Cécile Leroy
Maîtrise en sciences de l'environnement
La croissance de la pessière à mousses du nord de l’Abitibi (Qc) est-elle comparable après coupe et après feu ?
Université du Québec à Montréal
Directeur: Yves Bergeron
Codirecteur: Alain Leduc
Projet de maîtrise
La pessière noire à mousses du nord-ouest de l’Abitibi est naturellement sujette à un phénomène de paludification en l’absence prolongée de perturbations sévères (feu sévère, coupe rase…) ayant une action mécanique sur l’épaisseur de matière organique. Ce phénomène conduit à une réduction de la productivité des cohortes successives de cette forêt.
Des études montrent que, dans ces forêts entourbées, la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS), pratiquée depuis les années 1990 au Québec, peut entraîner une moindre productivité en comparaison à des sites exploités par coupe rase ou régénérés naturellement suite à un feu sévère.
Des méthodes dendrochronologiques d’analyses de tiges ont été utilisées pour comparer sur un même site la croissance en hauteur de la régénération issue de CPRS à celle des tiges issues d’un feu passé dont des témoins persistent dans les séparateurs secs. Huit sites ont été sélectionnés selon un gradient d’épaisseur de matière organique. De plus, on a mesuré la croissance de jeunes tiges issues de feux récents. Globalement, même si les peuplements issus de CPRS semblent présenter une meilleure croissance que la génération précédente d’arbres, leur croissance est souvent inférieure à celle observée dans des brûlis récents. Dans bien des cas, le plein potentiel de croissance des épinettes n’est toujours pas atteint et cela même quinze ans après la coupe.
Il est encore trop tôt pour présumer de la perte de productivité des peuplements issus de CPRS et de nouveaux inventaires devraient être réalisés dans une dizaine d’années afin de confirmer le tout. Sans pour autant être alarmantes, les performances de croissance actuellement enregistrées après CPRS demeurent préoccupantes.
Distinction
- Récipiendaire de la meilleure présentation étudiante au colloque annuel CEF 2013