Mélanie Lapointe

Maîtrise
La plantation sous couvert aux fins d'enrichissement des peuplements de feuillus intolérants: la survie, la croissance, l'allocation en biomasse et la morphologie de 5 espèces de feuillus durant la phase d'établissement.
Université de Montréal

Directeur: André Bouchard
Codirecteur: Alain Cogliastro 

FORMATION

• M.Sc. Sciences biologiques, Université de Montréal
• B.Sc. Environnement, Université McGill (2003)
  
  

PROJET DE MAÎTRISE

Plusieurs jeunes forêts de nos paysages du sud du Québec sont apparues suite à l’abandon de certaines activités agricoles. Elles représentent une opportunité considérable pour y conduire des activités de restauration conduisant au rétablissement de belles forêts d’arbres feuillus ayant une importante valeur écologique et permettant la production de bois de haute valeur commerciale. La composition en espèces de ces jeunes forêts est généralement très différente de celle qui caractérise les forêts primaires résiduelle et la régénération naturelle en espèces de fin de succession y est peu nombreuse et peu diversifiée.

Une des techniques de plantation à privilégier pour accélérer la succession et valoriser les friches issues de l’abandon agricole est la plantation sous couvert. La plantation sous couvert consiste à établir une régénération artificielle appropriée, là où la régénération naturelle est insuffisante, tout en conservant le couvert forestier déjà présent afin de protéger les arbres nouvellement plant. L’intervention a donc peu d’impact sur le paysage forestier, contrairement à ce qui est fréquemment pratiqué soit le déboisement, suivi d’une plantation en milieu ouvert, le plus souvent de conifères. Malgré l’intérêt grandissant pour cette pratique, il y a un déficit de connaissances concernant les conditions optimales qui favorisent l’établissement des arbres plantés et les réponses des arbres aux gradients naturels de lumière et de compétition de ces peuplements de feuillus intolérants. Peu d’études se sont intéressées à la phase d’établissement de ces plantations sous couvert et à la possibilité d‘utiliser cette technique dans de jeunes peuplements denses, dont la canopée est relativement basse.

Mon projet de recherche de maîtrise porte principalement sur les variables biotiques et abiotiques qui favorisent la survie et la croissance durant la phase d’établissement de cinq espèces d’arbres feuillus : l’érable à sucre, le cerisier tardif, le chêne rouge, le chêne à gros fruits et le noyer noir. Les 5 espèces utilisées se distinguent selon leur niveau de tolérance à l’ombre et leur stade successoral. Je m’intéresse plus particulièrement aux effets de la lumière disponible et de la compétition périphérique sur la survie et la croissance des plants, ainsi que sur l’allocation en biomasse et la morphologie foliaire des arbres plantés.