Abir Arbi

Maîtrise
Évaluation de la régénération des écosystèmes forestiers boréaux après coupe de récupération dans un contexte d’augmentation de l’activité des feux
Université du Québec à Chicoutimi

Directeur: Yan Boucher
Codirecteur: Kaysandra Waldron

Formation

• Baccalauréat en sciences expérimentale (2017)
• Licence en techniques de production agricole à l’ESAK Tunisie (2019)
• Ingénieur en sciences agronomiques à l'ESAK Tunisie (2023)
• Maîtrise en ressources renouvelables à l'UQAC (2023-2025)

Expérience de travail
Avril 2023 – juin 2023 : Stage projet fin d’étude en ingénierie « Universitta Cattolica del Sacre Cuore, Piacenza, italy » : Effets des produits phytopharmaceutiques sur l’environnement et l’évaluation des risques de contamination des eaux de surfaces et des eaux souterraines.

Thèmes de recherche

• Écologie forestière
• Changements globaux
• Dynamique des écosystèmes forestiers

Le projet de maîtrise
Dans le contexte des changements climatiques, la forêt boréale est plus touchée par les feux, dont leurs fréquences et leurs sévérités augmentent avec le réchauffement. La sévérité se mesure par différentes façons, par exemple, le Composite Burn Index (CBI). La forêt continue de l'est du Canada se régénère après un feu, grâce à des essences résilientes, notamment l'épinette noire (Picea mariana Mill. B.S.P.) et le pin gris (Pinus banksiana Lamb). Elles possèdent des cônes semi-sérotineux et sérotineux qui s'ouvrent, en libérant les graines viables. Le pin gris tolère la chaleur mieux que l'épinette noire. Rapidement après feu (<2 ans), des coupes de récupération sont déployées pour récolter le bois marchands (DHP>9 cm) avant qu’il ne se détériore par des insectes xylophages (longicorne noir). Ce bois fait partie des legs biologiques (les arbres semenciers, les chicots, les débris ligneux grossiers, les microsites…) qui sont des facteurs importants dans la régénération. Les feux et les coupes influent sur deux variables clés de la régénération ;1) la banque aérienne des graines et 2) les microsites (sol minéral, sphaignes vivantes...). Avec l'augmentation du régime de ces perturbations, les chantiers de remise en plantation vont augmenter, et leurs coûts peuvent dépasser les budgets sylvicoles. Afin de réduire ces coûts de production, nous croyons que la coupe de récupération, à travers la manipulation des tiges, permet de disséminer plus des graines sur le sol, et la circulation de la machinerie va créer des microsites propices à une régénération comparable à celle observée dans la forêt naturelle brûlée. L'objectif du projet est de comparer la densité de régénération des semis en fonction de trois facteurs ; 1) deux types de secteurs (brûlé récupéré vs brûlé naturel), 2) deux types de composition (épinette noire pur vs épinette noire + pin gris) et 3) deux niveaux de sévérité (CBI ; faible vs forte). À terme, le projet pourrait évaluer si l'utilisation de coupes de récupération peut aider à restaurer les forêts affectées par les feux de forêt et si elle permettrait de réduire les coûts de replantation de ces forêts, ce qui est crucial étant donné que les feux de forêts sont de plus en plus fréquents et sévères.