Raphaël Grellety

Maîtrise
Arachnologie et aménagement forestier durable
Institut de Recherche sur les Forêts (IRF) | Forest Research Institute
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

Biologie, Écologie, Évolution | Biology, Ecology, Evolution
Université de Montpellier (France)

Directeur : Maxence Martin
Codirecteurs : Timothy Work Gabriel Pigeon

« Passionné d’arachnologie et d’entomologie, photographe animalier sur mon temps libre, j’ai échangé le soleil de la Provence française pour l’air frais et les grands espaces de l’Abitibi à l’occasion de ma maîtrise en bidiplomation entre l’UQAT et l'UM (France). »

PROJET DE RECHERCHE EN COURS

Effet de la complexité structurale du peuplement vingt ans après des coupes partielles et totales sur les assemblages d'araignées terrestres et arboricoles en forêt boréale mixte du Québec

Saltique pourpre (Phidippus purpuratus), mâle subadulte sur son rocher. Photo Raphaël Grellety.

Dans la forêt boréale québécoise, l'aménagement forestier est un des principaux moteurs de la dynamique du paysage. L'impact des différentes méthodes de coupe sur la biodiversité locale soulève de nombreuses questions. Quand on parle de faune, les grands mammifères et les oiseaux sont souvent perçus comme les premiers affectés. Pourtant, ils ne représentent qu'une infime partie de la biodiversité animale de la forêt boréale.

On dénombre notamment pas moins de 700 espèces d'araignées au Québec, dont beaucoup occupent l'habitat forestier. Prédateurs généralistes abondants, elles régulent considérablement la biomasse d'insectes, contribuant même à la mortalité de la tordeuse ou de la livrée. Les araignées constituent également une ressource alimentaire essentielle pour des oiseaux, chauve-souris, musaraignes, amphibiens, guêpes et mouches. Par leur grande diversité écologique, on les trouve dans tous les microhabitats de la forêt boréale, de la litière à la canopée, en passant par les milieux humides, les roches ou les mousses. Très diversifiées, les araignées occupent donc une place centrale dans les réseaux trophiques forestiers.

Mais les araignées sont aussi connues pour leur forte sensibilité aux aménagements forestiers. Leurs assemblages sont très rapidement altérés par la coupe forestière et, même à rétention élevée, cet impact s'observe encore après 10 ans de régénération naturelle en forêt boréale mixte. Le temps nécessaire à la régénération des assemblages d'araignées et les attributs du peuplement responsables de la persistance de cet impact restent encore mal connus.

En forêt boréale mixte abitibienne, je cherche à évaluer si des coupes partielles régulières et par trouées à 60% de rétention permettent de conserver des assemblages d'araignées naturels après 23 ans de régénération. L'impact des ces coupes partielles sera comparé à celui des CPRS, un type de coupe totale largement répandu. Je cherche également à identifier les attributs du peuplement qui favorisent la régénération des assemblages d'araignées, à l'aide de données variées et d'indices novateurs (inventaires forestiers, microhabitats des arbres, bois mort au sol, télédétection LiDAR). Cette étude pourra peut-être inspirer de nouvelles stratégies de sélection de peuplements et de tiges à préserver pour mieux conserver la biodiversité de la forêt boréale.

23 ans de régénération d’une coupe partielle à 60% de rétention, à la Forêt d’Enseignement et de Recherche du Lac Duparquet, Abitibi. Photo Raphaël Grellety.

RÉALISATIONS

Conférences

• Conserver les dendromicrohabitats des forêts boréales mixtes du Québec grâce aux coupes partielles, 18e Colloque du CEF à Rimouski (2025, à venir)

Posters

• Coupes partielles et araignées : à quoi s’attendre après plus de 20 ans de régénération ?, 17e Colloque du CEF (2024) à Gatineau PDF 
• Coupes partielles et araignées : à quoi s’attendre après plus de 20 ans de régénération ?, 26e Colloque de la Chaire en Aménagement Forestier Durable (CAFD)  à Val-d'Or (2024)

Articles de vulgarisation

• Un jour dans la carapace d’une araignée, Le Couvert boréal , 21(2) (2025, à venir)

FORMATION

• 2023-en cours : Maîtrise en écologie et aménagement des écosystèmes forestiers, bidiplomation entre l'UQAT (Québec) et l'Université de Montpellier (France)
• 2020-2023 : Licence (Baccalauréat) en Biologie-Écologie, Université de Montpellier (France)

EXPÉRIENCES

• Stage de 1 ½ mois entomologie de terrain (ISEM, Montpellier 2023)
  Inventaires, filet fauchoir, identification d’araignées aux genitalia, comparaison de communautés (encadré par Benoit Nabholz)
• Stage de 2 mois en entomologie de terrain dans les Pyrénées françaises (OFB, 2022)
  Inventaires, filet fauchoir, estimations de biomasses, identification, collecte de spécimens, conduite de 4x4 (encadré par Jules Chiffard)
• 3 semaines d’écovolontariat à Madagascar, Makay (2022)
  Expérience de terrain en milieu tropical, transects-inventaires de mammifères, oiseaux, reptiles, arthropodes