Mathieu Lacroix

Étudiant à la maîtrise en ressources renouvelables
Prévention des échecs de régénération en forêt boréale : Détermination d’un seuil d’arbres semenciers à maintenir lors de la coupe forestière au Québec
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Fondamentales

Directeur: Yan Boucher
Codirecteur: Victor Danneyrolles

Téléphone : (418) 719-3415

Éducation

• B.Sc. Baccalauréat en sciences biologiques (Biodiversité, Écologie et Environnement), Université de Montréal, 2022
• Maîtrise en ressources renouvelables, Université du Québec à Chicoutimi, En cours

Thèmes de recherche

• Écologie forestière
• Dynamique des écosystèmes forestiers
• Régénération des forêts boréales

Description du projet de recherche

L’intensification du cycle des feux de forêts lié aux changements climatiques met en péril la résilience des forêts boréales d’Amérique du Nord en augmentant leurs susceptibilités aux échecs de régénération. En effet, l'épinette noire (Picea mariana Mill. B.S.P.) qui dominent les forêts boréales est naturellement bien adapté au feux, avec ses cônes semi-sérotineux conservent les semences matures sur l'arbre pendant plusieurs années. Ses cônes résistent à la chaleur puis s'ouvre suivant le passage du feu, permettant la dispersion des graines et la recolonisation rapide du milieu. Cependant, un peuplement typique dominé par l'épinette noires met minimalement 50 ans à posséder une réserve de graines suffisante pour assurer la régénération. Lorsqu'un jeune peuplement (<50 ans) est frappée par un feu, il survient un échec de régénération. Au Québec, l'utilisation importante des coupes totales (qui ne laisse qu'environ 5% d'arbres matures sur le territoire) dans l'industrie forestières cause un rajeunissement des peuplements forestiers et augmente leur susceptibilité aux échecs de régénération. Dans le contexte actuel d’adaptation aux changements climatiques, nous proposons une évaluation du potentiel de régénération des territoires aménagés au Québec. Nous allons évaluer la régénération de l'épinette noire (Picea mariana Mill. B.S.P.) sur des placettes contenant différents niveaux d’arbres semenciers, distribuées entre 5% et 40% de la densité du couvert, afin de déterminer un seuil de semencier permettant d’assurer la régénération. Nous évaluerons également l’impact de deux types d’organisation spatial des semenciers (systématique groupée et systématique isolée) sur la densité de la régénération. Les parcelles groupées devraient avoir une meilleure résistance aux chablis (arbres brisés ou déracinés par le vent) et donc conserver un plus grand nombre de semenciers entre le moment de la coupe et du feu, résultant en une meilleure régénération. Finalement, nous allons évaluer l’impact de la sévérité du feu, déterminer avec l’indice du Composite Burn Index (CBI), selon deux niveaux : faible (0,3 à 2) et élevée (2 à 3). Il est attendu que la sévérité aye un impact positif sur la régénération en raison de son impact sur le lit de germination. À terme, notre projet cherche à optimiser la gestion du territoire forestier québécois en assurant la résilience des forêts boréales.