Amélie Juckler
Doctorat
Développement de méthodes de caractérisation de la structure du sous-bois sur base de données de LiDAR terrestre et mobile
Université de Sherbrooke
Université de Liège
Directeur UdeS: Richard Fournier
Directeur ULiège: Philippe Lejeune
Codirecteur: Osvaldo Valeria
Formation
- M.Sc. en gestion des forêts et des espaces naturels, 2022 (Université de Liège, Belgique)
- B.Sc. en bioingénierie, 2020 (Université de Liège, Belgique)
Projet de recherche
Les inventaires forestiers traditionnels se basent sur la mesure de caractéristiques structurelles des peuplements telles que la distribution diamétrale et la hauteur. Les mesures terrain les plus répandues pour étudier la distribution 3D de la végétation nécessitent la mobilisation de nombreuses équipes et se limitent à des surfaces réduites. En particulier, le sous-bois est une composante forestière importante n’ayant reçu que très peu d’attention et les mesures existantes sont souvent qualitatives. Pourtant, celui-ci permet de faire des inférences sur la composition évolutive du peuplement, le résultat d’une intervention et même sur les attributs d’habitat (ex. bois mort ou obstruction latérale) pour de nombreuses espèces.
L’utilisation de nouvelles sources de données comme le LiDAR (Light Detection And Ranging) dans l’étude de la structure de la forêt, et en particulier du sous-bois, permettra de pallier ce manque de connaissances. Le LiDAR est une technique de télédétection basée sur l’émission de faisceaux lumineux afin de mesurer la distance aux objets et de constituer un nuage de points en 3D. Le LiDAR aéroporté (ALS : Airborne Laser Scanning) à faible densité (~2 à 6 points/m2) ne permet pas à l’heure actuelle d’étudier le sous-bois de façon précise. Toutefois, le LiDAR terrestre fixe (TLS : Terrestrial Laser Scanning) et le LiDAR terrestre mobile (MLS : Mobile Laser Scanning) représentent de meilleures solutions par la prise de mesures depuis le dessous de la canopée.
Notre étude développera de nouveaux indices de caractérisation du sous-bois grâce aux données TLS et MLS. Les données ont été collectées en 2023 dans une trentaine de placettes de 400 m2 à la complexité structurelle variée, issues de feux de forêt, en forêt boréale (FERLD). Nous planifions de procéder à des mesures dans une série d'autres sites pour couvrir une gamme étendue de structures forestières, caractéristique des forêts feuilles et résineuses de l'est du Canada. Les données TLS et MLS seront comparées à des données ALS et des mesures conventionnelles de terrain afin de développer des mesures quantitatives de la structure horizontale et verticale du sous-bois au moyen de nuages de points 3D. Cette nouvelle méthode aura l’avantage d’une caractérisation quantifiable spatialement-explicite, et de la disponibilité d’une nouvelle méthode d’acquisition de données structurelles du sous-bois plus rapide et sur de plus larges superficies qu’avec les mesures conventionnelles.