William Vincent

Maitrise
Affiliations: UQAT, CEF, GRIL
ÉVALUATION DE LA DYNAMIQUE SPATIOTEMPORELLE DE LA POPULATION DE BYTHOTREPHES CEDERSTROEMI (CLADOCÈRE ÉPINEUX) DANS LE LAC TÉMISCAMINGUE
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Directeur: Guillaume Grosbois, UQAT
Codirecteur: Miguel Montoro Girona, UQAT
Codirecteur: Shelley Arnott, Queen's University

Mon profil

Mon nom est William Vincent. Je suis né à Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue. Après avoir complété mon diplôme d’études collégiales au Cégep de l’Abitbi-Témiscamingue en sciences de la nature, je suis allé complété un baccalauréat en écologie à l’Université de Sherbrooke. J'effectue une maitrise en écologie à l’UQAT à partir de l’été 2022. Dirigé par Guillaume Grosbois et co-dirigé par Miguel Montoro Girona et Shelley Arnott, mon projet porte sur le cladocère épineux, un zooplancton envahissant qui affecte grandement les milieux aquatiques qu'il envahit.

FORMATION

• Maitrise en aménagement des écosystèmes forestiers, UQAT (2022-En cours)
• B. Sc. en Écologie, Université de Sherbrooke (2018-2021)

Résumé de mon projet

Comprendre le cycle de vie du cladocère épineux afin de limiter sa propagation!
À l’image de la plupart des grands lacs à travers le monde, le lac Témiscamingue comporte son lot de mythes et de légendes. Parmi ceux-ci, l’existence d’un monstre gigantesque qui vivrait dans les eaux profondes du lac a toujours fait frémir les Témiscabitibiens. On peut maintenant dire que ces légendes ont une part de vérité, puisque le Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs a fait la découverte durant l’été 2018, d’un monstre pour le moins… surprenant.

Un monstre oui, mais microscopique!
Ce monstre en question, c’est le cladocère épineux. Il a été détecté dans les Grands Lacs d’Amérique du Nord en 1980 après avoir été transporté involontairement, jusqu’ici, en Amérique du Nord. Il s’agit d’un zooplancton, un petit invertébré vivant dans les milieux d’eau douce, principalement les lacs ou les rivières. Celui-ci se reconnait facilement par sa très longue épine, qui peut mesurer jusqu’à 2 centimètres de long. Cette épine lui permet de se défendre très efficacement contre ses prédateurs, principalement des poissons de petites tailles. De plus, il s’agit d’un prédateur très vorace qui chasse très efficacement de plus petits zooplancton en les repérant à l’aide de son gros œil noir.

Un monstre minuscule aux dommages colossaux!
Le cladocère épineux est une espèce exotique envahissante ce qui signifie qu’il ne vient pas de l’endroit où il a été introduit. Il peut atteindre de très haute densité affectant ainsi négativement les milieux envahis. En effet, à peine un an après sa découverte dans le lac Michigan, aux États-Unis, des scientifiques ont rapporté la disparition de deux espèces de zooplancton présentent précédemment dans le lac. De plus, en se nourrissant des mêmes ressources alimentaires que certains petits poissons, le cladocère épineux crée une compétition et les empêche de se nourrir correctement. Ceci affecte entre autre le doré jaune, espèce très importante pour la pêche sportive au Québec, ou encore la perchaude en réduisant leur croissance de 10% à 12% lors de leur première année de vie. Ceci affecte inévitablement la survie de ces poissons et la qualité de la pêche qui s’en suit.

Freiner la propagation de cette espèce envahissante, un effort collectif.
Mon projet de maitrise a un but très simple, comprendre le cycle de vie du cladocère épineux dans le seul lac envahi en Abitibi-Témiscamingue : le lac Témiscamingue. Pour ce faire, nous avons sélectionné 15 sites que nous avons visité à 10 reprises entre les mois de mai et octobre. Nous souhaitons ainsi comprendre à la fois les moments de l’année et les habitats critiques pour la survie et la reproduction de ce minuscule monstre. De cette façon, nous pourrons savoir où et quand déployer nos efforts afin de limiter sa propagation dans le reste de la région et de la province.
Une fois cette espèce détectée dans un lac, il est déjà trop tard, puisqu’il est impossible de le retirer. C’est pourquoi il est capital de faire de la sensibilisation afin d’empêcher son expansion dans le reste de la région et de la province. Heureusement, il est possible de limiter sa propagation de manière très simple, soit en nettoyant son embarcation et tout équipement avant de passer d’un plan d’eau à un autre. Un geste capital qui permet de protéger nos lacs qui nous fournissent toutes les activités récréatives que nous aimons tant pratiquer!

Articles non-révisés par un comité de lecture

• Vincent, W., Grosbois, G., Montoro Girona, M., Arnott, S. (2024) À la découverte du monstre du Lac Témiscamingue. Le Couvert boréal, hiver(1):26

Présentation scientifique

Présentation par affiches

1. Lutte contre les espèces envahissantes : Déterminer les préférences d’habitat du cladocère épineux dans le lac Témiscamingue. Symposium du GREMA, Amos, Québec, Canada. (2022-2023)
2. Lutte contre les espèces envahissantes : Déterminer les moments et habitats critiques du cladocère épineux (Bythotrephes cederstroemi) dans le lac Témiscamingue. Symposium du GRIL, Montréal, Québec, Canada. (2023-2024)
3. Lutte contre les espèces envahissantes : Déterminer les moments et habitats critiques du cladocère épineux (Bythotrephes cederstroemi) dans le lac Témiscamingue. Colloque de la chaire AFD, Rouyn-Noranda, Québec, Canada. (2023)

Diffusion et vulgarisation scientifique

1. Vers une meilleure compréhension du cladocère épineux 

2. Activité de sensibilisation lors de tournois de pêches locaux, Ville-Marie, Québec, Canada. (2022-2023)