
Gabriel Davidson-Roy
Candidat à la maîtrise
Mesure de l'efficacité de l'ensemencement par drone dans un contexte de restauration des échecs de régénération dans la forêt boréale du Québec
Université du Québec à Chicoutimi
Directeur: Yan Boucher
Codirecteur: Victor Danneyrolles
Parcours académique
- B. Sc. Baccalauréat en sciences de la nature appliquées à l'environnement, Université du Québec à Montréal (UQAM), 2023
- Maîtrise en ressources renouvelables, Université du Québec à Chicoutimi (En cours)
Thèmes de recherche
- Écologie forestière
- Sylviculture
- Régénération après-feu des écosystèmes boréaux
- Méthode alternative de remise en production
Description du projet de recherche
Depuis les dernières décennies, les changements du climat ont entrainé de profondes modifications des régimes de feux. La hausse des températures, combinée à des sécheresses plus fréquentes, contribuent à une augmentation de l’activité des feux. Au Québec, l’année 2023 fut désastreuse. En effet, c’est plus de 4.5M d’ha de forêt au total qui ont brûlé, dont 1.3M d’ha au sein du territoire aménagé, du jamais vu au Québec depuis 100 ans. Les conséquences écologiques et économiques de ces feux sont nombreuses : rajeunissement des forêts, perte d’habitats, relargage de carbone et perte de matière ligneuse. Au sein de la forêt aménagée du Québec, de vastes superficies (400k ha) occupées par des peuplements jeunes (<50 ans) issus de coupes ou de feux anciens ont été touchées par les feux de 2023. La plupart de ces peuplements étaient constitués d’épinette noire (Picea mariana), une essence bien adaptée à se régénérer après-feu. Par contre, les études montrent qu’une grande proportion de ces jeunes forêts d’épinette noire frappées par le feu ne seront pas en mesure de se régénérer naturellement dû à leur incapacité à produire suffisamment de graines viables, créant des landes forestières. C'est un « échec de régénération ». Afin d'y remédier, la plantation manuelle est la technique la plus répandue à ce jour, mais elle s'avère être dispendieuse et exige une main d’œuvre importante. L’utilisation d’une plateforme drone pour la restauration est de plus en plus perçue comme une méthode alternative aussi efficace et à moindre coût. Cette étude vise à évaluer l'efficacité de l'ensemencement aérien dans la forêt boréale du Québec. Les travaux réalisées permettront de mesurer, au sein de différentes stations forestières, l'abondance, la densité et la composition des semis, leur origine (naturelle ou ensemencée) et les conditions physico-chimiques du substrat. La végétation compagne ainsi que le type écologique sera également identifier. Dans un contexte de feux plus fréquents et plus sévères, cette étude sera déterminante afin d’assurer la résilience et la restauration des vastes secteurs affectés par les feux.
Publications
1. Albert, E., Davidson-Roy, G., Lapalme, M (2023, Juin) « Bombe de carbone à retardement? ». Bulletin d’information de la Société de biologie de Montréal. Volume 51, no 4, p.8-15.
2. Venne, Jean-Francois (2022, 10 sept.) « Pédaler pour récolter des grains de pollens » Le Devoir [journal], sur le site LeDevoir.com https://www.ledevoir.com/societe/science/753795/pedaler-pour-recolter-des-grains-de-pollen