présenté une suite de logiciels qui permet de comprendre l’impact des traitements sylvicoles sur la qualité du bois et ainsi de mieux faire face aux différents défis qui attendent le secteur forestier néo-zélandais. Pour la dernière session, Prof. Sophie D’Amours du consortium de recherche FORAC a pour sa part montré qu’à l’aide d’un modèle d’amélioration de la planification intégrée dans l’industrie forestière, plusieurs décisions stratégiques le long de la chaîne d’approvisionnement peuvent être optimisées, de l’aménagement de la forêt au marketing des produits.

Parmi les projets particulièrement intéressants, soulignons dans l’ordre:

Session 1

  • les efforts des frères S. et T. Seifert du Technische Universität München dans la modélisation de la branchaison de l’épinette de Norvège à l’aide du numériseur laser terrestre,
  • la méthode de modélisation à effets mixtes smoothing spline présentée par R.D. Ball de Scion (New Zealand Forest Research Institute Limited) sur des données de propriétés du bois de Pinus radiata qui n’exige pas de formule paramétrique et facilite l’ajustement et
  • le modèle structure-fonction GreenLab (open source) présenté par R. Qi de l’École Centrale Paris;

Session 2

  • la présentation de T. Grahn de STFI-Packforsk sur l’utilisation des données d’inventaire dans la détermination de la qualité de la ressource à *l’étude des préférences des clients dans l’esthétique des planchers pour faire la connexion avec les propriétés du bois de N.O. Broman de Luleå University of Technology;

Session 3

  • la méthode d’identification des défauts externes majeurs sur essences feuillus par numériseur laser tri-dimensionnel par L. Thomas de Virginia Tech et leur relation avec les défauts internes par E. Thomas du USDA Forest Service,
  • la détection de la largeur des cernes par tomographie assistée par ordinateur par F. Brüchert du Forest Research Institute Baden-Württemberg et
  • les avantages et les incertitudes associés à l’utilisation du numériseur laser aéroporté pour prédire les caractéristiques de qualité à l’échelle de l’arbre (J. Peuhkurinen de l’Université de Joensuu) et pour l’inventaire nécessaire à la planification des opérations forestières

En compte-rendu, comme pistes de réflexion et pour d’accroître la qualité des prochaines rencontres du groupe, certains aspects de l’atelier ont été soulignés par un des organisateurs, Dr. Jean-Michel Leban de l’INRA, France:

  1. Il serait souhaitable d’accroître les recherches sur la formation du bois en fonction d’une série de variables environnementales
  2. La modélisation devrait toujours viser la simplicité et des variables explicatrices portant un sens biologique
  3. Une attention particulière devrait être portée à la propagation des erreurs le long de la chaîne de valeur
  4. De la parcimonie des modèles présentés au cours de l’atelier émerge le besoin de modèles génériques qui ont une plus grande valeur en pratique
  5. Le bois est une ressource qui possède une grande valeur écologique qui devrait être quantifiée grâce à une analyse de cycle de vie

Kiitos!

Eric Beaulieu est étudiant à la maîtrise en biologie sous la direction de Frank Berninger à l'UQAM.


21 juillet 2008

Field courses in Arctic Sciences en Alaska
Texte et photos par Julie Lemieux

Cet été, j’ai eu la chance de participer à un cours de terrain en Alaska, plus précisément à University of Alaska Fairbanks (UFA). Ce cours, d’une durée d'un mois, visait à approfondir nos connaissances en environnement arctique tout en nous montrant les splendeurs de cet endroit. Nous avons étudié la forêt boréale dans les alentours de Fairbanks puis, nous avons descendu le fleuve Tanana en bateau. Le long de cette rivière, on peut voir et étudier les stades de succession de la forêt après perturbation et comparer entre différents milieux comme la plaine inondable et le milieu forestier. Le centre d’étude des gros mammifères de l’UFA nous a accueilli afin de nous montrer les bœufs muskés et les caribous en captivité pour fin d’étude. Ces études varient du comportement jusqu’au régime alimentaire de ces derniers. J’ai eu la chance de voir une mère bœuf muské prenant soins de ses deux jumeaux et des mères caribous allaitant leurs petits nouveaux nés.

À la quatrième journée, nous avons pris la route pour monter à la station de recherche de Toolik où nous avons passé les trois semaines suivantes. Cette station était à l’origine un camp pour les travailleurs du pipeline. Construit en 1975, ce pipeline traverse le Nord de l’Alaska de Prudhoe Bay à Valdez situé sur la côte et a pour objectif de transporter le pétrole jusqu’à Valdez d’où il est redistribué par bateau. Sa construction a coûté des milliards de dollars et a pris 4 ans à compléter. De nos jours, cette station sert de point de rendez-vous pour les chercheurs passionnés par les régions arctiques.

C’est donc dans des températures moyennes de 5 Celcius et bien emmitouflée dans mon manteau au mois de juin que j’ai étudié les mammifères, les oiseux, les insectes, la végétation arctique et les changements climatiques et ce, dans un environnement majestueux de montagnes et de toundra arctique.

En fin de parcours nous avons monté jusqu’à Prudhoe Bay pour visiter la station pétrolière. Les plus courageux, dont moi, ont eu la chance de pouvoir plonger dans l’océan arctique et ainsi devenir membre de club des Polar Bears.

Me voici maintenant de retour à Montréal la tête pleine de ces montagnes et le cœur plein de souvenirs. Cette expérience a été très enrichissante et je remercie le CEF pour la bourse qui m’a été octroyée ainsi que mon directeur Frank Berninger de m’avoir donné l’opportunité de vivre cette expérience.

Julie Lemieux, Étudiante à la maîtrise en biologie, Université du Québec à Montréal


25 mars 2008

De retour de Yale pour un cours sur l'écologie forestière
Texte par Camila Preza Yazbek

Du 3 au 10 février 2008, le Yale Global Institute of Sustainable Forestry  a offert un cours d’écologie forestière à Eatonville, WA. Le cours intensif d’une semaine a été donné par M. Chadwick Oliver (M.F.S., Ph.D., Pinchot Professeur de foresterie et d'études environnementales à l'Université Yale) et M. Bruce Larson (M.F.S., Ph.D., FRBC Chaire de Sylviculture à l'Université de Colombie-Britannique), les deux auteurs du livre « Forest Stand Dynamics* » . Ce livre porte sur leur théorie de la dynamique forestière, notamment sur les quatre stages de développement du peuplement: initiation, exclusion de tiges, réinstallation du sous-étage et forêt ancienne.

Le cours s'appuie sur leur livre et représente donc une excellente occasion pour discuter des différentes théories d’écologie forestière et questionner les auteurs à propos de leurs résultats. Les étudiants sont fortement encouragés à partager leurs expériences et de nombreuses études de cas sont analysées en classe et sur le terrain.

Outre l’expérience académique, les échanges entre les participants se sont poursuivis après les séances menant à d'intéressantes discussions entre chercheurs et gestionnaires. Cette année, les participants provenaient de différents organismes gouvernementaux (USDA Forest Service, Oregon Department of Forestry, US Bureau of Land Management) et universitaires (Université de Colombie Britannique, UQAM). Les premiers étant en majorité responsable de la commercialisation des produits forestiers, de la gestion forestière et du contrôle des feux, les discussions portaient principalement sur les impacts des interventions actuelles ou sur la difficulté de la mise en place des solutions suggérées par les chercheurs.

M. Oliver et M. Larson ont consacré une partie du cours pour partager avec les participants leurs expériences au sein de l'École de foresterie de l'Université Yale et de l’Université de Colombie Britannique. Ils ont présenté leurs recherches actuelles ainsi que celles de leurs étudiants et en ont profité pour discuter des applications de quelques logiciels de modélisation et de prise de décision employés par ceux-ci, tels que LMS, Toggle, Forplan et Tipsy.

En bref, il s’agit d’un cours très intéressant tant pour ceux qui n’ont pas une formation en écologie forestière que pour ceux qui désirent approfondir leurs réflexions!

Pour ceux qui seraient intéressés, ce cours de cycle supérieur est offert deux fois par année. En hiver, le cours se donne au Center for Sustainable Forestry à Pack Forest, à l'Université de Washington. À l’automne le cours est offert à Yale Forests, New Haven.

'*' Forest Stand Dynamics 1996. Update Edition. Chadwick D. Oliver and Bruce C. Larson. John Wiley & Sons, New York, 520 p.

Ce cours a été financé grâce à une bourse du CEF


20 mars 2008

2e Colloque du CEF: un réel succès de réseautage!
Texte par Mélanie Desrochers et photos par Sophie Brugerolle

Les 12 au 14 mars derniers, l'Université Laval recevait avec succès les membres du CEF pour son 2e colloque annuel. Plus de 260 personnes, membres et non membres du CEF, ont participé à l'événement. De nombreux échanges ont permis aux chercheurs de tisser des liens et de cogiter sur des projets de recherche futurs.

La soirée d'ouverture s'est déroulée dans les magnifiques locaux faits en bois du Pavillon Kruger. Suite à un mot de bienvenue de Christian Messier, ce fut au tour du Forestier en chef, M. Pierre Levac de venir parler aux membres du CEF des défis et enjeux à venir en forêt. Par la suite, plusieurs personnes en ont profité pour questionner M. Levac sur leurs préoccupations. Cela a donné le ton aux discussions qui ont suivi lors du cocktail!

Cette année, quatre des cinq nouveaux chercheurs membres du CEF (Frédéric Raulier, Sébastien Roy, Eliot McIntire et Steve Cumming) ont dressé un bilan de leurs travaux, tous de façon très dynamique. Contrairement à l'an dernier, ce sont les étudiants des cycles supérieurs du CEF qui ont présenté 33 communications scientifiques sur les résultats de leurs recherches, divisées en six volets: génétique, faune, foresterie, sylviculture, écophysiologie et écologie forestière. Soulignons la grande qualité des présentations et la pertinence des questions de la foule.

Jeudi soir, un 5 à 7 était offert par le CEF en parallèle avec la session d'affiches. Suite au vote des participants, c'est l'affiche de Marie-Michelle Vézina (UQAR avec Luc Sirois et Mathieu Côté) qui a remporté les honneurs avec "Les forêts résiduelles des territoires sous aménagement en sapinière boréale: leur valeur de conservation pour la biodiversité". Notons que le concours d'affiches était organisé par la Section Orléans de l'Institut forestier du Canada .

Pour ceux et celles qui étaient présents: Afin d'améliorer le produit pour le 3e Colloque annuel, merci de bien vouloir prendre quelques minutes pour répondre au sondage !

Un grand merci à tous les bénévoles: Yves Aubry, Ermias Azéria, Sébastien Bélanger, Marie-Hélène Brière, Sylvie Carles, Nicolas Courbin, Éric Domaine, Guillaume Drolet, Hermann Frouin, Paméla Garcia-Cournoyer, Julie Godbout, Julie Gravel-Grenier, James Hodson, Mélina Houle, Luz Jiménez, Mélanie-Louise Leblanc, Patrick Lenz, Miren Lorente, Céline Macabiau, Karine Plourde, Roberto Quezada, Marie-Hélène Rousseau, Christophe Rouyer, Gitane St-Georges et Agathe Vialle.

Au plaisir de vous y retrouver l'an prochain!

Le Comité organisateur local: Line Lapointe, Sylvie Carles, Roberto Quezada, Guillaume Drolet, Sophie Brugerolle.


14 février 2008

Tout un succès pour CONFOR 2008!
Texte par Mélanie Desrochers, photos par Félix Longpré et Élizabeth Turcotte

Les 31 janvier, 1er, 2 et 3 février derniers, les étudiants du CEF ont organisé avec brio la conférence CONFOR 2008 sous le thème Innovation à Jouvence, dans le Parc national du Mont-Orford. Plus de 100 participants ont assisté à cette conférence organisée par et pour les étudiants aux cycles supérieurs en foresterie et écologie forestière du Canada et des États-Unis.

Le premier soir, un brise-glace a été organisé, suivi d'une excellente conférence donnée par Hugo Asselin sur la crise forestière actuelle. Celle-ci a été très appréciée de la foule. Puis, un vin et fromage offert par le CEF a permis aux participants d'échanger entre eux.

Vendredi, une série de conférence a été donnée par les étudiants sur des thèmes aussi variés que l'entomologie, la forêt tropicale, la modélisation, l'écophysiologie, etc. La qualité des présentations était au rendez-vous et surtout, plusieurs questions ont traduit l'intérêt de la foule envers les conférences.

En après-midi, un panel de quatre conférenciers de renom avait pour mission de débattre sur leur vision de la foresterie en 2030. M. Guy Chevrette, du Conseil de l'industrie forestière du Québec, M. Richard Desjardins, de l'Action Boréale, Mme Nancy Gélinas, économiste à l'Université Laval et M. Pierre Bernier du Service canadien des forêts ont présenté tour à tour leur point de vue. Plusieurs discussions animées ont suivi avec l'ouverture du micro à la foule: un moment fort de la conférence! Le tout s'est complété avec une séance d'affiches où plus d'une trentaine d'étudiants présentaient leurs résultats. L'événement a été très couru puisque même le Téléjournal de Radio-Canada Estrie a couvert l'événement.

Visionnez ci-bas les commentaires de Guy Chevrette et Richard Desjardins au téléjournal de Radio-Canada Estrie.

http://www.youtube.com/watch?v=m8TfHqtntVk

La soirée s'est poursuivie sous le thème artistique, alors que Fréderic Boivin a entretenu la foule avec un conte des plus intrigants, suivi de Tyler Rudolph et son bluegrass band! Les organisateurs avaient même prévu d'inviter un "calleur" de sets carrés! Qui l'eût cru que les gens de bois étaient si agiles et bons danseurs!


Merci aux commanditaires!

Les conférence se sont poursuivies le samedi matin, alors que l'après-midi fut consacré aux activités extérieures, telles la glissade, la raquette, le ski de fond, le spa et le ballon-balai. Quelle belle façon de profiter de la neige fraîche! Et je vous épargne les détails de la soirée karaoke qui s'est terminée aux petites heures du matin!

Félicitations aux bénévoles et au comité organisateur (Kit O'Connor, Henrik Hartmann, Samuel Royer-Tardif, Dave Gervais, Claudie Desroches, Guillaume Sainte-Marie, Éric Beaulieu), présidé de Maryse Marchand et François Hébert, pour un événement exceptionnellement innovateur, autant par le choix du lieu, des activités, des panélistes et de l'accueil! La barre est haute pour les prochains organisateurs, soit les étudiants de foresterie de l'Université de Toronto, lesquels ont gagné le vote de la foule. Un gros merci aux commanditaires principaux, soit le CEF et le Réseau de gestion durable des forêts.



25 janvier 2008

La Semaine des Sciences Forestières, le CEF y était!
Texte Sophie Brugerolle et photo par Cédric Fournier


Laboratoire d'Éric Bauce

Du 18 au 20 janvier passé a eu lieu la Semaine des Sciences Forestières , organisée par les étudiants de premier cycle de la faculté de foresterie de l’Université Laval. Évènement qui avait lieu précédemment aux galeries de la capitale, cette année, le salon a eu lieu en même temps que le salon de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Consommation (SAAQ) à Expocité, changement de décor et d’envergure! Durant trois jours ce sont près de 12000 personnes qui sont venues visiter les quelques 50 exposants présents dont le CEF!
Plusieurs de nos étudiants gradués ont ainsi pu expliquer leur projet au grand public qui a manifesté son intérêt en posant de nombreuses questions. Le CEF avait lui aussi son kiosque et nous avons pu ainsi nous faire connaître et rajouter des noms à notre liste d’envoi de l’Infolettre.

Regroupant les CEGEP proposant des formations reliées au secteur forestier, des artisans du bois, les facultés de foresterie et de sciences du bois ainsi que les différents ministères liés au secteur forestier, le public a pu constater le dynamisme de la foresterie au Québec et découvrir les métiers s’y rattachant.

Les organisateurs du salon nous ont déjà conviés à revenir l’an prochain avec l’ambition d’augmenter le nombre de kiosques et augmenter les transferts vers le public.

Au plaisir de vous y voir!


11 janvier 2008

Sommet sur la forêt: le CEF y était!
Texte par Maryse Marchand | Photos par Guillaume Sainte-Marie et François Hébert


Présence silencieuse, mais visible du CEF

Le Sommet sur l'avenir du secteur forestier, qui s’est déroulé en décembre dernier à Québec, réunissait les principaux acteurs du milieu forestier québécois. Bien qu’aucun participant ne représentait directement le Centre d’étude de la forêt, quelques étudiants membres du CEF ont pu y assister. Sur l’initiative d’Étienne Bélanger, président de l’Association des étudiants chercheurs en géographie, géomatique et foresterie de l’Université Laval, une vingtaine d’étudiants en foresterie et aux cycles supérieurs ont été invités à assister au Sommet. Les deux jours de négociations et de discussions entre les intervenants de l’industrie, des groupes environnementaux, des syndicats et des Premières Nations ont mené à l’adoption d’une quinzaine de recommandations pour faire face à la crise.

Voici quelques points qui ont fait l’objet d’un consensus:

  • consolider (fermeture et regroupement d’usines) venir en aide aux travailleurs
  • associer les autochtones à la gestion des forêts
  • revoir les modes de tenures et d’attributions du bois
  • mettre en œuvre l’approche écosystémique dans les pratiques forestières
  • adopter des politiques favorisant l’intégration du bois dans la construction de bâtiments publics
  • généraliser la certification des territoires forestiers

Étienne Bélanger a pris la parole au nom des étudiants à deux reprises pour se prononcer sur la diversification des modes de gestion et des modèles d’attribution ainsi que sur la mise en valeur du secteur forestier. Il a notamment attiré l’attention sur le fait que les étudiants en foresterie sont présentement peu nombreux et qu’il ne faut pas les perdre.


La table de discussion

L’ensemble des participants a semblé satisfait des décisions prises. Les groupes environnementaux ont salué l’engagement d’établir un réseau d’aires protégées couvrant 8 % du territoire d’ici la fin de 2008. Les syndicats, par contre, auraient préféré que des actions concrètes soient proposées pour aider les travailleurs. Les centrales ont profité de l’occasion pour lancer un appel au gouvernement fédéral, dont l’absence a été fortement remarquée, afin qu’Ottawa soutienne les travailleurs mis à pied.

Le Sommet s’est terminé avec le discours du ministre Claude Béchard, qui s'est engagé à déposer un Livre vert sur la forêt, point de départ d’une réforme du régime forestier. Espérons maintenant que des gestes concrets suivront ces paroles. Comme qu’il a été mentionné par Pierre Lefebvre de la Fédération québécoise des gestionnaires de ZEC, «il est temps que les bottines suivent les babines.»


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