Comptes rendus d'évènements
Rapports de stages, de formations et de conférences auxquels ont participé les membres du CEF partout dans le monde!
12 décembre 2012
Atelier sur les utilisations en foresterie des outils de la télédétection: un grand succès!
Texte et photos par Mélanie Desrochers
L’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Montréal, Ressources naturelles Canada, Ressources naturelles Québec et l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec se sont unis, le 27 novembre dernier, pour offrir un atelier sur des utilisations de la télédétection dans le secteur forestier. Organisé et également dirigé par Jean Bégin de l’Université Laval, en collaboration avec les membres du CEF Richard Fournier et Benoît St-Onge, et Chhun-Huor Ung avec comme partenaire l’OIFQ, l'atelier a été un grand succès puisque plus de 200 personnes se sont présentées pour écouter les présentations.
L’utilisation croissante des technologies de la télédétection dans le secteur forestier fait apparaître de nouvelles possibilités mais soulève également de nombreuses interrogations. Confrontés à une offre croissante de produits et de services, plusieurs praticiens forestiers souhaitent s’informer et échanger sur les technologies disponibles et les organisations qui les promeuvent.
Cet atelier fut l’occasion de constater certaines avancées de la télédétection (LIDAR aéroporté, LIDAR terrestre, photos numériques (appariement d’images)) dans le secteur forestier. Les présentations visaient autant à présenter ces outils et technologies qu’à exposer des cas concrets d’application au Québec, en Ontario, à Terre-Neuve et en France.
Les conférenciers provenaient des secteurs universitaires, publics, parapublics et privés. Une table ronde a permis d'’échanger sur les présentations et de répondre aux questions des participants.
Les présentations suivantes sont disponibles sur le site de l'OIFQ :
- La cartographie forestière par LIDAR aérien: opérationnalisation et perspectives d’amélioration | Benoît St-Onge, Université du Québec à Montréal
- LIDAR aéroporté et appariement d’images: état de la situation au Québec dans un contexte d’inventaire forestier provincial | Marc-Olivier Lemonde, ing.f., MRN et Antoine Leboeuf, ing.f., MRN
- L'application du LIDAR terrestre en foresterie: réalisations, limites et défis | Richard Fournier, ing.f., CARTEL, Université de Sherbrooke
- Inventorier les forêts au LIDAR terrestre: présentation de la plateforme collaborative Computree | Alexandre Piboule, Office national des forêts, Nancy, France
- Optimisation du débitage par le lien Optitek-LIDAR terrestre | Chhun-Huor Ung, ing.f., SCF CCFB Québec et Pierre Bédard, ing.f., FPInnovations
- Développement d’outils opérationnels de cartographie forestière par LIDAR pour de grands territoires: l’expérience de Tembec en Ontario | Kevin Lim, Lim Geomatics
- L’usage des LIDAR terrestre et aéroporté pour la cartographie des attributs de la fibre de bois: expérience de Terre-Neuve | Jean-François Côté, SCF CCFB, Terre-Neuve
- La planification opérationnelle redéfinie grâce au LIDAR aérien | Dave Munger, MRN, Unité de gestion de Roberval et St-Félicien
- Faits marquants de ForestSAT 2012 et de SilviLaser 2012 | Étienne Bellemare-Racine, ing.f., Université Laval
- La responsabilité professionnelle de l’ingénieur forestier en lien avec l’utilisation du LIDAR | Francis Gaumond, ing.f., Ordre des ingénieurs forestiers du Québec
Félicitations à Benoît et Richard pour une belle journée enrichissante!
4 décembre 2012
Atelier itinérant sur la recherche en biodiversité sur les arbres: le réseau IDENT
Texte et photos par Alain Paquette
Les 11, 12 et 13 octobre derniers le CEF et la Chaire Hydro-Québec - CRSNG sur le contrôle de la croissance des arbres organisaient un «atelier itinérant». 3 jours de visites sur le terrain et de conférences portant sur les expériences de biodiversité sur les arbres: le réseau IDENT (International Diversity Experiment Network with Trees), qui est maintenant associé au réseau TreeDivNet .
Le groupe était composé des différents partenaires actuels de IDENT aux États-Unis, avec Peter Reich, Laura Williams et Artur Stefanski (U. of Minnesota), et de nombreux chercheurs (Christian Messier, Nicolas Bélanger, Dominique Gravel, Alison Munson, Tanya Handa, Steven Kembel, Bill Shipley et votre humble serviteur, Alain Paquette) et étudiants (Conny Garbe, Charles Nock, Isabelle Laforest, Rim Khlifa, Mark Davidson Jewell et Alexandre Collin) du Québec.
L'objectif de cette rencontre était aussi de réunir de nouveaux partenaires, intéressés à installer de nouveaux dispositifs de recherche ailleurs dans le monde. Nous étions ainsi très heureux d'accueillir Simone Mereu (Université de Sassari, Italie), Simon Bilodeau-Gauthier (Université de Freiburg, Allemagne) et Bill Parker (OMNR, Sault-Sainte-Marie). Lluis Coll (CTFC, Solsona, Espagne) et Juergen Bauhus (Freiburg) nous ont joints samedi par Skype.
Les visites ont commencé à Sainte-Anne-de-Bellevue (Montréal) où se trouve le premier dispositif, établi au printemps 2009. La journée de vendredi à Québec a été consacrée à une série de conférences des différents partenaires ainsi que d'échanges sur les directions futures à prendre. Samedi matin, dans le magnifique décor de Kamouraska, nous avons poursuivi les échanges sur l'intérêt et les difficultés à établir de nouveaux sites. Les visites se sont terminées sur le dispositif d'Auclair, Témiscouata, se trouvant sur la propriété d'un ancien doctorant au CEF (Henrik Hartmann). Ce dispositif de recherche a été établi au printemps 2010 exactement en même temps et avec les mêmes arbres que celui de Cloquet au Minnesota.
Au moins 4 nouveaux dispositifs de recherche devraient être établis au courant de 2013 pour venir grossir les rangs de IDENT, dont un au Canada (Sault-Sainte-Marie) et 3 en Europe (Solsona, Espagne; Sardaigne, Italie; et Freiburg, Allemagne).
Somme toute un événement très productif, porteur d'avenir et de collaborations internationales. J'ai déjà réservé ma pelle pour planter le dispositif italien!
31 octobre 2012
Réunion LIA-MONTABOR 18-21 Septembre 2012, Aussois, Savoie, France
Texte et photos par Sébastien Renard
Le deuxième colloque du LIA-MONTABOR s’est tenu à Aussois, dans la vallée de la Haute Maurienne, au cœur des Alpes Françaises.
Le Laboratoire International Associé MONTABOR (Forêts montagnardes et boréales – chronoécologie et aménagement écosystémique durable) est un regroupement de chercheurs Français du CNRS, de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) et de l’Université Montpellier 2 avec des chercheurs Canadien du Centre d’étude de la forêt provenant de l’UQAT, de l’UQAM, de l’UQAC et du Service Canadien des Forêts. Ce consortium dirigé par Christopher Carcaillet (EPHE) et Yves Bergeron (UQAT-UQAM) est une structure permettant les échanges entre les étudiants et chercheurs des deux pays.
Le LIA-MONTABOR, étudie les forêts à dominantes conifériennes des régions boréales et de montagne. La composante française possède en l’occurrence une expertise internationalement reconnue en paléoécologie et biodiversité des perturbations des forêts montagnardes et méditerranéennes. La composante canadienne excelle entre autres choses dans la caractérisation écologique des forêts boréales, l’effet des perturbations sur les écosystèmes forestiers et l’aménagement écosystémique des forêts boréales. De nombreux partenaires étaient présents à l’occasion de ce colloque et assemblée générale annuelle (UM2-EPHE-UQAM-UQAT-UQAC-ULaval-SCF….) ainsi que Renzo Motta, Professeur à l’Université de Turin.
Cette année, les étudiants étaient à l’honneur pour les communications. Après la présentation du consortium par les directeurs, une quinzaine de présentation des projets des étudiants allant de l’impact des changements d’usage dans les forêts méditerranéennes, à l’effet de la fréquence des avalanches sur la biodiversité floristique, en passant par l’effet du stress hydrique sur la xylogénèse de l’épinette noire et la prédiction spatiale des épidémies de tordeuse des bourgeons de l’épinette. Cela nous a permis de réaliser l’étendue et la portée des travaux mis en oeuvre au sein du LIA-MONTABOR. Cette journée de conférences se termina par une présentation de Renzo Motta, professeur à l’Université de Turin, invité exceptionnel, qui nous dressa dans une conférence un portrait de la forêt montagnarde italienne, et ses relations avec les habitants, ses modes de gestion et son histoire. Cette conférence nous a permis de discuter de l’expérience italienne en matière d’aménagement forestier de montagne.
Une visite de terrain organisée par le laboratoire de Christopher Carcaillet nous permit de découvrir la forêt montagnarde et subalpine de la Haute Maurienne, ainsi que l’effet des processus géomorphologiques sur le paysage et l’importance des études de paléoécologie pour comprendre l’évolution des écosystèmes et des paysages. La visite d’une petite portion du Parc National de la Vanoise nous révéla l’empreinte de l’Homme sur le paysage qui depuis des centaines d’années a modifié les écosystèmes montagnards et alpins. Cela nous amenait à d’intéressants débats sur la conservation de la naturalité de ces écosystèmes et paysages cultivés par l’Homme.
Ce colloque fut aussi propice aux réunions des différents projets, organisées ou non, et notamment grâce à l’accueil du centre Paul Langevin du CNRS et aux spécialités du terroir savoyard; c’est toujours avec enthousiasme et bonne humeur que ces échanges eurent lieu.
October 29th, 2012
Society for Molecular Biology & Evolution in Dublin, Ireland
Text & photos by Juliana Sena
From June 23rd to 26th 2012, the 20th annual meeting of the Society for Molecular Biology and Evolution (SMBE 2012) was held in Dublin, Ireland. The conference was jointly hosted by the National University of Ireland Maynooth, Dublin City University, University College Dublin, and Trinity College Dublin. In general, the meeting explored how cutting edge comparative molecular technologies have completely transformed our understanding on the evolution of genes, genomes, cells and organisms. Without any doubt it was the largest meeting I've ever attended.
It had approximately 1,300 participants, a total of 250 talks, with more than 80 guest speakers in the symposia, four plenary speakers and just fewer than 800 poster presentations. In this conference I had the opportunity to share and discuss my doctoral work (The gene structure and evolution in conifers) with other students and researchers and also expand my knowledge about the research that has been developed in genetics and evolution.
Besides the good conferences, the host city was well chosen! Even with a little rain and slightly gray days, Dublin is a beautiful city. I had the opportunity to visit authentic Irish pubs, castles, magnificent churches and parks. I came back to Quebec pleased about the conference, with good memories of Dublin and also with an authentic four leaf clover!
I wish to express my sincere appreciation to CEF for the financial support which enabled me to attend this conference, enrich my knowledge and expand my professional network. My thanks also go to my advisor John MacKay and members of MacKay’s Lab for all support in my PhD work.
22 octobre 2012
Aires protégées et changements climatiques, une nouvelle réalité
Texte et photos par Amélie Denoncourt
C’est dans la magnifique ville allemande de Dresden (photo 1), reconstruite après son bombardement en février 1945, que j’ai eu la chance de participer, du 24 au 26 septembre dernier, à la Conférence internationale sur la gestion des aires protégées sous la menace des changements climatiques.
Lors des deux premières journées, j’ai pu assister, tout comme 150 autres personnes venant de 38 pays différents, à plusieurs conférences portant sur les impacts des changements climatiques sur la biodiversité et sur les façons d’adapter les efforts de conservation à cette nouvelle réalité. C’est à la fin de cette deuxième journée de conférences que j’ai eu l’occasion de présenter le fruit de mes travaux de recherche aux chercheurs, gestionnaires de la conservation et décideurs présents à la session d’affiches scientifiques (photo 2).
Une troisième journée, ma préférée, nous a permis de nous rendre sur le territoire d’une réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO en 1996 – la Biosphärenreservat Oberlausitzer Heide und Teichlandschaft – où l’on trouve plus d’un millier d’étangs créés et exploités par l’homme pour la pêche (photo 3). Étrange n’est-ce pas de protéger un milieu autant modifié par les humains? Pas tant que ça… le réseau mondial des réserves de biosphère vise à protéger des territoires modèles qui parviennent à concilier développement durable et conservation de la nature. Concept intéressant à importer au Québec!
En terminant, j’aimerais remercier le CEF et le Consortium Ouranos qui m’ont permis d’élargir mes horizons sur la question des aires protégées et des changements climatiques, ainsi que sur le concept d’aires protégées avec utilisation durable des ressources naturelles.
18 octobre 2012
Silvilaser Vancouver 2012
Texte et photos par Brindusa Cristina Budei
La 12e édition de la conférence internationale Silvilaser Vancouver 2012: first return a eu lieu au Sheraton Wall Centre, Vancouver, les 16-19 septembre 2012. Cette conférence regroupe la communauté de scientifiques spécialisés en production et traitement de données LIDAR (Light detection and ranging) avec application dans l’inventaire forestier. Le LiDAR mesure la distance et l’intensité du retour d’une impulsion laser, ce qui produit un nuage de points 3D (retours discrets) ou un profil (enregistrement à échantillonnage d’amplitude). L’analyse de ce type de données permet l’évaluation d’une variété d’attributs caractérisant la forêt (hauteur de la canopée, diamètre des couronnes, densité de tiges, stratification).
Je suis étudiante au doctorat en Sciences de l’environnement à l’UQAM sous la direction de Benoît St-Onge (Dép. de géographie, UQAM) et Chhun-Huor Ung (Service Canadien des forêts, RNCan). J’ai présenté mon travail qui consiste à la simulation de données LiDAR dans un environnement complètement contrôlé (propriété de l’appareil et des arbres) afin de tester la précision de différentes méthodes d’estimation de variables forestières à partir de ce type de données.
Silvilaser offre aussi l’occasion de rencontrer les chercheurs qui ont contribué significativement à l’avancement de l’application du scan Lidar dans le domaine forestier. J’ai grandement apprécié l’atmosphère et la qualité des échanges professionnels. Pour la première fois en 10 ans, la conférence s'est tenue sur le lieu de sa première édition (first return). Cette édition a été coordonnée par Nicholas Coops et Michael Wulder, professeurs à l’Université de la Colombie Britannique. Je tiens à les remercier pour la qualité de l’organisation et aussi pour l’excellent choix de tenir le dîner officiel à l’aquarium de Vancouver.
Vancouver est une ville superbe et nous avons eu la chance d’avoir une semaine complètement ensoleillée. Même si l’horaire de la conférence a été assez chargé, j’ai pu profiter de quelques jours après la conférence pour visiter le port, le musée d’anthropologie sur le campus de l'UBC et les montagnes.
Je remercie le CEF du financement qui m’a permis de me rendre à Silvilaser Vancouver 2012: first return pour partager avec mes collègues les résultats de mes recherches et pour prendre connaissance des nombreuses voies d’investigation qui existent dans mon domaine.
October 16th, 2012
The world's most respected minds in ecological science discuss restoring the planet's ecosystems at EcoSummit 2012
Text & photos by Kenneth Anyomi
From a glance and for fans of soccer, EcoSummit might look just like one of FIFA’s world cup tournaments for two reasons; 1) because since it’s inception in 1996, EcoSummit has being held every four years (first in Copenhagen, Denmark in 1996 then Halifax, Nova-Scotia, Canada in 2000 and then Beijing, China in 2007) and 2) it brings together thousands of people from every part of the globe with interest in the environment, particularly ecology. EcoSummit 2012 saw over 1,600 participants gathered at the Convention Center in downtown Columbus, Ohio. The week-long event opened on Sunday 29th September at Ohio Union building of Ohio state university where participants were welcomed to music and buffet-style meals served with drinks from the region.
The program was structured such that the conference opens each day with a plenary session where one or two guests speak at length on an ecological problem/issue. Plenary speakers included Prof. E.O Wilson of Harvard University, Pulitzer Prize winner, who lectured on biodiversity issues in the Appalachia. Prof. J. Diamond of UCLA, California, also a Pulitzer Prize winner, who gave a historical context to global changes emphasizing that there is not only a warming trend but also an increase in climate variability and geographic variability and therefore ‘non-unidirectional changes’, so there is much to learn from the past going forward. Prof. W.J. Junk of the Max planck Institute for Evolutionary Biology Germany, who gave a lecture on the challenges of global change to floodplains speaking primarily of studies his team is doing in Brazil. Among their current goals is to ensure that Amazonian watersheds are constitutionally recognized in Brazil. There were also other interesting plenary sessions on ecological modeling and engineering same day given by conference chair, Prof. W.J Mitsch of Ohio state university and Prof. S.E. Jorgensen of the university of Copenhagen in Denmark, both laureate of the Stockholm Water Prize. They both spoke about the increased importance of ecological modeling and engineering to the fields of ecology and management. Others included President O.R. Grimson, president of Iceland who spoke at length on the importance of political will in dealing with climate change issues; he particularly spoke on how his country and China are actively co-operating in dealing with melting ice sheets in the north. Prof. R. Lal of Ohio state university, Prof. R. Costanza of Portland state Unversity, Mr Lester Brown from Earth Policy Institute were some of the other main plenary presenters.
Following plenary sessions, participants choose from over 20-symposiums and sessions running parallel on themes such as ecological modeling, ecological indicators, ecosystem services, climate and global change etc. Sometimes it was hard choosing among parallel interesting sessions but on the other hand there was almost always something interesting to participate in. There was also a mid-conference field trip on wednesday, which saw participants visit one of several places within the vicinity of Columbus. I joined the trip to research centers of Ohio state university which saw us visit the a) center for automotive research where among other things students are being trained to be able to build more efficient electric cars ‘ECOCAR2’ b) Byrd Polar research center where scientists are collecting ice cores and sediments from around the globe for paleoclimatological studies. Some of their recent results demonstrate that ice sheets are getting thinner than historical levels due to warming. c) Ohio ornamental plant germplasm center where they collect, conserve and distribute germplasms.
The conference ended on Friday 6th of October with an announcement on the venue for the next EcoSummit which is Montpellier, France in 2016. The conference enabled me to present and discuss some results of my doctoral research work and also expand my professional network. I wish to express my appreciation to CEF who financed the trip and my participation in this conference together with Fond Général pour les études supérieures du CRSH/CRSNG of Laval University.
September 26th, 2012
IUFRO 2012 – Second international Conference on Biodiversity in Forest Ecosystems and Landscapes
Text & photos by Huaitong Xu
University College Cork, Ireland, 27 August -1 September 2012
The IUFRO 2012- Second International Conference on Biodiversity in Forest Ecosystems and Landscapes was held at University College, Cork, the first university campus in the world to receive the Green Flag Award. It follows the success of the first conference in its series which was held in Kamloops, British Columbia, Canada, in 2008. As a result of the great success achieved on this occasion, the Third International Conference on Biodiversity in Forest Ecosystems and Landscapes is scheduled to be held in New Zealand in 2015.
The conference in Cork provided an excellent forum for researchers, practitioners, and students from across the world to discuss the challenges of maintaining and enhancing biodiversity in forests, as well as to confer about emerging trends in the sustainable management of forest ecosystems and landscapes. The event offered nine interestingly themed symposia, in addition to several open sessions. The good presentations covered various aspects of forest biodiversity research. Multi-disciplinarity was also one of the salient features of this conference. Furthermore, since concurrent sessions did not take place at the conference, the participants had the opportunity to enjoy fully all of the interesting presentations. An extraordinary conference dinner, with a traditional Irish band and Ceilí at The Vertigo, of Cork County Hall, awaited all attendees atop the highest building in Cork, Ireland.
Three keynote speakers delivered excellent talks. John O’Halloran, from Ireland, assured his listeners, “Ireland Does Have Forests!!!: the Importance of Highly Managed Forest Fragments in Agricultrual Landscapes”. In the presentation of that title, he gave an overview of the main output of two major projects of biodiversity forest studies in Ireland, pointing out a range of recommendations for sustainable forest management based upon their findings. Hailing from Belgium, Martin Hermy, spoke on “Forest Plant Species Diversity: from a Dark Past to an Uncertain Future”. He briefly reviewed the consequences of prior land use, mainly agricultural, on plant species diversity and composition in deciduous forest. He hinted that many forest species may not be able to extend their range quickly enough because extreme habitat fragmentation often severely hampers necessary northward shifts; due to this, assisted migration therefore could be the solution. John Spence, from Canada, gave his presentation on “Biodiversity Conservation in a Sustainable Forest Management Framework: Speculation, Science, and Experiments”. He referred to biodiversity as a good indicator to assess the ‘health’ of forest ecosystems. He introduced the large scale EMEND (Ecosystem-based Management Emulating Natural Disturbance) experiments being conducted in Alberta as a new approach to forest management.
Forest covers less than 10% of land area in Ireland, wherein exotic tree species constitute almost 90% of what finds upon forested land. This could be noted in the conference´s one-day field trip included mid-way within it, and also in another one-day post-conference tour. A mid-conference field trip included a visit to Derryreag upland conifer plantation, which revealed a recent development in Irish forest biodiversity research for a range of taxonomic groups, as well as a visit to Killarney National Park which UNESCO in 1981 designated as a Biosphere Reserve, covering 10,000 hectars that are home to an array of important plant and animal life native to Ireland, including native Irish Oak and Yew woodlands and native Red Deer, the only herd thereof remaining in Ireland. A contrast in biodiversity variation is present between Irish plantation forests and Ireland’s native woodlands.
The post-conference tour consisted of visits to Blarney Castle, which demonstrates the cultural heritage of Ireland, and to Gougane Barra National Forest Park, which comprises 142 hectares of forest park as well as Gougane Barra Lake. Ice, for the most part, carved out the rock basin in which the lake lies. It is Lodgepole pine, Sitka spruce, Scots pine, and Japanese larch which, between 1938 and 1942, came to provide the arboreal vegetation. This is where one can find Ireland`s finest stands of Sitka spruce, within the valley bottom, a single tree reaching as high as 38 meters and carrying a volume of up to 3 cubic meters.
Two members of the CEF-CFR and the Chair of the AFD attended this conference. Timothy Work gave a very interesting talk on the research in which he collaborated with Suzanne Brais, entitled “Impact of Post-Harvest Biomass Removal on Epigaeic Invertebrates in Jack-Pine Forests of Western Quebec, Canada”. PhD student Huaitong Xu presented part of his doctoral research, entitled “Population Genetic Diversity in Eastern White Cedar towards the Northern limit of Its Distribution Range”. He also won a student prize, the “Best Poster Award”. Both of the presentations received great attention and inspired, among conference attendees, great interest in Quebec’s boreal forest.
As a student member, expressing myself, I sincerely thank the CEF-CFR for having provided financial support to participate in this event. By attending this IUFRO conference on biodiversity, I have expanded my network through presenting my work and by interacting with others. I also have returned with many ideas and knowledge from interacting with people active in many research projects from diverse disciplines across the world which so complement what I already have known regarding the sustainable management of forest ecosystems. All of this decidedly has given me new ideas for my own research.
18 septembre 2012
Le Japon «post-Fukushima», accueille le congrès international sur les Tétraonidés
Texte par Céline Macabiau et photos par Céline Macabiau et le comité organisateur du congrès
Du 20 au 24 juillet 2012, s’est tenu le XIIe congrès international sur les Tétraonidés à Matsumoto, préfecture de Nagano, Japon. Tous les 3 ans depuis 1978, des chercheurs provenant d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord se rencontrent afin de partager les connaissances acquises sur l’écologie des oiseaux de la sous-famille des Tétraonidés (regroupant tétras, lagopèdes et gélinottes), et de promouvoir la gestion des populations de gibiers et la conservation des populations en déclin ou menacées d’extinction. Ce congrès initialement prévu en juillet 2011 est une marque de la reconstruction du Japon, suite au tremblement de terre du mois de mars 2011 qui précéda le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima.
Le XIIe congrès international sur les Tétraonidés, organisé par Hiroshi Nakamura, professeur à l’Université de Shinshu, a débuté par une session consacrée à la population japonaise de Lagopède Alpin (Lagopus mutus japonicus): présentation d’études scientifiques basées sur des méthodes démographiques et génétiques, suivie d’un atelier de discussion pour l’initiation de mesures de préservation de la sous-espèce. Lors des autres sessions, les communications orales et par affiche ont abordé les thèmes de recherche suivants: l’écologie comportementale et évolutive, la sélection d’habitat, les mouvements en habitat fragmenté, le changement climatique et les écosystèmes de haute altitude, la dynamique et la génétique des populations. Le congrès s’est achevé sur ma communication orale relative au second volet de mon doctorat sur le Tétras du Canada (Falcipennis canadensis).
Je tiens à remercier le CEF et mon directeur, André Desrochers, pour m’avoir alloué une bourse grâce à laquelle j’ai pu participer à ce congrès, enrichir mes connaissances et créer de nouveaux contacts. Mes remerciements vont également au comité organisateur du congrès pour leur accueil remarquable.
11 septembre 2012
Ça bourdonne et ça stridule en Corée du Sud
Texte et photos par Roberto Quezada Garcia
Du 19 au 25 août, s’est tenu le XXIV Congrès International d’Entomologie à Daegu en Corée du Sud. C’est l’un des événements scientifiques les plus importants touchant l'entomologie. Cet évènement se déroule tous les quatre ans et il rassemble plus de 3000 entomologistes de tous les continents. L’objectif principal du congrès est de partager et de faire connaître les recherches les plus récentes en entomologie dans le monde entier. Plusieurs sujets ont été abordés, tels que la biodiversité, les changements climatiques, le contrôle biologique, l’évolution et la génétique. Cette année, le thème principal du congrès touchait les nouvelles orientations de la recherche en entomologie. De nouveaux résultats ont été présentés, principalement dans les domaines tels que les changements climatiques, la génétiques et la taxonomie.
Lors de ce congrès, nous avons eu la chance d’assister aux présentations des conférenciers invités. Ces chercheurs se sont démarqués dans différents domaines de l’entomologie, par exemple: les professeurs Ikka Hanski de l’Université d’Helsinki, Stephen Simpson de l’Université de Sydney et Thomas W. Scott de l’Université de Californie, entre autres. C'était une opportunité unique pour les étudiants de pouvoir côtoyer des chercheurs de renommée internationale, car cette rencontre constitue une grande source d’idées et d’inspiration. Ce sont d’ailleurs ces étudiants qui représentent la nouvelle génération des chercheurs en entomologie.
Ce congrès encourage également le dialogue entre les collègues et permet d’établir des collaborations entre les entomologistes et/ou les étudiants. Cette approche stimule le travail en équipe, une habileté hautement importante dans le travail de recherche.
C’est grâce à la bourse octroyée par le CEF et le financement du Consortium iFor que j’ai pu participer à cet événement inoubliable. C’est une expérience qui m’aide à consolider mes compétences scientifiques et qui enrichit en même temps ma formation doctorale. Il faut signaler que les travaux que j’ai présentés lors du congrès, sont les fruits d’un travail exhaustif de recherche avec mon directeur, le Dr Éric Bauce, et ses collaborateurs, le Dr Emma Despland et le Dr Darragh Ennis de l’Université de Concordia.
4 septembre 2012
Les chercheurs nord-américains en ornithologie se rassemblent à Vancouver
Texte et photos par Nicole Barker, Aude Corbani et Christian Roy
La cinquième conférence nord-américaine en ornithologie s’est tenue du 14 au 18 août à Vancouver. Plus de 1500 participants venant de toute l’Amérique du Nord (et même parfois de plus loin) se sont rassemblés sur le campus de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver pour discuter et échanger sur la recherche en ornithologie.
Le soir de notre arrivée, nous avons été accueillis par une réception d’ouverture et un magnifique buffet incluant de nombreuses spécialités locales. Nous avons profité de ce moment pour retrouver d’anciens collègues et rencontrer de nouvelles personnes.
Les conférences ont débutées le second jour, à la suite d’une plénière dédiée à la recherche sur les oiseaux boréaux donnée par Fiona Schmiegelow et dans laquelle la chercheure a présenté certains résultats apportés par deux membres du CEF, Steven Cumming et André Desrochers. Un symposium très intéressant intitulé « L’évaluation des populations d’oiseaux de l’échelle régionale à l’échelle continentale » a eu lieu l’après-midi et traitait des questions et des méthodes induites par les données à l’échelle continentale. Christian Roy a donné une présentation lors de ce symposium sur une partie de ses recherches doctorales. Sa présentation a été appréciée par l’auditoire et a généré plusieurs conversations tout au long de la conférence.
Le troisième jour comportait un symposium sur les avancées récentes en échantillonnage acoustique pour les oiseaux. André Desrochers a présenté son Ornisenseur, un appareil d’enregistrement automatisé permettant d’échantillonner et de surveiller les communautés d’oiseaux dans des endroits éloignés.
Si nous ne voulions pas assister au symposium, il était toujours possible de trouver des conférences pertinentes pour nos recherches, car 10 sessions se déroulaient en même temps. Les périodes de temps libres ont permis de visiter les jardins botaniques du campus, le Queen Elizabeth Park à proximité et le Beaty Biodiversity Museum, célèbre pour son squelette de baleine bleue de 26 mètres.
Les quatrième et cinquième jours, les étudiantes au doctorat Nicole Barker et Aude Corbani ont présenté leur recherche pendant les deux sessions de posters. Beaucoup de personnes se sont intéressées à leurs affiches et ont discuté des méthodes statistiques, des résultats et des perspectives de recherche. Le banquet de fermeture a eu lieu au Museum of Anthropology de l’Université de Colombie-Britannique, où tous les convives ont pu profiter de la vue spectaculaire sur les montagnes tout en soupant et socialisant.
Pour nous trois, cette conférence a été d’un immense bénéfice. Christian et Nicole ont appris et discuté des méthodologies avec d’autres chercheurs du même domaine de recherche, incluant des membres du Boreal Avian Monitoring Project et des collègues de Canards Illimités Canada. Aude a eu le plaisir de discuter de ses résultats avec des spécialistes de son champ de recherche. Nous remercions le CEF de nous avoir permis de participer à ce colloque, de partager nos recherches avec la communauté en ornithologie et de renforcer les liens avec les autres chercheurs.
North American Bird Researchers Flock to Vancouver
Text and photos from Nicole Barker, Aude Corbani and Christian Roy
The 5th North American Ornithological Conference was held from August 14-18, 2012. Over 1500 participants from all over North America (as well as some from even farther places) convened at the University of British Columbia in Vancouver to discuss ornithological research.
On the evening of our arrival, we were greeted with a wonderful buffet at the opening reception, which included many local specialities like sushi. We benefitted from this time to reunite with past colleagues and meet new people as well.
The talks started on the second day, following a plenary session on boreal bird research by Fiona Schmiegelow, wherein she spoke about findings contributed by CEF members Steven Cumming and André Desrochers. The very interesting symposium entitled “Assessing bird populations at regional to continental scales” took place in the afternoon, covering the questions and methods addressed by continental-scale data. Christian Roy gave a talk during the symposium on a portion of his doctoral research, which was well-received by the audience and generated many interesting conversations for the duration of the conference.
The third day included a symposium that was topical for André Desrochers, since it covered “Recent advances in acoustic monitoring of birds”. André spoke about the technology of the Ornisenseur, an automated recording unit that can monitor bird communities in remote locations.
When not sitting in on a symposium, it was always easy to find something interesting to listen to, since there were 10 concurrent sessions! Off-time was spent visiting the on-campus botanical gardens, the nearby Queen Elizabeth Park, and the Beaty Biodiversity Museum, famous for its 26m-long blue whale skeleton.
On the fourth and fifth days, PhD students Nicole Barker and Aude Corbani presented their research during the two poster sessions. Many people stopped by to comment on their posters or discuss statistical methods, findings, and future directions. The closing banquet was held at the Museum of Anthropology at UBC, where everyone enjoyed a spectacular view of the mountains while eating and socializing.
We three students benefitted from this conference immensely. Christian and Nicole were able to learn about and discuss methodologies with other researchers conducting similar research, including team members of the Boreal Avian Monitoring Project and colleagues from Ducks Unlimited Canada. Aude was pleased to discuss her results with specialists in her research field. We thank CEF for enabling us to attend this meeting, share our research with the ornithological community, and strengthening connections with fellow researchers.
30 août 2012
Fusillade, mal aigu des montagnes et modélisation des flux de carbone dans les montagnes rocheuses du Colorado
Texte et photos par Yosune Miquelajauregui
Chaque année, l’Université du Colorado organise une formation pratique de dix jours à la Station de recherche de montagne du Colorado (Colorado Mountain Research Station), située dans les montagnes Rocheuses, près de Denver, à 3000 mètres d’altitude. Après deux jours pénibles d’acclimatation, j’ai pu admirer les sapins subalpins, les pins tordus (lodgepole pine), les pins ponderosa et les milliers de fleurs qui couvrent le paysage escarpé qui entourent de magnifiques lacs.
Cette formation était cette année offerte à 24 étudiants gradués et post-docs provenant de différentes universités américaines et internationales telles que l'Université d’Illinois, l’Université de Harvard, l'Université de Boston, l’Université Charles de Prague, l’Université de Sonora au Mexique et le Kings College London. Une douzaine de professeurs-chercheurs ont donné des séminaires sur la théorie de l’échange des gaz, les méthodes pour mesurer l’efficacité photosynthétique en laboratoire et l’intégration de ces données pour modéliser les flux de carbone et d’eau. Et ce, de l'échelle de la feuille à l’échelle de l’écosystème. Pendant ce temps, à 100 kilomètres de ce bel endroit, un étudiant au doctorat déguisé en «Joker» tuait 12 personnes lors de la première de Batman dans un cinéma d’Aurora…. Malgré le choc subit par les étudiants et mon questionnement sur le sens de faire de la modélisation après un évènement d’une telle magnitude, nous devions aller de l’avant.
La formation a été suivie par une introduction à la théorie concernant les tours micro-météorologiques «Eddy covariance flux tower»; l'instrumentation pour les faire fonctionner (ex. les anémomètres soniques 3D, les analyseurs de gaz, le data logger, etc...) et la calibration de ces instruments. Les tours eddy covariance mesurent la turbulence et l'échange de flux ainsi que la densité des gaz tels que le CO2, le CH4 et la vapeur d’eau. Elles permettent d'analyser et de comparer les flux à travers les gradients écologiques, de mieux comprendre les variations spatiales et temporelles et l'impact des changements climatiques globaux sur les écosystèmes. Finalement, nous avons été initiés à la télédétection, aux données disponibles et à leur intégration dans les plateformes de modélisation. Les derniers jours nous avons simulé des flux en utilisant des méthodes bayésiennes et nous avons travaillé sur les projets finaux que nous avons présentés le dernier jour.
Ce cours a été une opportunité unique me permettant d'améliorer mes compétences pratiques et d'approfondir mes connaissances sur l'analyse des flux de carbone à partir de données recueillies de stations météorologiques, la modélisation avancée, l’analyse des données à partir d'images satellites, l'utilisation d'isotopes stables et le développement de modèles globaux et les méthodes bayésiennes pour faire des prédictions. Je souhaite maintenant intégrer ces connaissances dans mon projet de recherche qui porte sur la modélisation spatiale multi-échelle du stockage du carbone dans la forêt boréale d’épinettes noires au Québec.
Je tiens à remercier le CEF et le Fond d'enseignement et de recherche de la Faculté de foresterie, géographie et géomatique de l'Université Laval pour leur appui financier.
29 août 2012
Vivre l'expérience du Ecological Society of America 97th Meeting, Portland, Oregon – 5 au 10 août 2012
Texte et photos par Sébastien Renard et Cynthia Patry
La 97ème réunion de la prestigieuse Ecological Society of America (ESA) s’est tenue à l’Oregon Convention Center, le plus grand centre de congrès du Nord-Ouest Pacifique, notamment connu pour son gigantesque pendule de Foucault permettant de visualiser simplement l’effet de la rotation de la Terre. Plus de 5000 écologistes venus de tous les continents ont participé à cet événement, et le Centre d’étude de la forêt y était représenté par une demi-douzaine d’étudiants et chercheurs.
La conférence était placée sous le thème de Life on Earth: Preserving, Utilizing and Sustaining our Ecosystems (La vie sur Terre: Préserver, Utiliser et Maintenir nos Écosystèmes). Avec un titre pareil, cela laissait place à l’imagination et l’innovation pour accueillir les participants! De nombreux workshops, sorties terrain et autres mixers (réunions informelles pour rencontrer des collègues intéressés par les mêmes sujets) étaient organisés tout au long de la semaine.
D’ailleurs, les réunions de l’ESA sont des événements privilégiés pour apprendre, échanger, découvrir et socialiser avec la vaste communauté de scientifiques en écologie. De l’Éducation environnementale à l’Écologie urbaine, en passant par la Modélisation et l’Écologie microbienne… bref, il y en a pour tous les goûts! Ces événements donnent l’occasion de rencontrer les grands noms de l’écologie tels Jerry Franklin (voir encadré Sorties de terrain), Christian Korner (voir encadré Workshop), Simon Levin, Steven Running et de nombreux autres; mais aussi d’échanger des idées avec de nombreux étudiants, post-doc, chercheurs et professionnels travaillant sur des sujets similaires ou non!
La prochaine réunion de l’ESA (98ème) se tiendra à Minneapolis au Minnesota (date limite de soumission, 21 février 2013) sous le thème: Sustainable Patways: Learning from the Past and Shaping the Future. Un beau road trip à travers la région des Grands Lacs en perspective pour les étudiants du CEF assez courageux pour y aller en covoiturage (vingtaine d’heures de route)!
Visites de terrain (par Cynthia Patry)
Les visites sur le terrain sont d’excellents moyens de visiter des lieux exceptionnels et d’avoir un contact particulier avec des grands chercheurs. Pour ma part, j’ai passé la journée aux côtés de Jerry Franklin dans l'une des vieilles forêts qu’il étudie depuis plus de 60 ans. Monsieur Franklin est une source d’inspiration pour de nombreux écologistes, car il a su faire preuve de persévérance et d’excellence dans son combat pour la protection des vieilles forêts de la côte ouest. Il est très stimulant de pouvoir participer à de telles activités.
Quelques conseils pour bien profiter de votre congrès
Interagissez! Ces événements sont faits pour créer des nouveaux liens professionnels et personnels! Participez aux événements pour étudiants (ils sont nombreux), aux sorties de terrain, aux mixers et workshops. Si vous êtes seuls, allez à la rencontre des Mentors (très sympathiques). Donc évitez de rester avec «votre gang», tendez la main vers la personne qui vous intéresse, présentez-vous et demandez-leur quel est leur sujet d’étude: les gens sont curieux et aime bien parler de leurs recherches, ils sont capables d’en parler pendant des heures!!!
Faites-vous à l’avance un horaire des présentations et des posters qui vous intéressent! Ils se passent tellement de choses durant la semaine de l’ESA qu’il est parfois difficile de suivre le rythme. Si vous regardez le programme au dernier moment, il est fort probable que vous manquiez une présentation importante pour votre projet, ou vos intérêts personnels. Il y a plus de 30 conférences en simultanées et plus de 200 posters par jour, il vaut mieux être bien préparé. Encore une fois, n’hésitez pas à aller voir les présentateurs après leur conférence ou à discuter avec les auteurs des posters.
Préparez votre présentation à l’avance! Si vous donnez une présentation orale, ayez terminé votre présentation avant d’arriver à l’ESA; je sais, je sais, on finit toujours à la dernière minute, les « Gros Poissons » aussi! Mais cela vous permettra d’être plus décontracté et de mieux apprécier l’évènement. Pratiquez à l’oral plusieurs fois, particulièrement le timing et la prononciation des mots clés (si vous n’êtes pas bilingues). Si vous présentez un poster, c’est un bon moyen pour engager la conversation avec les personnes intéressées, mais il faut attirer le client aussi: votre poster est statique, soyez dynamique!
Les workshops (par Sébastien Renard)
Les workshops organisés autour des réunions de l’ESA sont de véritables laboratoires d’idées et catalyseurs de projets. J’ai eu la chance de participer à un workshop sur l’avenir des écosystèmes de montagne organisé par le Mountain Research Initiative. Au cours de ce workshop d’une journée, 25 chercheurs et étudiants-chercheurs ont chacun à leur tour présenté rapidement leur programme de recherche et par la suite dirigé une table de discussion sur un sujet qu’ils désiraient développer. En plus nous avons eu l’honneur d’accueillir le Dr. Christian Korner de l’Université de Basel, qui vient d’écrire LE livre sur la limite alpine des arbres, mon sujet de doctorat. Autant vous dire que j’avais plein de questions!
Ne soyez pas timide à cause de votre anglais! C’est une conférence internationale, donc anglais oblige! Mais, il n’y a pas que des Américains, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas anglophones, ils sont donc dans la même situation que nous autres, francophones! N’ayez pas peur de faire des erreurs, de ne pas trouver certains mots, de bafouiller, de ne pas comprendre une joke! Les Américains sont très conscients de leur limitation linguistique… la plupart vous diront qu’ils ne parlent pas un mot de français, ou d’espagnol, et ils vous respecteront énormément pour les efforts que vous faites pour parler leur langue! L’ESA, c’est aussi une mine de jobs pour les finissants! C’est un bon spot pour trouver de possibles places pour un futur doctorat, Post-Doc, ou travail!
Finalement, AMUSEZ-VOUS!!!!! L’ESA c’est le fun, on rencontre, on échange, on partage! C’est également une opportunité de visiter une grande ville Nord-Américaine! Merci au CEF, grâce aux bourses pour congrès, nous avons pu vivre un évènement exceptionnel!
15 août 2012
Restauration des peuplements dégradés et appauvris: Un atelier fort apprécié!
Texte par Patricia Raymond, Direction de la recherche forestière | Photos par Daniel Dumais (MRNF)
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que chercheurs, professeurs et praticiens se sont réunis les 20 et 21 juin 2012 pour discuter de la problématique de la restauration des peuplements dégradés et appauvris. À cette occasion, nous avons eu le privilège d’accueillir deux sylviculteurs américains renommés: M. Ralph Nyland (State University of New York) et Mme Laura Kenefic (USDA Forest Service).
Le volet sur le terrain, qui s’est déroulé le 20 juin à Duchesnay, nous a permis de constater les défis majeurs auxquels font face les sylviculteurs en forêt feuillue, notamment la lutte contre l’envahissement du hêtre (exacerbé en ce moment par la maladie corticale du hêtre). De plus, les coupes antérieures à diamètre limite ont laissé des peuplements hétérogènes sur les plans de la composition, de la structure et de la qualité des bois, ce qui rend leur restauration complexe. Diverses approches sylvicoles, relevant tant du régime de la futaie jardinée, irrégulière que de celui de la futaie régulière, ont été présentées par les chercheurs de la Direction de la recherche forestière (DRF) et du CERFO. Ces présentations ont suscité des discussions fructueuses entre les participants.
Les conférences du 21 juin, animées par Mme Patricia Raymond de la DRF, ont eu lieu au Complexe scientifique. Elles ont permis d’approfondir le sujet et de mettre en valeur les travaux faits au Québec, dont ceux de MM. Steve Bédard (DRF) et Jean-Martin Lussier (Service canadien des forêts), en plus de les comparer à ceux de nos deux invités américains. L’atelier a été clôturé par une réunion de travail visant à faire cheminer une série d’articles sur la restauration des peuplements dégradés pour la revue Journal of Forestry.
Soulignons enfin que la réussite de l’atelier repose sur la contribution étroite d'un ensemble de collaborateurs. Les organisateurs tiennent à remercier sincèrement les conférenciers, les participants et toutes les personnes qui ont travaillé à la préparation de l’atelier.
Présentations des conférenciers:
- Ralph D. Nyland - Rehabilitating disturbed forests: some ideas for cutover stands
- Laura S. Kenefic - Silvicultural rehabilitation of cutover mixedwood stands: results from Maine
- Steve Bédard - Restauration des peuplements feuillus appauvris à l’aide des coupes progressives irrégulières au Québec
- Jean-Martin Lussier - La méthode multitraitement: une solution pour la gestion des peuplements hétérogènes
28 juin 2012
École d'été en génétique des champignons à l'Université Laval
Texte par Amélie Rivet et Louis Bernier
La première édition de l’École d’été en génétique des champignons s’est déroulée du 11 au 15 juin dernier à l’Université Laval. Par le biais de conférences et d’ateliers, 13 spécialistes, provenant du Québec, de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et de la France, ont partagé leur savoir avec les 10 étudiants participants, sur les apports de la génomique, de la transcriptomique, de la métabolomique et de la biologie intégrative à la caractérisation du génome des champignons, à la compréhension des interactions entre les champignons et leur environnement, à l’étude de la biodiversité fongique, ainsi qu’au développement de nouvelles biotechnologies
Les étudiants à la maîtrise et au doctorat provenaient de différents domaines: foresterie, biologie végétale, microbiologie et sciences des aliments. Les présentations et discussions ont par ailleurs été enrichies par la présence d’autres participants (étudiants, stagiaires postdoctoraux, professionnels, chercheurs) lors de certaines présentations.
En plus des séances en classe, les étudiants ont assisté à trois séances en salle informatique: la première portait sur l’utilisation d’un navigateur de génomes (Genome Browser), celui de l’UCSC (University of California, Santa Cruz), la seconde sur les applications du logiciel Cytoscape pour l’étude de la métabolomique des champignons phytopathogènes, tandis que la troisième présentait une démarche générale pour la conception d’amorces aux fins d’études de biodiversité fongique. Afin de décompresser et de poursuivre les discussions animées, les formateurs et les étudiants se sont retrouvés le jeudi soir au restaurant l’Archibald situé au Lac-Beauport.
Le cours a été financé par le CEF-Laval, par le Conseil franco-québécois de coopération universitaire, ainsi que par le Fonds France-Canada pour la Recherche. Les commentaires recueillis auprès des participants serviront à élaborer la prochaine édition de cette École d’été.
Visitez la page de l'école d'été pour voir davantage de photos et avoir la possibilité de les agrandir.
4 juin 2012
École thématique du CEF sur les traits fonctionnels des plantes, île de Porquerolles, Département du Var (83), France
Texte par Arnaud Fourrier
Après plusieurs sessions au Québec (Mont Saint-Hilaire), c’est au tour de le France de recevoir le cours sur les traits fonctionnels des plantes. Cette année, le cours thématique s’est déroulé du 15 au 20 avril 2012 sur l’île de Porquerolles. C’est dans ce cadre idyllique qu’une trentaine d’étudiants et chercheurs ont pu assister à des conférences de grande qualité dispensées par des chercheurs de renom tels que: Eric Garnier (CNRS, CEFE, Montpellier), Sandra Lavorel (CNRS, LECA, Grenoble), Hendrik Poorter (Forschungszentrum Jülich, Allemagne), Bill Shipley (Université de Sherbrooke, Québec), Francesco de Bello (Académie des sciences, Institut de botanique, République Tchèque), Marie-Laure Navas (Montpellier SupAgro, CEFE, Montpellier), Alison Munson (Université Laval, Québec), Juan Posada (Université Rosario, Colombie), Sophie Gachet (Université Aix-Marseille, IMBE, Marseille) et Eléna Kazakou (Montpellier SupAgro, CEFE, Montpellier).
La diversité et la complémentarité des sujets abordés ont permis tout d’abord, de se familiariser avec les concepts et théories reliés à l’approche par traits fonctionnels des plantes. Ensuite, au travers des différents exposés, nous avons vu les applications et l’intérêt d’une telle approche selon le domaine d’étude (e.g: écologie des communautés, service rendu par l’environnement…) ainsi que les traits à mesurer selon l’échelle d’étude, de l’organisme (la cellule) à l’écosystème (la biosphère) en passant par les communautés des plantes.
Pour finir, des travaux pratiques en groupes sur le terrain, nous ont fourni l’occasion de profiter de l’île et de ce magnifique paysage méditerranéen mais aussi et surtout, d’échanger avec les intervenants et les autres participants en assemblant et en confrontant nos idées sur un même sujet que chaque groupe de travail a présenté avant de quitter « à contre cœur » ce petit paradis.
Ce cours d’été est une réussite et doit être reconduit car c’est une opportunité unique de rencontrer des personnes aussi passionnantes que passionnées! Pour davantage de photos, visitez la page du cours 2012.
9 mai 2012
Model Selection and Multimodel Inference Workshop, avec le Dr David Anderson
Texte par Kaysandra Waldron et Filip Havreljuk
Les 29 et 30 mars derniers au centre-ville de Montréal, nous avons assisté à une formation offerte par le CEF sur la sélection de modèles et l’inférence multimodèle. Cette formation de deux jours était donnée par David R. Anderson, professeur retraité du Department of Fish, Wildlife, and Conservation Biology à l’Université du Colorado. Ce fut une belle occasion d’échanger sur la philosophie et les principes théoriques derrière l’inférence multimodèle et de comparer cette nouvelle approche (information-théorétique) aux méthodes dites conventionnelles (tests sur l’hypothèse nulle).
En ayant comme outil de travail le plus récent ouvrage de Dr. Anderson , les principaux thèmes abordés lors de la formation étaient le critère d’Akaike (Akaike Information Criterion (AIC)), la construction de modèles, le choix des paramètres à inclure dans les modèles, les biais potentiels lors de l’utilisation de la sélection de modèles et l’inférence multimodèle. Très dynamique et avec un bon sens de l’humour, Dr. Anderson a su répondre aux questions de l’auditoire et était ouvert aux discussions.
Cette formation a été à la hauteur de nos attentes et sera très utile lors de nos futurs travaux de recherche. Merci à Marc Mazerolle et au CEF de nous avoir offert cette formation.
12 avril 2012
CONFOR West 2012, Canmore, Alberta
Texte et photos par Ruth Serra et Édith Lachance
CONFOR West est une rencontre interdisciplinaire pour les étudiants gradués et organisée par des étudiants gradués. Le congrès de 2012, qui a eu lieu du 2 au 5 février à Canmore (Alberta), marquait la troisième année de ce rassemblement. La rencontre a réuni des étudiants de tous les niveaux universitaires ainsi qu’un large spectre disciplinaire allant de la foresterie à l’agriculture urbaine en passant par l’écotourisme et l’aménagement faunique. La majorité des participants provenaient de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, tandis que certains venaient de l’Idaho, de la Saskatchewan, de l’Ontario et même de la Floride. Plus de trente présentations orales et une vingtaine d’affiches ont été présentées.
Nous avons eu la chance de présenter nos projets respectifs sous forme de présentation orale de type « Ignite ». Ce type de présentation qui nous était totalement inconnu au départ a vite su ravir la foule. Nos présentations devaient avoir une durée maximale de 5 minutes et être composées de 15 diapositives qui avançaient toutes seules à toutes les 20 secondes. De quoi faire augmenter le niveau de stress du présentateur, mais aussi l’intérêt de la salle! Les présentations ont mené à d’intéressantes conversations. Les exposés qui étaient organisés en quatre sessions étaient entrecoupés de plénières sur différents sujets abordés par les orateurs. Ces plénières nous ont permis d’en apprendre beaucoup sur des sujets hors de nos champs d’expérience habituels étant donné la multidisciplinarité des participants.
Nous avons également pu profiter de l’extérieur et de la beauté du milieu où nous nous trouvions. À travers une randonnée au Parc National de Banff, Rob Osiozey, coordonnateur pour Parcs Canada, nous a expliqué son projet sur la restauration des parcs de montagne avec le brûlage dirigé (photo 1). Il nous a expliqué l’importance de ces brûlages pour la prévention des dommages causés par le dendroctone du pin, une peste qui est en train de ravager les forêts de l’ouest du pays. Il nous a aussi parlé de l’acceptation sociale de cette pratique qui n’est pas évidente étant donné qu’elle est souvent vue comme un préjudice à l’environnement.
À chacune des soirées, nous avons eu le plaisir de voir un invité spécial qui nous a transportés dans son univers. Ainsi, lors de la première soirée, le Dr Mark Boyce, professeur à l’Université d’Alberta et ayant une expérience considérable sur les oiseaux, est venu nous parler de la disparition progressive du tétras des armoises, catalogué en 2008 par COSEWIC (Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada), comme espèce en voie de disparition. La deuxième soirée, Karsten Heuer, un biologiste, garde-parc et auteur de plusieurs livres, natif de Canmore, est venu partager ses aventures. Tel un compteur, il nous a transportés dans son périple entièrement pédestre de Yellowstone au Yukon afin de promouvoir un parc réunissant ces deux endroits, dans son expérience vécue lors de son voyage avec sa femme, Leanne Allison, à la poursuite à pied de la migration des caribous du Yukon à l’Alaska (de ce voyage naîtrait le film Being Caribou) et finalement dans son dernier périple entrepris en famille au départ de Canmore afin de rejoindre l’auteur Farley Mowat, à l’extrême est du pays, inutile de vous dire qu’ils n’ont pas pris l’avion pour s’y rendre! Ce fut une soirée enlevante!
Pour finir, cette expérience en milieu anglophone nous a permis de pratiquer notre anglais tout en profitant des rencontres avec les gens ainsi que de magnifiques paysages. Nous tenons à remercier le CEF, nos professeurs respectifs (David Pothier et Damase Khasa), ainsi que l’équipe organisatrice du congrès.
19 mars 2012
Stage en génétique des champignons à Orsay, Paris
Texte par Erika Sayuri Naruzawa et photos par Erika Sayuri Naruzawa et Lizania Spinassé
Le Projet
La beauté du paysage urbain associée aux allées d’ormes le long des rues dans les villes nord-américaines est menacée de disparaître à cause de champignons microscopiques phytopathogènes appartenant au genre Ophiostoma. Ces champignons sont responsables de la Maladie Hollandaise de l’Orme (MHO), aussi appelée graphiose de l’orme.
Mon projet de doctorat porte sur ces champignons, notamment l’espèce O. novo-ulmi. Le génome d’une souche d’O. novo-ulmi agressive (H327) a été séquencé récemment. Suite au séquençage et à l’identification in silico de gènes potentiels, nous en sommes à l’étape d’élucider la fonction biologique de gènes ciblés chez O. novo-ulmi H327. Une méthode élégante pour l’étude fonctionnelle de gènes est de produire des souches mutantes chez qui les gènes d’intérêt ont été inactivés ou délétés. Il est alors possible, en observant le phénotype des mutants, de proposer un rôle joué par le gène étudié.
Il n’est malheureusement pas facile de produire des souches fongiques mutantes pour un gène spécifique. Afin de produire une souche mutante d’O. novo-ulmi H327, j’ai fait un stage de 3 mois et demi à l’Université de Paris-Sud 11, à Orsay, en France, où j’ai appris une technique de délétion de gènes utilisée par l’équipe du professeur Philippe Silar. Ce dernier dirige un laboratoire faisant partie de l’Institut de Génétique et Microbiologie, un institut très reconnu en France dans le domaine de la microbiologie. J’ai ciblé la délétion du gène mus52 qui est un composant de la voie de réparation de l'ADN double brin. J’ai obtenu 3 souches sans ce gène sur 109 souches transformantes après vérification de l’amplification de l’antibiotique marqueur et des régions droite et gauche du vecteur construit pour la délétion.
L’Université de Paris-Sud et La Cité-U
L’Université de Paris-Sud est le plus grand campus de France, présent dans les départements 91, 92 et 94 et dans 13 communes au Sud de Paris, représentant 270 hectares. Ce campus englobe aussi le Parc botanique de Launay qui possède une pléthore d’espèces végétales (plus de 2500 espèces) de plusieurs parties du monde. J’ai été vraiment étonnée quand j’y ai trouvé l’érable à sucre canadien et le Ginkgo chinois!
Pendant toute la période de mon stage à Orsay, j’ai habité dans la Maison du Brésil à la Cité Internationale Universitaire de Paris. La Cité-U, comme elle est habituellement appelée, est localisée entre la Porte d’Orléans et la Porte de Gentilly (entre les 13ème et 14ème arrondissements de Paris), et est constituée de maisons de plusieurs pays (le Canada y est aussi représenté). La Maison du Brésil a été construite selon un projet architectonique de Lucio Costa et Le Corbusier. Fondée en 1959, elle a été inscrite en 1985 à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques Français. Je recommande à tous les étudiants du CEF qui iront éventuellement à Paris, soit pour un stage, soit pour un congrès, de rester à la Cité-U. C’est une bonne expérience de vie, car on habite en collectivité, ce qui facilite les échanges entre différentes cultures. J’ai eu de bonnes expériences et j’ai eu l’opportunité de connaître d’autres étudiants gradués provenant de plusieurs pays. Il est également intéressant de mentionner que plusieurs personnes cultivées et mondialement connues ont habité à la Cité-U pendant leur période d’études à Paris: Jean Paul Sartre, Pierre Elliot Trudeau, Farah Diba, Jaime Lerner et d’autres.
Remerciements: Au CEF pour la bourse, Prof. Louis Bernier, Prof. Philippe Silar, Fabienne Malagnac et toute l’équipe Génétique et Epigénétique des Champignons à Orsay.
6 février 2012
9èmes Rencontres de Phytopathologie-Mycologie - Journées Jean Chevaugeon 2012
Texte et photos par Lauriane Varain
La rencontre des mycologues de France a eu lieu à Aussois, petite ville de la Savoie, en France du 16 au 20 janvier 2012 (Site web du colloque ). Bien que n’ayant pas dormi chez la Dame de Haute Savoie, nous avons été reçus dans le centre Paul Langevin, appartenant au CNRS. Durant 4 jours, les participants ont pu voir 50 présentations orales et 62 posters, répartis dans 5 sessions. La première (et plus importante) session concernait « L’interaction moléculaire » et occupait à elle seule une journée entière. La seconde session, bien que de durée moindre n’en restait pas moins importante, et portait sur le thème de « La taxonomie, la phylogénie et l’écologie des communautés ». La troisième session concernait « La génomique des champignons ». L’avant dernière session portait sur la « Génétique et l’évolution des populations ». Enfin, la dernière session concernait « L’épidémiologie », et comme pour la 1ère session, elle a occupé une journée entière.
Lors de ce congrès, deux posters ont été présentés par des étudiantes du CEF qui ont fièrement défendu la pathologie forestière, l’Université Laval et le CEF, bien que toutes deux non-Québécoises (une Française Lauriane Varain et une Brésilienne, d’origine japonaise Erika Sayuri Naruzawa). Le déroulement des journées était tel que la matinée était occupée par des présentations orales. L’après-midi était laissée vacante, jusqu’aux environs de 16h, pour profiter des sports d’hiver et variés que nous offre la montagne: ski de fond, ski alpin, mais aussi départ de la finale de La Grande Odyssée (course de chiens de traîneaux). A partir de 16h, et durant 1h30, la session poster était ouverte, ainsi que le lancement de questions sur les projets des différents doctorants présents. A partir de 17h30, une nouvelle session de présentations orales commençait, jusqu’à l’heure du souper à 19h30. Sans oublier la fameuse soirée dansante du mercredi soir du congrès qui a fait monter la fièvre du samedi soir à plus d’un participant.
L’effet des tables musicales qui a eu lieu chaque jour, nous a permis, les deux expatriées, de rencontrer de nombreux chercheurs et doctorants, qu’ils soient en poste en France, ou ailleurs. Car le rayonnement du congrès commence à être de plus en plus grand, puisque des chercheurs provenant d’Italie, d’Algérie, de Suède, du Japon, mais aussi de Polynésie française étaient présents. Bien que la priorité fût donnée aux doctorants et aux post-doctorants, les chercheurs en poste à l’étranger ont pu également présenter leurs projets. Ceci a permis notamment de voir un panel de maladies, qui pour tout pathologiste est bon à connaître. Le congrès se terminant, promesse a été faite de revenir à la 10ème rencontre, qui se tiendra du 27 janvier au 31 janvier 2014 et se déroulera au même endroit, avec cette foi-ci, peut-être plus de représentants de Québec et de l’Université Laval.
Remerciements: Merci à toute l’équipe organisatrice du Congrès: Annick Brun (Université de Lorraine), Agnès Didier (INRA Nancy), Sébastien Duplessis (INRA Nancy), Emmanuelle Morin (INRA Nancy), Pascal Frey (INRA Nancy). Merci au CEF de m’avoir permis d’y assister.