Orane Mordacq
Etudiante à la maitrise, Biologie - 2019
Variabilité intraspécifique des traits fonctionnels des arbres dans le monde au travers des bases de données & L'impact de la diversité fonctionnelle des arbres sur la capture de la lumière dans le temps - étude par la phénologie
Université du Québec à Montréal
Directeur: Alain Paquette
Codirecteur: Michaël Belluau
Ancienne stagiaire de recherche - 2018
La biogéographie des traits fonctionnels des arbres dans le monde : création d'une base de données de traits
Université du Québec à Montréal
Directeur: Alain Paquette
Codirecteur: Elise Bouchard
FORMATION
- BTSA GPN, par correspondance, Eduter-CNPR, 2015
- Licence 3 SVT, Science de l'Environnement, Université Bretagne Sud, 2017
- Master 1, Biodiversité Ecologie Evolution, Université Paris Sud, 2018
- M.Sc., Biologie, Université du Québec à Montréal (en cours)
PROJET - La variabilité intraspécifique des traits fonctionnels des arbres dans le monde au travers des base de données
Les bases de données sont de plus en plus utilisées en science, notamment pour maximiser la quantité de données analysées et ainsi permettre des prédictions à plus large échelle (Mcgill et al. 2006). En écologie fonctionnelle, les traits fonctionnels sont des variables utilisées pour décrire et comprendre le fonctionnement des organismes et des écosystèmes en lien avec des caractéristiques environnementales. L'utilisation de base de données et de données extraites de la littérature en écologie fonctionnelle est souvent complexe, notamment à cause de la variabilité naturelle des traits au sein des espèces ainsi qu'aux biais créés par le rassemblement de données issues de différentes sources (protocole de mesure, méthodologie expérimentale, erreurs, variabilité dans l'effort d'échantillonnage, différences d'unité de mesures) (Albert 2009; Morel et al. 2018; Muller-Landau 2004; Kleyer et al. 2008; Auger et al. 2013; Messier, McGill, et Lechowicz 2010). Pourtant cette utilisation se résume bien souvent à l'utilisation d'une moyenne par espèce (Auger et al. 2013). Or l'identification et la comparaison d'espèce à partir d'une moyenne par espèce et par trait suppose une variabilité intraspécifique (naturelle et liée aux biais) supérieure à la variabilité interspécifique.
Cette étude cherche donc à analyser et décomposer la variabilité des données extraites de la littérature et de base de données pour 4 traits fonctionnels des arbres dans le monde : la surface spécifique foliaire (Specific Leaf Area), le ratio de masse fraiche/masse sèche des feuilles (Leaf Dry Matter Content), la masse sèche des graines (Seed Dry Mass) et la densité du bois (Wood Density). Ces traits fonctionnels donnent des informations concernant les 3 axes stratégiques d'études des plantes développés par Garnier et Navas (2013) : la survie, la reproduction et l'acquisition de ressources à l'échelle de l'individu. Ce sont des traits communs, dont la mesure est relativement simple et peu coûteuse, qui sont connus pour être des mesures clés fournissant beaucoup d'informations sur la stratégie des plantes et donc très étudiées (Garnier et Navas 2013; Auger et Shipley 2013; Chave et al. 2009). Cette étude se concentre sur les arbres car leur étude est plus simple, ce sont de bons prédicteurs des écosystèmes où ils sont présents par leurs dominances des biomes forestiers (Bouchard, 2018) et ce premier tri permet d'absorber une part de variabilité interspécifique, ce qui souvent représentatif du travail des chercheurs, en effet ils étudient généralement les arbres, les herbacées etc. distinctement les uns des autres.
L'objectif est de définir les conditions nécessaires à l'utilisation des données extraites de base de données en observant la décomposition de la variabilité intraspécifique vis-à-vis de la variabilité interspécifique en fonction de certains facteurs, notamment taxonomique, méthodologique et de localisation à l'échelle des biomes. On cherchera donc à savoir : peut-on utiliser des moyennes de trait issues de base de données et de la littérature par espèce et si oui, dans quelles conditions ?
Pour cette étude, une base de données (Non publié, 2018) constituée au cours d'un précédent projet sera utilisée, elle contient notamment les données de TRY (Kattge et al. 2011) et d'autres données extraites de la littérature. On se base également sur la liste des arbres dans le monde (Beech et al. 2018) pour la définition d'un arbre. Des occurrences extraites du GBIF (GBIF, 2019) seront utilisées pour localiser les espèces ayant suffisamment de données par trait ainsi que pour extraire les informations taxonomiques des espèces concernées. Les données de biomes seront extraites de The Nature Conservancy, 2011. Beaucoup de données notamment méthodologiques seront extraites manuellement au sein de chaque source de données.
PROJET - L'impact de la diversité fonctionnelle des arbres sur la capture de la lumière dans le temps - étude par la phénologie
Il a déjà été démontré que la diversité fonctionnelle des arbres a un impact sur les écosystèmes forestiers et un certain nombre de leurs fonctions. Au sein de ce projet, nous cherchons à déterminer l’influence de cette diversité sur la capture de la lumière, notamment en analysant la phénologie des feuilles au printemps et à l’automne mais également avec d’autres observations de caractéristiques abiotiques tel que la température et l’humidité du sol qui sont probablement également influencée par la diversité fonctionnelle et qui ont un impact sur la phénologie.